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Programme des Épouses Interstellaires Coffret. Grace Goodwin
Читать онлайн.Название Programme des Épouses Interstellaires Coffret
Год выпуска 0
isbn 9783969879719
Автор произведения Grace Goodwin
Жанр Языкознание
Издательство Bookwire
Sans combattant, le monde irait à vau-l’eau. La corruption et le mal sapent les fondements-mêmes de notre société. Que des hommes tels que Clyde y contribuent me rend furax, je bouillonne de rage et de frustration. Je suis une battante. J’ai remonté aux sources de l’argent de la drogue, écrit des articles sur la corruption à tous les niveaux, j’ai toujours refusé les pots-de-vin.
Ma récompense ? J’ai été arrêtée, inculpée et condamnée à épouser un guerrier extraterrestre inconnu.
Jusque-là, il ne m’a rien fait de mal. Ouais, je suis bizarre. Butée. Volontaire. Trop grande, trop franche. Je me suis engagée dans l’armée pour apprendre le combat rapproché, au lycée j’ai appris à me servir de mon cerveau. Je ne fais pas semblant, je ne mens pas, et je ne crois pas les mecs. Jamais.
Ces mecs débarquent d’un coup d’en seul, il se comportent comme des hommes des cavernes, me sauvent des griffes de mecs louches et il faudrait que je mouille ?
C’est quoi mon problème ? J’ai jamais eu besoin d’un homme pour me tirer d’affaire. J’ai pas besoin d’un homme. Même pour le sexe, un bon gode fait amplement l’affaire. Mais ce baiser…
« Je perds la tête.
– Tu es blessée et sous le choc. Ne t’inquiète pas, partenaire, ton esprit est intact. »
Ok, monsieur l’extraterrestre canon. « Au sens propre ?
– Je comprends pas ta question.
– Peu importe. C’était quoi ces trucs, exactement ? » Je tourne la tête, ouvre les yeux et observe l’homme qui a empêché ma capture. Son visage est bien dessiné, ses traits sont plus anguleux que ceux d’un humain mais non moins séduisants. On dirait une montagne coincée dans un dé à coudre dans cette voiture, mais il conduit d’une main experte, c’est fascinant, je suis certaine qu’il n’a jamais conduit de véhicule terrestre.
Peu importe que la vue de ses mains me donne envie qu’il me touche, qu’il effleure mon corps et me fasse jouir. Et ce baiser ? J’ai envie de lui. Putain de merde, n’importe quelle femme sensée aurait envie de lui. Il est grand et fort, je ressens des sentiments que je n’avais jamais éprouvés auparavant, comme de l’admiration. Du respect. Il est en partie une machine. D’après le récit de sa capture, la Ruche s’est servie de lui comme cobaye, une partie de lui restera une machine. C’est totalement dingue.
Malgré ça, il est splendide, bien musclé et baraqué, il pourrait affronter un grizzly à mains nues et gagner. Sa drôle de peau brillante m’attire tel un phare. J’ai envie de le toucher, de le découvrir, de tester son corps différent, de goûter cette peau qui le rend plus fort et plus rapide que tous les autres. La Ruche a voulu créer une arme, ils en ont fait un formidable ennemi.
J’aimerais m’installer sur ses genoux et avoir ma part. Je l’imagine en train d’en toucher une autre, la prendre aux bras, tuer pour ses beaux yeux, la protéger, parler de la baiser… je vois rouge. Je ne sais pas vraiment ce que j’attends de lui. Mais l’idée qu’une autre femme le touche est tout bonnement inacceptable.
Hormis ma réaction vu son côté sexy en diable et sa stature, et le fait que je mouille, ce qui fait de moi une fille totalement superficielle et chaudasse, je me sens … en sécurité.
Je me sens protégée et en sécurité, comme avant que mon père ne se fasse descendre. J’ai appris ma première leçon de vie quand il s’est fait abattre—personne n’est jamais en sécurité, et aucun homme ne sera jamais assez fort pour me protéger. Je refuse d’accueillir les sentiments qu’il provoque en moi, je n’ai pas besoin d’un homme. C’est mon mantra. Je n’ai pas besoin d’un homme.
Dieu merci, Nial se met à parler, je pensais ne pas avoir besoin d’un homme mais ma libido cherche le moyen d’obtenir un autre de ses baisers hyper torrides, venus du fin fond de la galaxie. Je mouille de plus en plus, je sais qu’il le sent. Comment, je l’ignore, mais ses narines sont dilatées, il a un regard de braise, je me concentre à nouveau sur la route.
Ma réaction envers cet être mi-homme mi-machine est bizarre. J’ai trop envie de lui. Ce besoin, ce désir me rappelle ce que j’ai ressenti quand j’étais sous l’emprise de la C-bomb, alors que je ne voulais être accro à personne, homme y compris.
Je suis accro ? Ça fait cet effet d’avoir un partenaire, on devient accro ? On quémande leurs caresses, leurs attentions ? Si c’est le cas, ça va pas me plaire. C’est certain.
« Les créatures que tu as rencontrées sont des éclaireurs de la Ruche, dit-il, en me tirant de mes pensées. J’ignore ce qu’ils faisaient ici. »
J’ai oublié ma question.
« La Ruche ? La race extraterrestre qui a forcé la Terre à intégrer la coalition ? »
J’ai lu tout ce qui me tombait entre les mains concernant la Ruche, peu importe les moyens—légaux ou pas. Les Terriens savent en général ce qu’on a bien voulu leur dire. Une race extraterrestre était sur le point de nous attaquer, la Coalition des Planètes Interstellaires s’est pointée et a placé notre planète sous sa protection en échange de soldats et d’épouses. La coalition se fiche de la provenance des recrues, seul le quota importe. Les extraterrestres n’en ont rien à foutre que les gouvernants sur Terre envoient des criminelles comme moi ou des épouses. Non contents de s’assurer la protection de la coalition, les gouvernants sont bien heureux de se débarrasser des pires rebuts de la société.
Apparemment, les extraterrestres ont revu dernièrement leurs standards à la hausse puisque ma candidature a été rejetée. Une voleuse passe encore. Une meurtrière ? Pas de problème. Mais moi ? Non. Ça me fait l’effet d’une gifle, ça me fait plus mal que n’importe quelle blessure de guerre.
« Que faisait la Ruche ici ? » Ma voix coupante est en partie due à la sensation de rejet de ma candidature. « C’est sûrement… à cause de vous. » J’agite ma main dans sa direction. « Ils ne nous ont jamais rien fait ici, sur Terre. »
La Terre leur envoie des épouses et des soldats, en échange, la coalition nous protège de la Ruche. Si les forces armées extraterrestres sont incapables de faire leur boulot et de tenir la Ruche à l’écart, les Terriens doivent en être informés.
Je passe la bandoulière de mon précieux appareil photo et les preuves qu’il contient par-dessus ma tête et le pose par terre, entre mes pieds. J’ai dû le vexer, mais je m’en fiche. Je viens de me faire tirer dessus par un ami et j’ai été pourchassée par un de ces trucs, les éclaireurs de la Ruche. Pourquoi ?
« Tu poses trop de questions, partenaire.
– Je ne suis pas ta partenaire, répliquais-je. Réponds à ma question. »
Il grogne ! Il grogne, ses yeux lancent des éclairs tandis qu’il lâche le volant d’une main et la glisse dans son froc. Il se branle, une fois, deux fois, trois fois, sort sa main et la tend vers moi.
Beurk ! C’est quoi ce bordel ?
Je me recroqueville pour tenter de lui échapper mais je n’ai nulle part où aller dans cette petite voiture et il est immense. Il saisit mon avant-bras nu et je sens un truc glissant et humide sur ma peau. C’est dégueulasse ! Qu’est-ce qu’il fout putain ?
J’essaie de résister à cette caresse perverse mais il me tient comme dans un étau. Pas fort, mais il ne me lâchera pas. Pour une raison ridicule, il m’empêche de frotter le sperme sur ma peau. C’est ainsi.
« Qu’est-ce que tu fous ? criais-je.