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également un des gars les plus populaires de la fac mais Tasuki était surtout connu pour les excellents résultats qu'il obtenait dans toutes les matières et il était plus gentil que la plupart de ses camarades.

      Bien sûr, le fait qu'il soit l'une des personnes les plus riches de l'école, même si rien dans son comportement ne l'indiquait, boostait également sa réputation.

      Se faufilant à travers la horde de gens, Tasuki approcha Kyoko avec un sourire authentique. Il la connaissait depuis le collège et il avait toujours eut, en secret, le béguin pour elle. Ils étaient sortis ensemble de façon discontinue mais cela n'avait rien été de sérieux... un peu plus comme des meilleurs amis en vérité, et cela faisait un moment qu'ils n'avaient pas fait ça.

      Il lui aurait demandé de sortir avec lui plus souvent mais ce mec, Toya, ou le chef de la sécurité étaient toujours à proximité ces derniers temps. Il aurait pu jurer qu'il avait entendu un grondement la dernière fois qu'il l'avait approchée alors qu'elle était avec l'un d'eux.

      Avec cela en tête, il parcouru la zone des yeux en espérant la trouver seule. Non pas qu'il ait peur d'eux... non... Jamais...

      Suki pouvait voir la nervosité de Tasuki et rigola bien fort.

      — C'est bon, Tasuki.

      — Nous sommes venues ici par nous-même.

      Elle sourit devant l'expression de confusion de Kyoko puis attrapa Tasuki par le coude, le faisant entrer dans la file d'attente avec elles. Comme chaque personne qui connaissait Tasuki, elle savait qu'il avait un faible pour Kyoko... enfin, tout le monde sauf Kyoko, à vrai dire.

      Kyoko rougit lorsque Tasuki se retourna pour lui faire face. Elle n'avait pas réalisé à quel point il était devenu grand.

      — Salut, Tasuki, cela fait un bail. J'ai entendu dire que tu t'en sors très bien encore cette année.

      Son visage s'illumina de joie car il s'était passé bien trop de temps depuis la dernière fois qu'elle et lui avait passé du temps ensemble. Elle avait toujours eu ce sentiment de sécurité à ses côtés... comme avec un meilleur ami. Il lui avait manqué.

      Un doux sourire vint embellir les lèvres de Tasuki, cela lui faisait plaisir qu'elle ai continué à se préoccuper de lui, même à distance. Peut-être avait-il encore une chance avec elle ? Il souhaitait réellement avoir une chance de lui prouver à quel point elle comptait encore pour lui et combien il voulait être avec elle, qu'il n'était pas trop bien pour elle comme elle avait toujours eu l'air de le croire.

      Pour une raison inexplicable, elle semblait penser qu'il s'efforçait de faire tout ce qui était possible pour la voir uniquement en raison de leur amitié née en fin de collège. Il avait l'intention de rectifier cette idée fausse.

      — Ouais, Kyoko, si jamais tu a besoin d'aide, ce sera avec plaisir que je viendrais t'aider avec tes leçons, peut importe le moment.

      Il avait la secrète envie de se cogner la tête contre le mur de briques car une fois de plus, il avait parlé comme un meilleur ami au lieu de s'exprimer comme un petit-ami potentiel.

      Suki secoua la tête en détectant le regard torturé de Tasuki alors qu'il souriait à Kyoko.

      Pauvre gars pensa-t-elle en se mettant à sourire malicieusement. Il avait seulement besoin d'un petit coup de pouce dans la bonne direction.

      *****

      Le regard de Kyou se concentra sur la foule d'enfants naifs qui grossissait. Un si grand choix pour Hyakuhei. songea-t-il. C'était toujours la même chose. Ôter la vie et s'en tirer... exactement comme le monstre s'en était tiré par le passé. Ses doigts griffus s'accrochèrent au rebord de la fenêtre, il se demandait, frustré, s'il pouvait arrêter le massacre.

      Il lui faudrait se rapprocher et se mêler à la foule. Souriant à l'idée que sa chevelure argentée et ses yeux dorés puisse avoir une chance de passer inaperçu dans la foule, Kyou concentra à nouveau son attention sur la foule compacte.

      Balayant le parking du regard une fois de plus, il s'arrêta en sursaut sur un groupe de trois se trouvant dans la première partie de la queue. L'aura qui enveloppait le trio était remarquablement différente de celle des autres humains. Une douce nuance de pure lumière blanche qui enveloppait le groupe éblouit l’œil intérieur vampirique de Kyou.

      Regardant avec moins d'intensité, Kyou secoua la tête et regarda à nouveau le groupe.

      Même avec ses sens émoussés volontairement, il pouvait détecter une faible lueur tourbillonnante autour de ces trois silhouettes. Un pâle arc-en-ciel de poussière pailletée flottait directement au dessus d'eux, obscurcissant la lumière comme pour les masquer à son regard.

      Kyou explora du regard le ciel au dessus d'eux pour ne trouver que la nuit. Il ferma à demi les yeux avant de les poser à nouveau sur le groupe car il était en train de comprendre bien plus que ce qu'il était supposé savoir.

      Il n'avait jamais rien vu de tel de toute sa vie sans fin. Un vague souvenir attira son attention, le faisant écarquiller les yeux toujours posés sur le groupe. Il était en train de se rappeler les paroles de son jeune frère avant qu'Hyakuhei ne l'assassine sans pitié.

      — ... Si seulement nous pouvions trouver le Cristal du Cœur du Gardien... alors peut-être que nous serions délivrés de l'obscurité, mon frère...

      Kyou avait ri avec insolence, répondant à Toya que le joyau n'était qu'un mythe et qu'il était impossible à trouver, même dans les légendes. Toya avait ignoré sa réponse :

      — L'aura de celle qui protège le joyau brillera d'une lumière sacrée. Ne veux tu pas être libre ?

      Un sentiment de mélancolie s'installa en Kyou avec le souvenir de cette question de son frère. Il aurait donné n'importe quoi pour libérer son frère de cette vie dans laquelle Hyakuhei l'avait entraîné. La courant d'air passa par la fenêtre, écartant sa longue chevelure de son visage, comme pour lui dire de s'en aller, comme si Toya lui même lui disait de partit.

      Ramenant l'obscurité environnante à son corps meurtrier, Kyou émergea sans se faire remarquer au milieu de la foule de jeunes qui ne se doutaient de rien, son intense regard ne quittant jamais le point d'où scintillait la plus pure des douces lumières.

      *****

      Kyoko gloussa lorsqu'elle vit Suki tortiller ses sourcils dans le dos de Tasuki. Suki avait vraisemblablement passé trop de temps en compagne de Shinbe récemment. Elle loucha et tira la langue faisant presque plier de rire Suki, puis elle changea brusquement d'expression lorsque Tasuki se retourna pour comprendre la raison de l'hilarité de Suki. À cause de cela, Suki fut obligée de s'accrocher au mur pour empêcher ses jambes de se dérober sous elle alors que Kyoko se contentait de hausser les épaules à l'intention de Tasuki en disant :

      — Qui sait ce qui peut bien lui passer par la tête... Elle n’a jamais été normale.

      Elle leva un sourcil en ajoutant :

      — Au moins une fois par semaine, je suis obligée de la faire échapper de l'asile autrement son état empire et elle essaie de ronger les arbres devant le dortoir.

      Tasuki sourit en se penchant vers l'oreille de Kyoko comme pour lui murmurer quelque chose puis dit à voix suffisamment haute pour que Suki puisse entendre :

      — Peut-être que tu devrais l'y ramener en rentrant chez toi ce soir.

      Kyoko hocha la tête joyeusement puis elle sentit le duvet sur sa nuque se dresser comme si quelqu'un était en train de la surveiller. espérant que ce ne soit pas Toya en train de les suivre en secret, elle tenta de l'ignorer en gardant son attention sur Suki et Tasuki.

      Suki reprit finalement son souffle suffisamment pour rappeler à Kyoko qu'elles avaient une soirée pyjama de prévue plus tard, dans la cellule capitonnée

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