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plus, pensa-t-elle, en le regardant.

      Puis il demanda :

      – Tu veux continuer à parler ?

      – Non, non, répondit Riley.

      – Que veux-tu faire ?

      Riley amena son visage vers elle et l’embrassa.

      – Je veux aller au lit.

*

      Le lendemain matin, sur le chemin de Quantico, la journée de Riley paraissait aussi belle et ensoleillée que son humeur. Sa séance de câlins avec Ryan la veille avait été passionnée, parfaite. Maintenant ils étaient tous les deux en route vers un travail qu’ils appréciaient.

      Elle n’est pas belle la vie ? se demanda-t-elle.

      En y repensant, elle pourrait être encore mieux. En fait, c’était même sûr. Dans un futur proche, Ryan et elle se marieraient et lorsqu’ils seraient prêts, ils fonderaient une famille.

      Pour ce qui était de l’Agent Crivaro, Riley était persuadé qu’il se sentirait mieux aujourd’hui.

      Hier n’était qu’un mauvais moment à passer, pensa-t-elle.

      En se garant à sa place au DSC, son cœur bondit de joie à la vue de Crivaro debout près de sa voiture. Il l’attendait, comme il le faisait souvent.

      Tout est revenu à la normale !

      Elle gara sa voiture et en sortit.

      Pas de câlins, se dit-elle. Ça ne lui plairait pas.

      Son humeur s’assombrit en s’approchant de lui. Ses bras étaient croisés et il fixait le bitume, comme s’il ne l’avait pas vu arriver.

      Décidément pas d’humeur câline, réalisa-t-elle.

      Peu importe ce qu’il avait à lui dire, elle sentait que ça n’allait pas lui plaire.

      CHAPITRE QUATRE

      Tandis que Riley s’approchait, il levait à peine les yeux. Il était appuyé contre sa voiture et fixait le sol.

      – Excuse-moi pour hier. Je me suis comporté comme un con, déclara-t-il

      Riley voulut le contredire, lui assurer que ce n’était pas vrai, mais les mots refusaient de sortir.

      Je dois quand même lui en vouloir un peu, réalisa-t-elle.

      Cette possibilité ne lui avait pas effleuré l’esprit jusqu’à maintenant.

      Se plaçant près de lui, elle s’appuya à son tour contre la voiture.

      – Pourquoi m’avez-vous évité comme ça ? demanda-t-elle.

      Crivaro haussa les épaules.

      – Je ne t’ai pas évitée, dit-il. Du moins, je ne pense pas. C’était plutôt…

      Il se tut un instant.

      Puis il déclara, la voix serrée :

      – Je ne pouvais pas affronter les parents. Je n’y serais pas arrivé. Pas après les avoir laissés tomber de cette façon. Il fallait que… je devais m’en aller.

      Riley était étonnée. Elle avait cru qu’il ne voulait pas lui parler à elle. En y repensant, son hypothèse était très égocentrique.

      – Tu leur as parlé ? demanda-t-il à Riley.

      Elle acquiesça.

      – Comment ça s’est passé ?

      Riley prit une grande inspiration.

      – À peu près comme vous l’imaginez, répondit-elle.

      – Si mal que ça ?

      Riley acquiesça et ajouta :

      – Ils étaient en colère contre la décision du juge. Et oui, ils nous en voulaient à nous aussi.

      – Je ne leur en veux pas, dit Crivaro. Que leur as-tu dit ?

      – Je leur ai présenté mes excuses et…

      Riley hésita un instant. Elle avait soudain du mal à répéter ce qu’elle avait dit aux deux couples.

      Enfin elle déclara :

      – J’ai promis… de faire en sorte que Mullins ne sorte pas de prison avant d’avoir purgé toute sa peine. Je leur ai dit que je ne le laisserai pas bénéficier d’une remise de peine ou d’une libération conditionnelle.

      Crivaro acquiesça doucement.

      Étouffant un soupir, Riley dit :

      – J’espère ne pas avoir fait de promesse que je ne pourrai jamais tenir.

      Elle espérait qu’il répondrait par un encouragement, mais il resta silencieux.

      – Alors, que se passe-t-il ? demanda-t-elle impatiemment.

      – Je voulais te l’annoncer moi-même, dit Crivaro, la voix serrée par l’émotion. Je ne voulais pas que tu l’apprennes par quelqu'un d’autre.

      Riley ressentit une vague d'appréhension. Elle attendit en silence qu’il poursuive.

      – Je démissionne, lui annonça Crivaro.

      – Vous ne pouvez pas faire ça, laissa-t-elle échapper.

      – C’est déjà fait.

      Elle cherchait ses mots.

      – Vous disiez que vous resteriez si j’intégrais le DSC…

      – Juste pour t’aider à démarrer, finit-il à sa place. C’était il y a presque un an, Riley. Je t’avais prévenu que je pouvais prétendre à une retraite anticipée.

      – Vous ne pouvez pas attendre… ?

      – Non, ma décision est prise. Je sors tout juste du bureau d’Erik Lehl. J’ai rendu mon badge et mon arme et j’ai signé et donné ma lettre démission.

      – Pourquoi ? demanda-t-elle simplement.

      Crivaro laissa échapper un grognement.

      – Tu le sais très bien, Riley. Peux-tu honnêtement dire que je suis au top de ma forme ces derniers temps ? Je ne redeviendrais jamais l’agent que j’étais. J’ai dépassé ma date d’expiration. Il m’a même fallu des autorisations spéciales pour rester aussi longtemps en fonction.

      Le silence tomba entre eux. Ils restèrent là un long moment, sans s’adresser un regard.

      Enfin, Crivaro déclara :

      – Tout ça m’est tombé dessus après le verdict. C’était une chose de ne pas obtenir une sentence plus sévère pour Mullins. Mais j’étais incapable de parler aux parents. Je n’avais jamais ressenti ça, je n’avais jamais esquivé cette partie du boulot. À cet instant, j’ai su que c’était terminé. Comment puis-je continuer à pourchasser les criminels si je ne peux plus affronter leurs victimes ? C’est pour ça que je me suis sauvé.

      – Je vais parler à Lehl, marmonna Riley.

      À peine ces mots prononcés, elle se demanda si elle y croyait vraiment. Allait-elle vraiment essayer de convaincre l’agent spécial en chef Erik Lehl d’ignorer la démission de Crivaro ? Pensait-elle vraiment réussir ?

      – Tu devrais le faire, lui dit Crivaro. D’ailleurs, Lehl veut te parler. Il m’a dit que tu devais aller le voir dès ton arrivée. Je pense qu’il a une affaire pour toi.

      La bouche de Riley s’ouvrit, mais aucun son n’en sortit.

      Comment pouvait-elle exprimer ce qu’elle ressentait ?

      – Agent Crivaro, je… je ne crois pas être prête, balbutia-t-elle enfin.

      – C’est vrai, dit Crivaro. Tu n’es pas prête.

      Riley regarda son partenaire avec surprise.

      – Écoute, dit

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