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Programme des Épouses Interstellaires Coffret. Grace Goodwin
Читать онлайн.Название Programme des Épouses Interstellaires Coffret
Год выпуска 0
isbn 9783969871119
Автор произведения Grace Goodwin
Жанр Языкознание
Издательство Bookwire
Il continue de tirer dessus comme s’il attendait à quelque chose. Je hoche la tête et murmure : « Oui. » Alors seulement, il relâche la chaîne toute chaude qui retombe sur mon ventre trempé.
Il s’allonge et me prend dans ses bras. Je m’y abandonne avec joie, je n’ai jamais été aussi heureuse de toute ma vie. J’aime tout chez cet homme, ses manières brutales, ses mots crus, ses caresses. Mais j’aime par-dessus tout savoir que je compte à ses yeux. Après des années à subir des parents froids qui ne s’intéressaient pas à moi, une relation en demi-teinte avec mon fiancé, me sentir adorée, aimée, désirée … c’est le paradis.
Il m’enlace et caresse mon dos. Je me sens cajolée, rassurée, je voue, à cet instant précis, une reconnaissance éternelle au Programme des Epouses Interstellaires. Ils avaient promis de me trouver le mec idéal. Blottie entre ses bras, je dois avouer que leur recrutement est une réussite. Roark m’appartient. Envolée, ma vie vide et insipide !
Je suis ici chez moi, avec Roark, avec sa baise sauvage et sa tendresse remarquable. Il est mon refuge. J’attendrai bientôt notre premier enfant. J’ai un homme qui m’aime, qui m’adore, qui baise comme un dieu, je vais avoir un bébé. Un bébé à câliner, à embrasser, à bercer.
J’ai le cœur gros, trop d’émotions, d’amour, de rêves, d’espoir.
Je souris et me love dans ses bras. « Tu es à moi, Roark. »
Il me serre fort contre lui, ses mains effleurent mes fesses et mon épaule. Je doute que les épouses Trion avouent leurs sentiments à leurs maîtres, mais c’est pourtant ce que je ressens, nous sommes liés l’un à l’autre. Je lui en ai fait part, en dépit de ses façons de faire quelque peu péremptoires. On est mariés, l’examen est terminé. Il tire sur la chaîne qui pend entre mes mamelons, il sait que j’aime ça, inutile de me le demander. Il sait que j’aime qu’il me frappe.
Il répond au bout d’un moment : « Oui, femme. Je suis à toi.
— Rien qu’à moi. »
J’ai pas traversé l’univers pour chercher le réconfort près d’un autre homme. Je serais restée sur Terre si je m’étais bien entendue avec Curtis.
« Tu es ma femme et je n’aime que toi, Natalie. Tu es à moi. »
Exactement.
Je m’endors en souriant, heureuse et comblée, ses caresses apaisent mon âme en peine. C’est le paradis. J’ai traversé toute la galaxie en quête de paradis … et voilà que je tombe amoureuse.
6
Roark
« Réveille-toi, gara. T’es crevée à ce point ? » Allongé près de Natalie, je m’accoude et la regarde. Elle est belle quand elle dort, surtout que je connais la raison de son épuisement. C’est grâce à moi. Je l’ai épuisée à force d’orgasmes. On a trop baisé.
J’ai jamais éjaculé deux fois de suite comme ça mais la première fois que j’ai joui, ma bite en demandait encore. Je débandais pas, rien de rien, même après l’avoir inondé de sperme. Mon sexe en redemandait, alors j’ai remis ça.
J’enfouis mon nez dans son long cou, je respire son odeur et celle plus musquée de la baise. Elle murmure et se tourne vers moi alors que je continue, sans toutefois se réveiller.
« Comment tu fais ? » Je murmure à voix haute, je m’adresse à Natalie, à l’univers au sens large. Les médailles de famille suspendues à la chaîne reposent sur son ventre souple. Les voir me procure un sentiment de puissance très intense. Je n’aurais jamais imaginé être aussi possessif, aussi protecteur envers cette femme extraterrestre Terrienne que je viens tout juste de rencontrer.
Notre lien est incroyable. Notre union est si profonde que les besoins de mon corps en sont décuplés. J’ai besoin d’elle. J’ai besoin de ce qu’elle est la seule à pouvoir me donner, et baiser ? J’ai besoin d’être en elle. D’être une composante de son corps.
« Tu es à moi, Natalie Montgomery de la Terre. Je ne voulais pas me marier au début mais— »
Elle ouvre les yeux. Pile à ce moment-là.
« Ah bon ? » demande-t-elle en clignant des yeux, l’air inquiète.
Je lui caresse la joue. « Laisse-moi finir. Je ne voulais pas me marier. Ma mère m’y a poussé afin d’avoir une descendance. »
Elle fait la moue. « Ta mère ? Tu me parles de ta mère alors qu’on est à poil ? »
Je ne peux réprimer un sourire. « Laisse-moi terminer et après on n’en parlera plus. J’ai accepté de me marier car le temps passe, à condition que le Programme des Epouses me trouve la femme idéale, et ça a … marché. »
Elle rit et lève les yeux au ciel. « Et ça a marché ? »
Je prends ses cheveux dans ma main, je referme les doigts, tire dessus et l’attire vers moi. Elle ouvre grand les yeux devant ce geste dominateur.
« Arrête de lever les yeux au ciel, femme. La prochaine fois, t’auras droit à la fessée. » Je marque une pause afin qu’elle y réfléchisse à deux fois. Pour répondre à ta question, oui, ça a marché. J’avais besoin d’une femme qui puisse tomber enceinte et on m’en a livrée une. Toi. Mais je m’attendais pas à tomber sur la femme idéale pour ma bite, mon cœur. Mon âme. »
Son regard exprime la surprise et la joie.
« Toi … aussi ? Je craignais de te faire part de mes sentiments. Je craignais que ce soit prématuré, » murmure-t-elle.
Je lâche ses cheveux et me colle contre elle, je sens la moindre parcelle de son corps. Ses tétons durcis se pressent contre ma poitrine. Je sens les anneaux, la chaîne, les médaillons.
« Je le sens. Ce plaisir intense en toi. Ce besoin d’être ensemble. J’aimerais me fondre en toi et ne plus jamais en sortir. »
Elle rit, j’adore voir son visage s’éclairer et s’adoucir. « Tu y arriveras pas. » Elle caresse ma joue barbue. « Mais ta queue, oui.
— Et mon sperme. »
Elle rougit. « T’es pressé que ton sperme prenne vie. »
Je hoche gravement la tête. « Oui. Ça prouvera que tu es à moi, que tu m’appartiens. Qu’on se plaît mutuellement. Tu porteras bientôt mon enfant. Pour le moment, tout ce qui compte c’est que je sois profondément en toi, à ma place. »
Je m’assois, prends le collier que je porte autour du cou afin qu’elle le voie mieux.
« Ce disque porte mon symbole. » J’attrape le médaillon qui pend à la chaîne. Il n’est pas lourd mais il est massif. Les deux épées entrecroisées gravées dans le métal précieux sont mes armoiries. « Ceux de ta chaîne indiquent que tu m’appartiens, que tu es de ma famille. Personne ne remettra en doute notre union. Mais ça— » je fais glisser le médaillon de la chaîne, le jette en l’air, il retombe dans ma main, je le lui tends. Elle l’examine et je poursuis. « —c’est mon propre médaillon, je vais le passer à ta chaîne, on verra que tu m’appartiens parce que j’ai décidé de te l’offrir. Tu n’es pas originaire de Trion, tu ne peux pas comprendre sa signification. C’est bien plus qu’un simple médaillon, c’est toute ma vie. »
C’est la clé de la salle des coffres, une salle souterraine du Continent Sud. Le peuple Trion a choisi de vivre simplement,