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que je n’ai pas jeté un regard honnête sur moi-même et découvert que, dans beaucoup de circonstances, le problème venait de moi ; tant que je n’ai pas appris à bien réagir au-dedans comme au-dehors ; tant que je n’ai pas réussi à oublier mes attentes et à comprendre que ma sérénité en dépendait, je n’ai pas connu la sérénité et ma sobriété n’a pas été assurée.

      4 MARS

      DÉSHERBER MON JARDIN

      L’essence de toute croissance réside dans le désir de changer pour le mieux et d’endosser pour toujours la responsabilité que cela entraîne.

      RÉFLEXIONS DE BILL, P. 115

      Au moment d’entreprendre la Troisième Étape, j’étais délivré de l’obsession de boire, mais j’ai chèrement payé pour apprendre qu’une sobriété constante requiert un effort constant.

      De temps à autre, je m’arrête pour voir où j’en suis. Chaque fois, je constate que le désherbage de mon jardin progresse, mais je découvre aussi de nouvelles mauvaises herbes dans des endroits que je croyais avoir nettoyés pour de bon. Tout en revenant en arrière pour enlever ces nouvelles pousses (c’est plus facile quand elles sont jeunes), je prends le temps d’admirer la croissance de mes légumes et de mes fleurs. C’est la récompense de mes efforts. Ma sobriété croît et porte des fruits.

      5 MARS

      LA TÂCHE DE TOUTE UNE VIE

      Mais comment faire au juste pour « ne pas s’en faire » dans de telles conditions ? C’est ce que je voudrais savoir.

      LES DOUZE ÉTAPES ET LES DOUZE TRADITIONS, P. 29

      Je n’ai jamais eu la réputation d’être patient. Combien de fois n’ai-je pas demandé : « Pourquoi at­tendre quand je peux tout avoir dès maintenant ? » Quand on m’a présenté les Douze Étapes pour la première fois, j’étais comme un enfant dans une boutique de jouets. Je brûlais d’impatience d’atteindre la Douzième Étape. Ça ne prendrait sûrement pas plus que quelques mois ; du moins, c’est ce que je croyais. Je me rends compte, maintenant, que la pratique des Douze Étapes est la tâche de toute une vie.

      6 MARS

      L’IDÉE DE LA FOI

      Ne laissez aucun de vos préjugés contre les termes de spiritualité vous empêcher de vous demander honnêtement ce qu’ils peuvent signifier pour vous.

      LES ALCOOLIQUES ANONYMES, P. 53

      L’idée de la foi est un très gros morceau à avaler quand la peur, le doute et la colère m’habitent et m’entourent. Parfois, la simple intention de faire une chose différente, une chose que je n’ai pas l’habitude de faire, peut devenir par la suite un acte de foi si je la fais régulièrement, sans passer mon temps à me demander si c’est la bonne chose à faire. Quand je connais une mauvaise journée et que tout va mal, une réunion ou une conversation avec un autre alcoolique peut souvent me distraire juste assez pour me convaincre que tout n’est pas aussi impossible ou insurmontable que je le croyais. De la même manière, assister à une réunion ou parler à un autre alcoolique sont des actes de foi puisque je crois que j’empêche la progression de ma maladie. Ce sont là des moyens de m’approcher lentement de la foi en une Puissance supérieure.

      7 MARS

      LA CLÉ DE LA BONNE VOLONTÉ

      Dès que nous avons mis dans la serrure la clé de notre bonne volonté et que la porte s’est ouverte, même légèrement, nous avons constaté qu’il est toujours possible de l’ouvrir encore davantage.

      LES DOUZE ÉTAPES ET LES DOUZE TRADITIONS, P. 41

      Aujourd’hui, mon désir d’abandonner à une Puissance supérieure mon orgueil et mon entêtement s’est révélé le seul élément indispensable à la solution de tous mes problèmes. Même une once de bonne volonté, si elle est sincère, suffit à laisser Dieu entrer en moi pour se charger de n’importe quel problème, souffrance ou obsession. Mon réconfort est directement proportionnel à la bonne volonté dont je fais preuve à tout moment pour renoncer à mon entêtement et pour laisser la volonté de Dieu se manifester dans ma vie. Cette clé de la bonne volonté est un outil puissant qui transforme en sérénité mes soucis et mes craintes.

      8 MARS

      CONFIER SA VIE

      Hommes ou femmes, tous ceux qui ont joint les rangs des AA avec l’intention d’y rester, ont déjà, sans s’en rendre compte, franchi le pas de la Troisième Étape. N’est-il pas exact que pour tout ce qui touche l’alcool, chacun d’eux a décidé de placer sa vie sous les soins, la protection et les bons conseils des Alcooliques anonymes ?... Tous les nouveaux bien disposés sont persuadés qu’il n’existe pas pour leur navire fatigué d’autre port de salut que le mouvement. Si ce n’est pas là confier sa volonté et sa vie à la Providence telle qu’on vient de la découvrir, alors qu’est-ce que c’est ?

      LES DOUZE ÉTAPES ET LES DOUZE TRADITIONS, P. 41-42

      Ma soumission à Dieu a été la première étape de mon rétablissement. Je crois que notre mouvement recherche une spiritualité qui établit un nouveau type de liens avec Dieu. En m’efforçant de suivre la voie des Étapes, je sens une liberté qui me donne la possibilité de penser par moi-même. Ma dépendance m’emprisonnait, sans possibilité d’évasion, et me rendait incapable de me libérer de mon obsession, mais les AA me procurent un moyen de m’en sortir. Le partage, l’entraide et le dévouement sont des dons que nous nous offrons mutuellement et les miens s’accroissent au fur et à mesure que se transforme mon attitude envers Dieu. J’apprends à me soumettre à la volonté de Dieu dans ma vie, à me respecter et à conserver ces deux attitudes en donnant aux autres ce que je reçois.

      9 MARS

      NE PLUS FAIRE À MA TÊTE

      Nous avons décidé de confier notre volonté et notre vie aux soins de Dieu tel que nous Le concevions.

      LES DOUZE ÉTAPES ET LES DOUZE TRADITIONS, P. 40

      Malgré toute la bonne volonté du monde, comment peut-on confier sa volonté et sa vie aux soins de Dieu tel qu’on le conçoit ? En cherchant à répondre à cette question, j’ai pris conscience de la sagesse de la Troisième Étape qui comporte deux parties.

      Bien des fois, j’aurais pu mourir ou être blessé à l’époque où je buvais, mais cela n’est jamais arrivé. Je devais être protégé par quelqu’un ou par quelque chose. Je crois que ma vie a toujours été sous la protection de Dieu. Lui seul décide du nombre de jours qu’il me sera donné de passer sur cette terre.

      La question de la volonté (ma volonté ou celle de Dieu) est pour moi la partie la plus difficile de l’Étape. Ce n’est qu’après avoir beaucoup souffert sur le plan émotif, en tentant sans succès de me rétablir tout seul, que j’accepte enfin de m’en remettre à la volonté de Dieu. La capitulation, c’est comme le calme après la tempête. Quand ma volonté est en accord avec celle de Dieu à mon égard, je trouve la paix intérieure.

      10 MARS

      AUJOURD’HUI, J’AI LE CHOIX

      Mais invariablement, nous découvrons que dans le passé, nous avons pris une décision égoïste qui nous a exposés à être blessés plus tard.

      LES ALCOOLIQUES ANONYMES, P. 70

      Lorsque j’ai été capable d’admettre que j’avais joué un rôle dans la tournure qu’avait prise ma vie, mon attitude a changé de façon spectaculaire. C’est à ce moment-là que le mode de vie des AA a commencé à fonctionner pour moi. Par le passé, j’avais toujours blâmé les autres (Dieu ou les gens) pour ce qui m’arrivait. Je n’avais jamais

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