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      Morava, la rivière la plus considérable qui coule dans l'intérieur de la Serbie. Elle se jette dans le Danube, vers les Portes de fer.

      Mostar, chef-lieu de l'Hertzégovine.

      Mouio, diminutif de Moustafa.

      Nemania, Étienne (XIIe siècle), fondateur de la dynastie serbe des Nemanitch.

      Nich (Nizza sur les cartes), chef-lieu d'un pachalik de Bulgarie.

      Obilitch, Miloch. L'un des gendres du knèze Lazare, qui donna la mort au sultan Murad Ier. (Voir note 9 de la 1re partie, p. 61.)

      Oka, poids et mesure de capacité turcs. (1,284 grammes.)

      Opanak, sandale en cuir grossier de couleur rouge, fixée autour de la jambe par une lanière, et qui forme la chaussure des paysans serbes et turcs.

      Otmitza, enlèvement. (Voir note 4 de l'int., p. 30.)

      Oudbigna, ville de la Croatie turque.

      Ouroch V, tzar serbe, de 1356 à 1367.

      Pachinitza, en serbe, femme d'un pacha.

      Pandour, agent de la police, gendarme serbe.

      Pesma, nom de toutes les pièces de poésie chantée serbes.

      Pobratime, Poçestrima, etc. (Voir note 3 de la 1re partie, p. 59.)

      Prilip, ville d'Albanie, et résidence de Marko Kralievitch.

      Prizren, ville d'Albanie.

      Protopope, ou vulgairement prota, dignitaire de l'Église orientale. C'est notre archiprêtre.

      Rade, Rado, diminutif de Radoïtza.

      Ravantiza, monastère de Serbie.

      Romania, montagne de Bosnie, aux environs de Saraievo.

      Saraievo (en turc, Bosna-Serai, palais de la Bosnie), grande ville, chef-lieu de la Bosnie.

      Save (Sava), grande rivière, qui se jette dans le Danube à Belgrad.

      Scutari (Skadar), ville d'Albanie.

      Sègne, ville de Dalmatie.

      Serbie (Sèrbia), principauté tributaire de la Porte Ottomane, avec administration intérieure indépendante.

      Sirmie (en serbe Srem), province de la Hongrie entre le Danube et la Save.

      Slava, fête du patron de famille. (Voir note 6 de la 1re partie, p. 60.)

      Smederevo (sur les cartes, Sémendria), ville de Serbie.

      Sokol (le Faucon), vieux château fort, situé en Serbie.

      Sophia, ville de Bulgarie.

      Spahi (en serbe, spahia), seigneur féodal, grand propriétaire terrien—Spahilouk, domaine d'un spahi.

      Stara planina (la vieille montagne), nom serbe des Balkans.

      Svat, invité aux noces (Voir note 10 de la 2e partie, p 120) Le stari svat en est le chef et l'un des témoins du mariage.

      Sveta Gora, la sainte montagne (το αγιον ορος) le mont Athos.

      Talari (de l'allemand thaler), pièce d'argent autrichienne qui vaut environ cinq francs.

      Tamboura, instrument de musique à cordes.

      Tchaouch (T ), huissier, messager, héraut.

      Tchardak (T ), galerie ou pièce ouverte, verandah attenant à une maison, aussi, pavillon, corps de logis.

      Tchelebi (T ), espèce de petit-maître, de dandy turc, jeune homme de distinction.

      Timok, rivière de Serbie.

      Toka, espèces de plaques métalliques qui couvraient le devant de la veste dans l'ancien costume serbe.

      Tzar, tzarine (tzaritza), tzarevitch, mots appliqués par les Serbes dans le sens d'empereur, etc., aux souverains ottomans, aussi bien qu'à ceux du reste de l'Europe, ils ne font point usage du titre de sultan.

      Tzarigrad, ville impériale, nom par lequel les Serbes désignent Constantinople.

      Tzer, montagne de Serbie.

      Tziganes, bohémiens (Voir note 22 de la 2e partie, p 123).

      Tzerna Gora, nom serbe du Montenégro.

      Tzetigna, rivière de Dalmatie—Tzetigne (au fém. plur. ), Cettigne, capitale du Montenégro.

      Varadin, nom serbe de Petervardein, forteresse de Hongrie.

      Vila, espèce de nymphe des bois (Voir note 7 de la 2e partie, p. 120).

      Vilindar (Chilendar), monastère de l'Athos, fondé par un tzar serbe.

      Voukachine, l'un des grands feudataires des tzars serbes Douchan et Ouroch, père de Marko Kralievitch.

      Zadoujbina, fondation pieuse.(Voir note 9 de la 2e partie, p. 120.)

      Zadrouga, association domestique (Voir note 2 de la 4e partie, p. 221.)

      Zagorié, district de l'Hertzégovine.

      Zadar (Zara), ville de Dalmatie.

      Yatak, recéleur des haïdouks, qui les héberge et les cache pendant l'hiver.

       Table des matières

      I

      Les poésies populaires dont le présent recueil contient un choix restreint, mais fait avec soin, et traduit uniquement sur les originaux[1], appartiennent à toute la race serbe répandue, sous divers noms, dans la principauté actuelle de Serbie (Sèrbia), la Bosnie, l'Hertzégovine, le Montenégro (Tzèrna Gora), quelques districts de la Bulgarie et de l'Albanie, la Dalmatie et les provinces méridionales de la Hongrie (Batchka, Sirmie et Banat). Elles sont encore à l'état de tradition orale, et le patriote éclairé, M. Vouk Stefanovitch Karadjitch, qui, depuis plus de quarante ans, s'occupe avec un zèle intelligent et une scrupuleuse fidélité à les recueillir de la bouche même du peuple, n'a pas encore entièrement accompli sa tâche, tant la mine où il puise est abondante, tant aussi l'accès en est parfois difficile, tant il faut de patience et de sagacité pour faire un choix parmi les matériaux qu'elle fournit[2].

      Pour juger ces poésies, pour les goûter même, et surtout pour comprendre leur valeur comme documents de l'histoire littéraire générale, il est indispensable de connaître certaines circonstances qui se rattachent à leur origine et à leur composition. Les détails qui suivent, empruntés à leur savant éditeur[3], sont les plus propres à mettre le lecteur au courant de ces circonstances. J'y ajouterai ensuite quelques remarques qui me sont personnelles.

      «Toutes nos poésies populaires, dit M. Vouk, se divisent en chants héroïques (pèsmè ïounatchké) que les hommes chantent (ou plutôt déclament, comme je le dirai plus loin) en s'accompagnant de la gouslé, et en poésies domestiques ou féminines (jénské), que chantent non-seulement les femmes et les jeunes filles, mais aussi les hommes, particulièrement les jeunes gens, le plus souvent à deux voix. Ceux qui chantent les poésies féminines le font pour leur propre amusement, tandis que les poésies héroïques sont destinées à des auditeurs; c'est pourquoi, dans les premières, on a surtout égard

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