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       Octave Feuillet

      Histoire de Sibylle

      Publié par Good Press, 2020

       [email protected]

      EAN 4064066083526

       HISTOIRE

       HISTOIRE

       PREMIERE PARTIE

       II

       III

       IV

       V

       VI

       VII

       VIII

       TROISIEME PARTIE

       II

       III

       IV

       V

       VI

       VII

       FIN

      FORMAT GRAND IN-18

      SCENES ET PROVERBES un vol

      SCENES ET COMEDIES un vol.

      BELLAH un vol.

      LA PETITE COMTESSE un vol.

      LE ROMAN D'UN JEUNE HOMME PAUVRE un vol.

      HISTOIRE DE SIBYLLE un vol.

      LE POUR ET LE CONTRE, comédie en un acte, en prose.

      LA CRISE, comédie en quatre actes, en prose.

      PERIL EN LA DEMEURE, comédie en deux actes, en prose.

      LE VILLAGE, comédie en un acte, en prose.

      LA FEE, comédie en un acte, en prose.

      DALILA, drame en quatre actes et six parties, en prose.

      LE ROMAN D'UN JEUNE HOMME PAUVRE, comédie en cinq actes et sept tableaux, en prose.

      LA TENTATION, comédie en cinq actes et six tableaux, en prose.

      LE CHEVEU BLANC, comédie en un acte, en prose.

      REDEMPTION, comédie en cinq actes, en prose.

       Table des matières

      DE

      SIBYLLE

      PAR

      OCTAVE FEUILLET

      DE L'ACADEMIE FRANCAISE

      DEUXIEME EDITION

      PARIS

      MICHEL LEVY FRERES, LIBRAIRES EDITEURS

      RUE VIVIENNE, 2 BIS, ET BOULEVARD DES ITALIENS, 15

      A LA LIBRAIRIE NOUVELLE

      1863

      Tous droits réservés.

       Table des matières

      DE

      SIBYLLE

      PREMIERE PARTIE

       Table des matières

      I

      LES FERIAS

      Une belle journée du mois d'août était près de finir. La petite et massive église de Férias, qui couronne le sommet arrondi d'une falaise, sur la côte orientale de la presqu'île normande, agitait ses deux cloches au timbre grêle sur un rythme d'allégresse. Une multitude endimanchée venait de se répandre hors de l'église, et bourdonnait dans le cimetière: elle accueillit d'un murmure satisfait l'apparition d'une nourrice normande en grand appareil qui se présenta presque aussitôt sur le seuil du porche, berçant à l'ombre des grandes ailes de sa coiffe un enfant richement enveloppé dans ses langes de baptême. La foule s'ouvrit devant cette importante personne, qui daignait toutefois suspendre de temps à autre sa marche triomphale pour soulever, au bénéfice des commères attendries, les voiles de l'enfant. La nourrice était suivie par deux domestiques en livrée noire, chargés de lourdes sacoches, qui attiraient exclusivement l'attention de la partie la moins sentimentale du public. Tout à coup le curé, encore revêtu de l'étole, sortit de l'église avec une mine affairée, et adressa quelques mots aux domestiques, qui s'éloignèrent à la hâte, entraînant la foule sur leurs pas. Peu d'instants après, le curé, homme robuste, déjà mûr et dont le visage respirait une honnête bonhomie, se trouvait seul dans l'enceinte du petit cimetière, et on entendait au loin, se mêlant à la confuse rumeur des flots sur la grève, les cris des enfants qui se disputaient, sur le revers de la lande, les largesses accoutumées. En même temps l'église cessa de faire résonner son carillon de fête, et sa simple architecture reprit dans la solitude ce caractère de rigidité et de mélancolie que l'Océan semble refléter sur tout ce qui l'approche. Derrière les grands bois qui voilent l'horizon du côté de la terre, et qui suivent à perte de vue, parallèlement au rivage, les ondulations des collines, le soleil descendait dans sa gloire, perçant de mille flèches d'or les masses épaisses du feuillage: ses obliques rayons glissaient encore sur le sommet de la falaise et faisaient miroiter les vitraux de l'église; mais ils n'arrivaient déjà plus jusqu'à la mer, dont l'azur s'assombrissait brusquement.

      En cet instant, la porte de l'église s'ouvrit: un vieux monsieur et une vieille dame, tous deux d'une taille élevée et un peu frêle, avec un grand air de distinction et de douce dignité, descendirent lentement les degrés du porche: ils s'avancèrent vers deux plaques de marbre blanc accouplées sur deux tombes voisines, et s'agenouillèrent côte à côte. Le curé s'agenouilla à quelques pas derrière eux.

      Après quelques minutes,

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