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       IV

       V

       VI

       CASTA VIXIT

       I

       II

       III

       IV

       V

       VI

       VII

       VIII

       IX

       X

       XI

       XII

       XIII

       XIV

       DES BATIGNOLLES

       UN CHAPITRE

       DES

       MÉMOIRES D’UN AGENT DE LA SURETÉ

       Table des matières

       Table des matières

      Il y a de cela trois ou quatre mois, un homme d’une quarantaine d’années, correctement vêtu de noir, se présentait aux bureaux de rédaction du Petit Journal.

      Il apportait un manuscrit d’une écriture à faire pâmer d’aise l’illustre Brard, le prince des calligraphes.

      —Je repasserai, nous dit-il, dans une quinzaine, savoir ce que vous pensez de mon travail.

      *

       * *

      Religieusement le manuscrit fut placé dans le carton des «ouvrages à lire,» personne n’ayant eu la curiosité d’en dénouer la ficelle...

      Et le temps passa...

      Je dois ajouter qu’on dépose beaucoup de manuscrits au Petit Journal, et que l’emploi de lecteur n’y est pas une sinécure.

      *

       * *

      Le monsieur, cependant, ne reparut pas, et on l’avait oublié, quand un matin celui de nos collaborateurs qui est chargé des lectures, nous arriva tout émoustillé.

      —Par ma foi! s’écria-t-il en entrant, je viens de lire quelque chose de véritablement extraordinaire.

      —Quoi donc? lui demandâmes-nous.

      —Le manuscrit de ce monsieur, vous savez, tout de noir habillé... Ah! il n’y a pas à m’en défendre, j’ai été «empoigné!...»

      Et comme nous le raillions de son enthousiasme, lui qui par état ne s’enthousiasme guère, il jeta le manuscrit sur la table en nous disant:

      —Lisez plutôt!...

      *

       * *

      C’en était assez pour nous intriguer sérieusement.

      L’un de nous s’empara du manuscrit, et à la fin de la semaine il avait fait le tour de la rédaction.

      Et l’avis unanime fut:

      —Il faut absolument que le Petit Journal publie cela.

      *

       * *

      Mais ici une difficulté se présenta que personne n’avait prévue:

      Le manuscrit ne portait pas de nom d’auteur. Une carte de visite seulement y était jointe, où on lisait: J.-B.-Casimir Godeuil.

      D’adresse, point.

      Que faire? Publier le travail sans en connaître l’auteur?... C’était scabreux. Pour chaque ligne imprimée, il faut un homme qui en endosse la responsabilité.

      Il fut donc convenu qu’on rechercherait ce trop modeste auteur, et durant quelques jours la direction du Petit Journal s’informa et envoya aux renseignements de tous côtés.

      Rien... Personne ne connaissait J.-B.-Casimir Godeuil.

      *

       * *

      C’est alors, et en désespoir de cause, que furent apposées les énigmatiques affiches qui, pendant une semaine, ont tant intrigué Paris—et aussi un peu la province.

      —Qui peut être, se demandait-on, ce J.-B.-Casimir Godeuil qu’on réclame ainsi?

      Les uns tenaient pour un enfant prodigue enfui de la maison paternelle, d’autres pour un introuvable héritier, le plus grand nombre pour un caissier envolé...

      Mais notre but était rempli.

      Ceci dit, nous laissons la parole à J.-B.-Casimir Godeuil. Il avait fait précéder son récit de la courte préface suivante que nous avons cru devoir conserver parce qu’elle fait connaître ce qu’il était et quel but très-louable il poursuivait en écrivant ses souvenirs.

       Table des matières

      On venait d’amener un prévenu devant le juge d’instruction, et malgré ses dénégations, ses ruses et un alibi qu’il invoquait,

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