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FÉVRIER

      UN SUCCÈS HORS DE L’ORDINAIRE

      AA n’est pas une histoire de succès dans le sens ordinaire du mot. C’est une histoire de souffrance transformée, sous l’effet de la grâce, en progrès spirituel.

      RÉFLEXIONS DE BILL, P. 35

      À mon arrivée chez les AA, j’ai écouté les autres parler de leur vécu d’alcoolique : solitude, terreur et douleur. Puis, en continuant d’écouter, j’ai eu tôt fait d’entendre une toute autre description, celle de leur vie sans alcool. C’est une vie libre et heureuse, une vie qui a un sens et un but, une vie sereine, une vie de paix avec Dieu, avec eux-mêmes et avec les autres. En assistant aux réunions, je redécouvre constamment ce vécu sans alcool dans les yeux et dans la voie de ceux et celles qui m’entourent. Dans le programme des AA, je trouve la voie à suivre et la force de faire mien ce vécu. Ce qui est merveilleux chez les AA, c’est que cette vie nouvelle m’est accessible.

      27 FÉVRIER

      UNE STABILITÉ UNIQUE

      Chez les AA, d’où viennent les directives ?... Ces gens pragmatiques lisent alors la Deuxième Tradition et découvrent que la seule autorité chez les AA est celle d’un Dieu d’amour tel qu’Il peut se manifester dans la conscience de groupe... Les premiers [les « vieux sages »] reconnaissent la sagesse de la décision du groupe, ne gardent aucun ressentiment d’avoir été limogés, ont un jugement sûr, fortifié par une expérience considérable, et consentent à rester calmement dans les coulisses en attendant patiemment la suite des événements.

      LES DOUZE ÉTAPES ET LES DOUZE TRADITIONS, P. 151 ET 155

      Le rétablissement de l’alcoolique est un manteau tissé avec les Douze Étapes et les Douze Traditions des AA. Au cours de mon rétablissement, je me suis rendu compte que mon nouveau manteau était taillé sur mesure pour moi. Quand le changement semblait impossible, les aînés du groupe me conseillaient doucement. Les expériences partagées par chacun ont fait naître de précieuses amitiés. Je suis convaincu que le mouvement possède tout ce qu’il faut pour aider chaque alcoolique qui souffre encore à tous les carrefours de sa vie. Dans un monde de problèmes, sa présence est gage d’une stabilité unique. Je chéris le cadeau de la sobriété et je remercie Dieu pour la force que j’ai reçue dans un mouvement dont la raison d’être est vraiment le bien-être de tous les membres.

      28 FÉVRIER

      QUOI ? PAS DE PRÉSIDENT ?

      Quand on leur dit que notre association n’a pas de président investi du pouvoir de la diriger, ni de trésorier pouvant exiger le versement de cotisations... nos amis médusés s’exclament : « C’est simplement impossible ! »

      LES DOUZE ÉTAPES ET LES DOUZE TRADITIONS, P. 151

      Quand je suis enfin entré dans les AA, je ne pouvais pas croire qu’il n’y avait pas de trésorier « pouvant exiger le versement de cotisations ». Je ne pouvais pas m’imaginer qu’une association n’exige pas de contributions pour ses services. Je ne connaissais aucun autre endroit (et je n’en ai pas vu d’autres depuis) où je pouvais recevoir « quelque chose pour rien ». Comme je n’avais pas l’impression que les autres se servaient de moi ou m’escroquaient, j’ai pu aborder le programme des AA sans préjugés et avec un esprit ouvert. On ne me demandait rien ; je n’avais donc rien à perdre. Je rends grâce à Dieu pour la sagesse des fondateurs et pionniers qui savaient si bien à quel point l’alcoolique a horreur de se faire manipuler.

      29 FÉVRIER

      UN MIRACLE AA

      Sauf à quelques occasions, l’idée de boire n’est plus jamais revenue ; dans ces moments-là, il était pris d’une grande répulsion. Apparemment, même s’il l’avait voulu, il n’aurait pas pu boire. Dieu lui avait rendu la raison.

      LES ALCOOLIQUES ANONYMES, P. 64

      Le mot « Dieu » m’a fait peur la première fois que je l’ai vu dans les Douze Étapes des AA. Après avoir tenté par tous les moyens d’arrêter de boire, j’ai constaté qu’il m’était impossible d’entretenir le désir d’être abstinent pendant une certaine période. Mais comment croire en un « Dieu » qui avait permis que je me noie dans le profond désespoir qui m’envahissait, que je boive ou non ?

      La clé, c’était d’admettre finalement la possibilité qu’une puissance plus grande que la mienne puisse me donner la grâce de la sobriété, à la condition que je sois disposé à « croire ». En admettant finalement que j’étais un parmi plusieurs et, à l’instar de mon parrain et d’autres membres des AA, en pratiquant une foi que je n’avais pas, ma vie a trouvé un sens, une direction et un but.

      1er MARS

      ÇA MARCHE !

      Ça marche ! Ça marche vraiment !

      LES ALCOOLIQUES ANONYMES, P. 99

      Quand je suis devenu abstinent, je n’ai d’abord eu confiance qu’au programme des Alcooliques anonymes. C’étaient le désespoir et la peur qui me gardaient abstinent (il se peut aussi qu’un parrain bienveillant et coriace n’ait pas nui !). La foi en une Puissance supérieure n’est venue que beaucoup plus tard. Elle est venue lentement, au début, une fois que j’ai commencé aux réunions à écouter les autres témoigner de leur vécu, un vécu que je n’avais jamais affronté abstinent, mais qu’eux pouvaient affronter grâce à une force venue d’une Puissance supérieure. Leurs témoignages m’ont amené à croire que je pourrais, moi aussi, « prendre » une Puissance supérieure. Avec le temps, j’ai appris qu’il est possible d’avoir une Puissance supérieure, une foi qui fonctionne dans toutes les circonstances. Aujourd’hui, cette foi ainsi que l’honnêteté, l’ouverture d’esprit et le désir de mettre les Étapes en pratique, me donnent la sérénité recherchée. Ça marche, ça marche vraiment !

      2 MARS

      L’ESPOIR

      Ne vous découragez pas.

      LES ALCOOLIQUES ANONYMES, P. 67

      Peu d’expériences valent moins à mes yeux que la sobriété rapidement acquise. Trop souvent, le découragement est le seul dividende que je retire d’attentes irréalistes, sans parler de l’apitoiement sur moi-même ou de l’épuisement qui me guette lorsque je veux changer le monde en un jour. Le découragement est un signal d’alarme qui m’indique que je me suis peut-être écarté de la voie de Dieu. La meilleure façon de me réaliser pleinement, c’est de reconnaître mes limites et de considérer le temps non comme une menace, mais comme un don.

      La clé de l’espoir déverrouille la porte du découragement. Le mode de vie des AA est pour moi la promesse qu’en ne prenant pas un premier verre aujourd’hui, je peux continuer d’espérer. Comme je sais maintenant que je ne perds pas ce que je partage, chaque fois que j’encourage, je reçois du courage. Grâce à Dieu et au mouvement des AA, je m’achemine lentement avec d’autres vers le bonheur. Je dois toujours me rappeler que la puissance qui est en moi est beaucoup plus grande que toutes mes peurs. J’espère pratiquer toujours la patience, car je suis sur la bonne voie.

      3 MARS

      VAINCRE L’ENTÊTEMENT

      Nous sommes donc les principaux artisans de nos malheurs. Ils viennent de nous, et l’alcoolique fournit l’exemple parfait de la volonté personnelle déchaînée, même si, la plupart du temps, il ne s’en rend pas compte. Avant toute chose, nous, les alcooliques, devons nous corriger de notre égoïsme, sinon il nous tuera !

      LES ALCOOLIQUES ANONYMES, P. 70

      Pendant bien des années, ma vie a été centrée sur moi. J’étais rongé par mon ego de toutes sortes de façons

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