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un pommier, tout couvert de pommes. Alors Frère Septembre se tourna vers la petite fille, et dit: "Ma chère petite fille, cueillez deux pommes, vite, vite, et partez." La petite fille cueillit deux pommes rouges, dit: "Merci, mon bon monsieur," et partit.

      Frère Septembre donna le bâton à Frère Janvier, qui attisa le feu, et à l'instant le pommier disparut, et les pommes rouges aussi, et la neige et la glace étaient là comme avant.

      La petite fille retourna à la maison, elle frappa à la porte. La mère ouvrit la porte, et demanda: "Avez-vous les pommes?" "Oui, ma mère," répondit la petite fille. Elle donna les pommes à sa mère et entra dans la maison. La mère donna les pommes à la méchante fille. La méchante fille mangea les deux pommes, et demanda à Claire: "Ma sœur, où avez-vous trouvé ces grosses pommes rouges?" "Dans la forêt, il y avait un grand pommier tout couvert de pommes rouges," répondit Claire.

      La méchante fille dit à sa mère le lendemain: "Ma mère, donnez-moi mon manteau et mon capuchon. Je vais à la forêt cueillir beaucoup de violettes, de fraises, et de pommes." La mère donna le manteau et le capuchon à Laure, qui partit.

      Elle alla dans la forêt, elle vit de la glace et de la neige, mais elle ne vit pas de violettes. Elle ne vit pas de fraises, et elle ne vit pas de pommes. Elle chercha à droite, elle chercha à gauche, en vain. Alors elle dit: "J'ai froid, où y a-t-il du feu?" Elle regarda à droite et à gauche, et vit le grand feu et les douze hommes, assis en silence autour du feu.

      Laure s'approcha, et l'homme qui avait le bâton dit: "Mon enfant, que cherchez-vous dans la forêt dans cette saison?" "Rien," dit la méchante fille, qui était aussi très impolie.

      Frère Janvier prit son bâton, attisa le feu, et dans un instant la neige commença à tomber. La méchante fille partit pour aller à la maison, mais en route elle tomba dans la neige et périt.

      La mère dit: "Où est Laure?" Un moment après la mère prit son manteau et son capuchon et partit pour chercher Laure. Elle chercha dans la forêt, elle arriva aussi au grand feu et vit les douze hommes.

      Frère Janvier dit: "Ma bonne femme, que cherchez-vous dans la forêt dans cette saison?" "Rien," répondit la mère, qui était aussi impolie.

      Frère Janvier prit son bâton, attisa le feu, et à l'instant la neige commença à tomber. La mère partit pour aller à la maison, mais en route elle tomba dans la neige et périt aussi.

      La bonne fille était seule dans la maison, mais douze fois par an elle recevait la visite d'un des douze hommes. Décembre, Janvier, et Février apportaient de la glace et de la neige; Mars, Avril, et Mai apportaient des violettes; Juin, Juillet, et Août apportaient de petits fruits; et Septembre, Octobre, et Novembre apportaient beaucoup de pommes. La petite fille était toujours très polie, et les douze mois étaient ses bons amis.

      LA ROSE MOUSSEUSE. 3

      L'Amour alla un jour se promener dans la forêt. C'était un beau jour au mois de Juin. L'Amour se promena longtemps, longtemps. Il se promena si longtemps qu'il se trouva enfin fatigué, bien fatigué.

      "Oh!" dit L'Amour, "je suis si fatigué!" Et L'Amour se coucha sur l'herbe verte pour se reposer. Tous les petits oiseaux de la forêt arrivèrent vite, vite pour voir l'Amour. L'Amour était si joli, si blanc et rose. L'Amour avait de si jolis cheveux blonds et de si jolis yeux bleus.

      "Oh!" dirent tous les petits oiseaux de la forêt. "Regardez le petit Amour! Comme il est joli! Comme il est blanc et rose! Quel joli Amour! Quels jolis cheveux blonds! Quels jolis yeux bleus!"

      Tous les oiseaux se perchèrent sur les branches et commencèrent à chanter en chœur: "Quel joli petit Amour!"

      Le petit Amour ferma ses jolis yeux bleus. Le petit Amour s'endormit. Il s'endormit profondément.

      Les petits oiseaux continuèrent à chanter, "Quel joli petit Amour!"

      Alors le Soleil dit: "Les petits oiseaux de la forêt chantent tous: 'Quel joli petit Amour!' Où est ce joli petit Amour?" et le Soleil entra dans la forêt pour chercher le joli petit Amour.

      Le Soleil entra dans la forêt, et, guidé par le chant des petits oiseaux, il arriva bientôt à la place où le joli petit Amour était couché sur l'herbe verte.

      "Oh!" dit le Soleil, "Quel joli petit Amour! Comme il est blanc et rose! Quels jolis cheveux blonds! Quelle est la couleur des yeux de ce joli petit Amour?"

      Le Soleil était curieux, très curieux, mais la Rose qui était là dit: "Non, non, Soleil, vous êtes curieux, très curieux, mais le joli petit Amour dort. Partez, méchant Soleil, partez vite. L'Amour dort profondément, et les petits oiseaux chantent. Partez!

      "Oh non!" dit le Soleil. "Je veux voir quelle est la couleur des yeux de ce joli petit Amour."

      "Non, non!" dit la Rose, et elle se pencha sur L'Amour, et elle le protégea. La Rose protégea le petit Amour, et le Soleil, le Soleil curieux, resta dans la forêt, et dit:

      "Je veux voir la couleur des yeux de ce joli petit Amour. Je resterai ici, dans la forêt, et quand l'Amour ouvrira les yeux, je serai content, très content."

      Le Soleil resta dans la forêt, les oiseaux chantèrent, la Rose protégea l'Amour, et l'Amour dormit profondément.

      Enfin l'Amour ouvrit les yeux.

      "Oh!" dit le Soleil, "j'ai vu la couleur des yeux de l'Amour. L'Amour a les yeux bleus!"

      "Mais oui!" chantèrent les petits oiseaux de la forêt: "L'Amour a les yeux bleus!"

      "Oui, certainement," dit la Rose, "L'Amour a les yeux bleus!"

      L'Amour regarda le Soleil, et dit: "Oh Soleil" pourquoi êtes-vous entré dans la forêt?"

      "Oh!" dit le Soleil, "j'ai entendu les oiseaux qui chantaient: 'Oh, le joli petit Amour'; et je suis entré dans la forêt pour vous voir."

      L'Amour dit au Soleil, "Oh Soleil, vous êtes curieux, très curieux."

      "Oui," dit le Soleil, "je suis curieux, mais la Rose vous a protégé."

      "Merci! chère Rose," dit le joli petit Amour, "merci, merci. Vous êtes bien bonne, chère Rose, et vous êtes aussi belle que bonne. Quelle récompense voulez-vous, chère Rose, vous qui êtes la plus belle de toutes les fleurs?"

      "Oh!" dit la Rose. "Donnez-moi un charme de plus!"

      "Comment!" dit l'Amour, surpris. "Vous demandez un charme de plus. Impossible! Je vous ai déjà donné tous les charmes. Je vous ai donné une forme parfaite. Je vous ai donné une couleur charmante. Je vous ai donné un parfum délicat. Je vous ai donné tous les charmes et toutes les grâces, et vous demandez un attrait (charme) de plus. Ce n'est pas raisonnable!"

      "Oh!" dit la Rose, "raisonnable ou pas raisonnable, je vous demande un attrait de plus, cher Amour. Je vous ai protégé. Récompensez-moi!"

      L'Amour dit: "C'est impossible!" Mais la Rose insista. Enfin l'Amour, en colère, dit: "Rose, vous êtes belle, vous êtes la plus belle des fleurs, mais vous n'êtes pas sage (bonne)." Et l'Amour prit de la mousse. Il jeta la mousse sur la Rose, et dit: "Vous ne méritez rien que cela!"

      La Rose, couverte de mousse verte, parut plus belle que jamais, et la Rose dit avec joie: "Merci, mon joli petit Amour! Merci, vous m'avez donné une récompense. Vous m'avez donné une grâce de plus." "Oui!" dit l'Amour, surpris. "Je vous ai donné une grâce de plus!"

      Le Soleil regarda la Rose, et dit aussi: "Mais oui! la Rose a une grâce de plus." Et tous les petits oiseaux chantèrent: "Mais oui, le joli petit Amour a donné une grâce de plus à la Rose, à la plus belle des fleurs."

      Et l'Amour partit en chantant aussi: "La Rose mousseuse est la plus belle des fleurs. Elle est bonne aussi. Elle m'a protégé quand le Soleil est arrivé pour voir la couleur de mes yeux qui sont bleus."

      Et depuis ce jour la Rose, cette coquette, a toujours porté un peu de mousse verte.

      LES TROIS SOUHAITS. 4

      Il

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<p>3</p>

The story of the "Moss Rose" has been developed from the following beautiful lines by Krummacher:—

"Weary of pleasure,And laden with treasure,The Angel of flowersHad wandered for hours;When he sunk to his restWith his wings on his breast.And the rose of the gladeLent her beautiful shade,To guard and to coverThe flower king's slumber.When the Angel awoke,Then in rapture he spoke:"Thou queen of my bowers,Thou fairest of flowers,What gift shall be mine,And what guerdon be thine?""In guerdon of dutyBestow some new beauty,"She said, and then smiled,Like a mischievous child.In anger he started,But ere he departed,To rebuke the vain flower,In the pride of her power,He flung some rude mossHer fair bosom across.But her new robes of greenSo became the fair queen,That the Angel of flowersMistrusted his powers,And was heard to declareHe had granted her prayer.
<p>4</p>

Another version of this story can be found in "Les Contes de Fées de Charles Perrault," where it is entitled "Les Souhaits Ridicules."