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Si la sensualité avait un nom, elle s’appellerait sans doute Utamaro. Soulignant avec délicatesse le jardin des plaisirs que fut un temps Édo, Utamaro, par la richesse des étoffes, les longs cous de cygnes féminins, les regards énigmatiques, évoque en quelques traits la volupté de tout l’Orient. Et si certaines scènes trahissent pudiquement les jeux amoureux, nombre de ses shungas sont univoques rappelant, dès lors, que l’amour au Japon est avant tout érotique. Puis, s’éloignant un temps de ces joies citadines, il explora avec autant de simplicité la sobriété de la nature : neige crépusculaire, lune évanescente… La finesse de sa touche révèle en quelques traits tout le raffinement de l’apprentissage de l’école Kano. Edmond de Goncourt en sublimant l’art de ce maître japonais nous ouvre les portes d’un art dont les codes et les nuances échappent à notre regard. Cet ouvrage initiatique, par ses magnifiques estampes, nous invite dans ce magnifique jardin d’Aphrodite à découvrir, ou à redécouvrir, l’art japonais.

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Joseph Mallord William Turner (Londres, 1775 – 1851) A 15 ans, Turner exposait déjà une Vue de Lambeth. Il acquit très tôt la réputation d'un aquarelliste extrêmement habile. Disciple de Girtin et de Cozens, il montra par son choix et la façon de présenter ses thèmes une imagination pittoresque qui semblait le destiner à une brillante carrière d'illustrateur. Il voyagea, d'abord dans son pays natal et puis, à plusieurs occasions, en France, dans la vallée du Rhin, en Suisse et en Italie. Son intérêt commença toutefois à dépasser le cadre de l'illustration : l'idéal du paysage lyrique, dominant et inspirateur, se faisait jour, même dans des oeuvres où nous sommes tentés de ne voir rien d'autre qu'une imagination pittoresque. Son choix d'un unique maître du passé est éloquent, étudiant en profondeur toutes les toiles du Lorrain qu'il put trouver en Angleterre, les copiant et les imitant avec une extraordinaire perfection. Il ne se départit jamais de son culte pour le grand peintre. Il voulut que son Lever du soleil à travers la vapeur soit placé à la National Gallery aux côtés de deux chefs-d'oeuvre du Lorrain ; et c'est là que nous pouvons les y voir et juger du bien-fondé de ce fier et splendide hommage. Ce n'est qu'en 1819 que Turner se rendit en Italie, pour y retourner en 1829 et 1840. Sans aucun doute, Turner y ressentit des émotions et y trouva des sujets de rêverie qu'il transcrivit plus tard, dans les termes de son propre génie, en symphonies de lumière et de couleurs. La logique de la raison ne compte pas aux yeux de cette imagination nordique. Mais aucun Latin n'aurait possédé cette autre logique, monstrueuse à son goût, propre à l'Anglais consumé par un rêve solitaire et royal, indéfinissable et plein de merveilles, qui lui permettait d'abolir les frontières entre la vie (même la sienne) et les images qu'il créait. Le rêve du Latin, qu'il soit vénitien ou français, est un rêve de bonheur, à la fois héroïque et humain. L'ardeur y est tempérée par la mélancolie, et l'ombre y lutte avec la lumière. La mélancolie, même sous la forme où elle apparaît dans la création énigmatique et profonde d'Albrecht Dürer, n'a pas sa place dans le monde féerique et changeant de Turner : quelle place aurait-elle dans un rêve cosmique ? L'humanité est absente, sauf peut-être sous la forme de personnages de théâtre que nous regardons à peine. Une peinture de Turner nous fascine, et pourtant nous ne pensons à rien de précis, rien d'humain ; seulement à des couleurs inoubliables et aux spectres qui hantent nos imaginations. En réalité, l'humanité ne l'inspire que lorsqu'elle est liée à l'idée de mort, mais d'une mort étrange, une dissolution lyrique – comme le finale d'un opéra.

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Installés avec fracas dans l'après-guerre de 1914-1918, les surréalistes déclarèrent la révolution de la pensée, de la création et réclamèrent une rupture entre le monde d'hier et celui qui était à reconstruire. Ce refus de l'intégration à une société bourgeoise était également un leitmotiv du mouvement Dada, qui fit dire à André Breton que le dadaïsme était " une machine qui fonctionnait à toute vapeur, mais ne voyait pas comment elle continuerait de s'alimenter ", car il n'avait su fournir de nouvelles perspectives. C'est de cette constatation que naquit le surréalisme. Les surréalistes collaborèrent souvent avec les dadaïstes dans des nébuleuses intellectuelles où l'exclusion était souvent devenue règle de gouvernement. Décrivant les surréalistes comme une force d'opposition absolue, l'auteur apporte ici une approche originale du mouvement. Entre provocation et révolution culturelle, les surréalistes ne seraient-ils pas avant tout le produit de l'individualisme créatif de cette période chahutée par l'histoire?

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Si à une certaine époque la mode masculine, et celle des sous-vêtements en particulier, était réservée à une élite, elle tend aujourd’hui à se démocratiser, preuve manifeste de l’évolution de notre société. L’esthétisme du corps tant prisé par les Grecs semble retrouver une place prépondérante dans l’univers masculin. Miroir de l’évolution des moeurs, l’histoire des sousvêtements souligne également le ballet incessant d’emprunts qui existe entre la mode féminine et la mode masculine. Les dessous se camouflent, s’exhibent, s’allongent et se raccourcissent, instaurant un jeu entre l’interdit d’alors et la mode d’aujourd’hui, et dénoncent de fait l’aveu que pouvait trahir, autrefois, un simple vêtement.

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Qu’y-a-t-il de plus banal qu’une paire de chaussures ? Pourtant, aujourd’hui encore, la moitié de l’humanité n’en connaît pas l’usage. Dans un monde où la chaussure est devenue un objet de consommation, comment oublier que nos arrière-grands-parents ne l’utilisaient que pour les cérémonies et autres occasions exceptionnelles ? L’industrie a accompli son devoir: produire en grande quantité à des prix plus abordables.

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Pendant des siècles, la Russie est restée orpheline de grands peintres, concentrant le génie créatif sur la formalisation des icônes avec, par exemple, Rublev. Avec l’avènement de Pierre le Grand, c’est l’Europe des Lumières qui envahit cet empire réputé peu civilisé. Saint-Pétersbourg, émergeant des marais comme par miracle et grâce au génie d’un architecte italien, est pendant plus d’un siècle un centre important de culture et de rencontre. Le tsar, tout puissant, et plus tard la Grande Catherine permettront des échanges entre les artistes russes et européens. De cette rencontre naîtra une peinture russe, souvent inspirée par l’Italie et ses couleurs, et mêlée aux traditions de l’âme russe. Il faudra attendre le XIXe siècle pour qu’émerge une véritable peinture nationale avec les Ambulants et les peintres de la Rose bleue. Puis viendra la période des révolutions, qui conduira à l’avant-garde russe et au modernisme. Tout au long de ce livre, l’auteur s’interroge sur la culture russe qui, selon lui, est la résultante d’éléments provenant aussi bien de l’Est que de l’Ouest. Ces deux influences sont ainsi mises en évidence dans les peintures et illustrations qui, couvrant tous les genres et tous les styles, prouvent alors une étonnante variété picturale. Des artistes comme Borovikovski, Serov, Vroubel, Brioullov, Fedotov, Répine, Chichkine et Lévitan, parmi tant d’autres, apportent ainsi leur fondamentale contribution à l’histoire de l’art universel. Après la chute du communisme, Peter Leek remet en perspective l’évolution constitutive de l’histoire de la peinture russe.

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« Je connaissais Diego Rivera, le muraliste mexicain, bien avant de découvrir les nombreux autres „ Diego Rivera “ qui hantèrent le monde du début du XXe siècle à la fin des années 1950. […] Si ses peintures de chevalet et ses dessins forment une grande part de ses œuvres de jeunesse comme de la maturité, ses peintures murales uniques font exploser les murs par la virtuosité de leur composition époustouflante. Sur ces murs s’exposent tout à la fois l’homme, sa légende et ses mythes, son talent technique, son intensité narrative et les convictions idéologiques qu’il aimait afficher. » (Gerry Souter) Dépassant son admiration, Gerry Souter, auteur du remarquable Frida Kahlo, n’hésite pas à ramener Diego Rivera à une dimension humaine, en constatant ses choix politiques, ses amours, et « qu’au fond de lui bouillonnait le Mexique, langue de ses pensées, sang de ses veines, azur du ciel au-dessus de sa tombe. »

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La richesse du réalisme américain est de n’être ni un mouvement, ni une école, mais plutôt de répondre à toute une nuance d’interprétations, sans règle ni loi préétablies. Le lieu, l’objet ou la personne que l’artiste représente peut, en effet, le rattacher à une certaine catégorie bien définie, le peintre devenant, dès lors, régionaliste, portraitiste, peintre de genre ou même « portraitiste régionaliste » s’il représente des natifs du Grand Ouest américain. Dans toute cette diversité, il est une multitude de nuances et de subtilités qui font que le concept du « réalisme américain » reste au carrefour de tous ces styles. Ce qui demeure, ce n’est pas tant un mouvement mais des artistes, uniques, dont la différence consiste à façonner la richesse de la scène artistique américaine. Le résultat de leurs efforts, de leurs quêtes ne serait-il pas, au demeurant, issu du prisme de leur individualité, de leurs influences, de leur culture et de leur éducation? Si aucun lien précis n’unit, en apparence, les larges aquarelles de Winslow Homer, les détails obsédants d’Andrew Wyeth et la lumière mélancolique et glacée d’Edward Hopper des années 1950– 1960, ils reflètent tous ce qu’est en réalité cette tradition américaine à laquelle chacun d’entre eux appartient. Kaléidoscope de ces cent dernières années, cet ouvrage analyse l’évolution des premiers peintres influencés par la Vieille Europe jusqu’à l’effervescence des grands artistes contemporains, et témoigne de son incroyable influence sur l’art américain de ces dernières années.

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Jackson Pollock(Cody, Wyoming, 1912 – New York, 1956) Pollock fut le représentant le plus important et le plus influent de l’expressionnisme abstrait. Il avait étudié auprès du régionaliste Thomas Hart Benton, et était également marié au peintre abstrait Lee Krasner (étudiante de Hans Hofmann). Il comptait parmi ses collègues Aschile Gorky, Willem de Kooning, Franz Kline, Robert Motherwell, et d’autres issus de l’école dite de New York. En 1947, il développa l’action painting ou, en termes moins précis, le dripping. Il s’intéressait à un processus de création et d’expression du moment, impliquant le moins de références possibles à la réalité visuelle. Abandonnant les pinceaux, le chevalet et la palette, il contrôlait lui-même les quantités de peinture qu’il faisait couler ou projetait sur une toile généralement très grande qu’il avait l’habitude d’étaler sur le sol. Bien que son obsession première fût l’expression de sa propre vie intérieure (subconscient) à travers son art, sa vie émotionnelle était sans conteste très instable, son approche du processus créatif et la plupart de ses oeuvres bouleversèrent de façon définitive l’évolution de l’art en Amérique.

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La musique n’est pas seulement un plaisir pour l’oreille, c’est aussi l’écho des battements du coeur, du souffle et du désir. Le professeur Döpp revisite la musique comme étant au croisement de la danse, de l’amour et du sexe. De la partition jusqu’aux pas de danse, en passant par les instruments, la musique est l’expression de nos désirs les plus profonds et de nos passions les plus déchaînées. Ce texte revisite l’histoire de la musique et de l’art à travers les danses des premiers hommes, la danse du ventre, jusqu’à la pop et la musique électronique. Musique & Eros nous emmène en voyage à travers le temps pour découvrir l’interaction de la musique et de l’érotisme.