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dans l'action de rafraîchir avec l'éventail, dans la teinture des pierres précieuses, la teinture des vêtements, dans l'oeuvre de la magie, l'explication des songes, celle du langage des oiseaux; l'art de connaître les signes des femmes, les signes des éléphants, des chevaux, des taureaux, des chèvres, des béliers, des chiens.

      La composition des vocabulaires, l'écriture sainte, les Pouranas, les Ilihâsas, le Véda, la grammaire, le Niroukta, l'art de prononcer la poésie, les rites du sacrifice.

      Dans l'astronomie, le yoga, les cérémonies religieuses, la méthode des Vaïcéchikas, la connaissance des richesses, la morale, l'état de précepteur, l'état Asoura, le langage des oiseaux et des animaux.

      La science des causes, l'arrangement des filets, les ouvrages de cire, la couture, la ciselure, la découpure des feuilles, le mélange des parfums. Dans ces arts et tous ceux qui sont pratiqués dans ce monde, le Bouddha excellait.

      N° 2—Quatre classes de femmes, qualités qui leur sont propres.

      On peut considérer comme rentrant, mieux que les arts libéraux, dans le sujet traité par Vatsyayana, la description des qualités qui distinguent les femmes entre elles.

      En général, les auteurs indiens divisent les femmes en quatre classes d'après leurs caractères physiques et moraux.

      Le type parfait est la Padmini, ou la femme Lotus; il n'est sorte d'avantages qu'on ne lui attribue. En voici le résumé.

      Elle est belle comme un bouton de Lotus, comme Rathi (la volupté). Sa taille svelte contraste heureusement avec l'amplitude de ses flancs; elle a le port du cygne, elle marche doucement et avec grâce.

      Son corps souple et élégant a le parfum du sandal; il est naturellement droit et élancé comme l'arbre de Ciricha, lustré comme la tige du Mirobolam.

      Sa peau lisse, tendre, est douce au toucher comme la trompe d'un jeune éléphant. Elle a la couleur de l'or et elle étincelle comme l'éclair.

      Sa voix est le chant du Kokila mâle captivant sa femelle; sa parole est de l'ambroisie.

      Sa sueur a l'odeur du musc. Elle exhale naturellement plus de parfums qu'aucune autre femme; l'abeille la suit comme une fleur au doux parfum de miel.

      Ses cheveux soyeux, longs et bouclés, odorants par eux-mêmes, noirs comme les abeilles, encadrent délicieusement son visage semblable au disque de la pleine lune et retombent en torsades de jais sur ses riches épaules.

      Son front est pur: ses sourcils bien arqués sont deux croissants; légèrement agités par l'émotion, ils l'emportent sur l'arc de Kama.

      Ses yeux bien fendus sont brillants, doux et timides comme ceux de la gazelle et rouges aux coins. Aussi noirs que la nuit au fond de leurs orbites, leurs prunelles étincellent comme des étoiles dans un ciel sombre. Ses cils longs et soyeux donnent à son regard une douceur qui fascine.

      Son nez pareil au bouton du sezame est droit, puis s'arrondit comme un bec de perroquet.

      Ses lèvres voluptueuses sont roses comme un bouton de fleur qui s'épanouit ou rouges comme les fruits du bimba et le corail.

      Ses dents blanches comme le jasmin d'Arabie ont l'éclat poli de l'ivoire; quand elle sourit, elles se montrent comme un chapelet de perles montées sur corail.

      Son cou rond et poli ressemble à une tour d'or pur. Ses épaules s'y joignent par de fines attaches, ainsi qu'à ses bras bien modelés, semblables à la tige du manguier et qui se terminent par deux mains délicates pareilles chacune à un rameau de l'arbre Açoka.

      Ses seins amples et fermes ressemblent aux fruits du Vilva; ils se dressent comme deux coupes d'or renversées et surmontées du bouton de la fleur du grenadier.

      Ses reins bien cambrés ont la souplesse du serpent; ils se fondent harmonieusement avec ses fesses et ses larges hanches qui ressemblent au corsage de la colombe verte.

      Sonjadgana, pur et délicatement arrondi, laisse apercevoir un ombilic profond et luisant comme une baie mure. Trois plis gracieux s'accusent à sa taille comme une ceinture au-dessus de ses hanches.

      Ses fesses sont merveilleuses; c'est une Nitambini (Callipige,

       Sakountala était une Nitambini).

      Comme le Lotus épanoui à l'ombre d'une tendre motte d'herbe Kusha (herbe sacrée par excellence), son yoni petit s'ouvre mystérieusement sous le pubis ombragé par un voile velu large de six pouces.

      Sa semence d'amour est parfumée comme le lys qui vient d'éclore, ses cuisses rondes, fermes, potelées, ressemblent à la tige polie d'un jeune bananier.

      Ses pieds petits et mignons se joignent finement à ses jambes, on dirait deux Lotus.

      Quand elle se baigne dans un étang sacré, par toutes sortes de jeux elle réveille l'amour, les dieux se troubleraient à la voir se jouer dans l'eau.

      Des perles tremblent à ses oreilles; sur son sein repose un collier de pierres précieuses; elle a, mais en petit nombre, des ornements aux bras et au bas des jambes.

      Elle aime les vêtements blancs, les blanches fleurs, les beaux bijoux et les riches costumes. Elle porte un triple vêtement de mousseline rayée.

      Délicate comme la feuille du béthel, elle aime les aliments doux, purs, légers; elle mange peu et dort d'un sommeil léger.

      Elle connaît bien les trente-deux modes musicaux de Radha; aussi bien que l'amante de Krishna, elle chante harmonieusement en s'accompagnant de la vina qu'elle touche avec grâce de ses doigts effilés et agiles.

      Quand elle danse, ses bras aux mouvements souples et harmonieux s'arrondissent en courbes gracieuses et semblent parfois vouloir dérober aux regards ses merveilleux appâts, car sa pudeur est extrême (dans I'Inde une femme danse toujours seule).

      Elle a une conversation agréable, son sourire répand la béatitude; elle est espiègle et folâtre, pleine d'enjouement dans les plaisirs.

      Elle excelle dans les oeuvres qui lui sont propres.

      Elle fuit la société des malhonnêtes gens et accomplit scrupuleusement ses devoirs; le mensonge lui est inconnu.

      Incessamment, elle vénère et adore les brahmanes, son père et les dieux; elle recherche la société et la conversation des brahmanes; elle est libérale envers eux et charitable aux pauvres. Pour ceux-ci elle épuiserait le trésor de son mari.

      Elle se plaît avec son époux et sait exciter ses désirs par des caresses.

      Le dieu d'amour trouverait un superbe plaisir à reposer près d'elle.

      Son affection pour son époux est extrême et elle n'aura peur aucun autre une pareille tendresse. Elle est affectueuse dans toutes ses paroles et absolument dévouée à son mari. Elle est parfaite en tout point.

      Ajoutez à ce portrait déjà si flatteur une foule d'exclamations que les poëtes poussent en l'honneur de la Padmini.

      Trésor d'amour! tendresse sans bornes! femme qui aime et qui n'éprouve aucun désir! femme dont le bonheur est manifeste; femme pareille à Rathi (la volupté), épouse d'Ananya (l'amour), qui plies sous le poids de tes seins fermes et arrondis! femme dont l'amour enivre!

      Après la Padmini, vient la Chitrini ou la femme habile.

      La Chitrini a l'esprit mobile, l'humeur légère et essentiellement folâtre! son oeil ressemble au Lotus, sa gorge est ferme: ses cheveux tressés en une seule natte retombent sur ses riches épaules comme de noirs serpents; sa voix a la douceur de l'ambroisie; ses hanches sont minces, ses cuisses douces et polies ont la rondeur de la tige du bananier; sa démarche est celle d'un éléphant en gaité; elle aime le plaisir, sait le faire naître et le varier.

      La Hastini (nom de la femelle de l'éléphant) occupe le troisième rang.

      La Hastini a une abondante chevelure qui brille et se déroule en longues

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