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Programme des Épouses Interstellaires Coffret. Grace Goodwin
Читать онлайн.Название Programme des Épouses Interstellaires Coffret
Год выпуска 0
isbn 9783969871119
Автор произведения Grace Goodwin
Жанр Языкознание
Издательство Bookwire
« Rallumez le caisson ! » Je hurle. Roark peut mourir ? Il est piégé ? Il étouffe ? Le Commandant Loris me tire cruellement par les cheveux. La douleur aigüe me donne les larmes aux yeux, il pointe son arme sous mon menton. Ça me fait mal. On ne dirait pas une arme terrienne, mais une arme reste une arme quand elle est pointée sur votre tempe. « Donne-le moi sinon je te tue et je l’arracherai sur ton cadavre.
—Vous êtes malade. Vous ne pourrez pas vous en servir.
— Oh, je sais. Mais tu as résolu le problème. Son haleine chaude m’arrive en pleine figure et je crie.
— Quoi ?
— Ton fils, Natalie. Mes amis sont prêts à s’emparer de lui. Il se penche et tente de me voler un baiser. Ne t’inquiète pas. Je ferai un bon père. Il ne se souviendra même plus de toi. »
Quoi ? Il veut s’approcher de Noah ? Jamais. Essayer de me tuer est une chose, jouer avec l’instinct maternel en est une autre. Qu’il aille se faire foutre. J’ai enfin la famille dont je rêvais. Un mari qui est venu me chercher à des années-lumière, au fin fond de l’univers. Un fils, le fruit de notre amour. Des beaux-parents affectueux et adorables. Et ce connard veut tout détruire ? Même pas en rêve.
Je lève ma jambe et atteins ma chaussette, je m’empare de la petite dague de la main droite. Je la pointe vers sa gorge.
J’arrive à entailler son menton, sa mâchoire jusqu’à l’os, le sang coule dans son cou. Je l’ai blessé mais pas mortellement.
Il me traîne par les cheveux vers le caisson. Il cogne ma main tenant le couteau sur le côté du caisson jusqu’à ce que je le lâche. Je hurle de douleur devant la rudesse de ses actes. Mon poignet et mes doigts sont cassés. Je les ai sentis—et entendus—se rompre comme des brindilles, la dague en or tombe à mes pieds.
« Lâche-la, Loris. C’est terminé. » Je me fige. C’est Roark ? Quoi ? Le commandant me plaque contre le caisson. Roark est toujours à l’intérieur. Comment est-ce possible ?
« Roark. » Le commandant Loris presse le canon de son arme contre ma tempe, m’écarte du caisson en faisant en sorte que mon dos repose contre sa poitrine, je suis son otage. Le sang qui coule de son cou baigne mon tee-shirt. C’est chaud, ça colle et me dégouline dessus tandis qu’il se penche sur moi.
« Pose ton arme, Conseiller, sinon je la tue. » J’aperçois Roark du coin de l’œil. Il tient une arme semblable à celle du commandant. Roark est tendu à l’extrême. Rigide. Il pose son arme et lève les mains en l’air. « Relâche-la.
— Donne-moi le médaillon et elle aura la vie sauve.
— Lâche-la, Loris. Tu ne gagneras pas. Les codes seront mis à jour au moment même où je te remettrai le médaillon. Les codes seront désactivés avant que tu ne puisses t’en servir. »
Le commandant rigole contre mon oreille, postillonne sur ma joue, ça me rend malade, je vais vomir. « Pas si vous êtes tous morts. À part le bébé. »
Le visage de Roark se pétrifie d’horreur en entendant Loris. Il va assassiner toute sa famille, ce soir, sauf son fils. Mon fils. Ce taré va le garder en vie et se servir de son ADN comme clé du médaillon. Pour quoi faire ? Pourquoi tant de haine, de malveillance ?
Je n’en ai pas la moindre idée, mais je n’ai plus du tout envie d’avoir ce foutu truc qui pendouille entre mes seins. Ça occasionne plus d’emmerdes que le contraire. Si c’est censé représenter la cruauté et la violence, je ne veux pas être impliquée avec ce lien que je partage avec Roark.
Le Commandant Loris garde son arme pointée sur ma tempe. De l’autre, il plonge sous mon T-shirt pour attraper la chaîne. Je me débats, il me dégoûte. « Non !
— Laisse-la, répète Roark. C’est moi que tu veux. »
Loris me pelote et ricane en voyant le regard sombre de Roark. « C’est pas toi que je veux. Si y’en a une qui doit rester en vie, c’est bien elle. Des seins pareils, avec les clés de la planète qui pendent au milieu ? » Il ricane d’un air vicieux.
Connard.
Je baisse la tête et mords son poignet comme un animal sauvage, j’essaie de ne pas vomir en sentant le goût de sa peau, le goût métallique du sang emplit ma bouche.
Il pousse un hurlement et retire sa main.
Je donne un coup de pied dans le poignard en or qui glisse jusqu’à Roark et hurle. Je tombe à genoux et lui donne un violent coup.
Roark s’agenouille, s’empare du couteau et le lance avant que j’aie le temps de réagir. La lame se plante dans l’œil droit de Loris avec un bruit dégoûtant que je ne veux plus jamais entendre de ma vie. Je détourne le regard et ravale la bile qui monte dans ma bouche.
Le commandant s’effondre, je m’éloigne maladroitement et rapidement et rejoins Roark. « T’es pas dans le caisson ? Je comprends pas. »
Mon cœur bat si vite que je crains qu’il ne sorte de ma poitrine. J’ai le souffle court, comme si j’avais couru un marathon, pas comme si j’avais désarmé un mec complètement taré armé d’un pistolet spatial.
Roark me prend dans ses bras, m’examine pour voir si je ne suis pas blessée. Il me tâte et me regarde. « Putain, ton poignet. »
Je secoue la tête et regarde ma main. « Ça fait un mal de chien, je vais avoir besoin de la baguette ReGen. Mais, toi. Toi ! Explique-moi. T’es censé être dans ce fichu caisson ! »
Roark m’attire contre lui et s’empare de l’arme. « Je savais que ce traître se montrerait bien avant que je me réveille de mon séjour dans le caisson. Le docteur, Seton et moi avons convenu, avant mon transport sur Terre, qu’à mon retour, nous nous servirions du caisson pour le piéger. Les blessures que j’ai subies sur Terre ne faisaient pas partie du plan mais j’ai guéri en quelques heures. Le docteur m’a relâché comme convenu et on a mis le piège au point. »
J’ai la tremblote. L’adrénaline c’est bien beau mais les conséquences sont dramatiques.
« Noah. Il a dit qu’il s’en prendrait à Noah. » Je me débats pour qu’il me relâche mais il me serre plus étroitement encore.
Je me débats, il me parle. « Noah est en sécurité, mon amour. Je te le jure. » Il caresse mon dos pour m’apaiser. « Mes parents ne l’ont pas emmené chez eux avec Miranda. Ils ont usé d’un stratagème pour leurrer les amis du commandant qui projetaient de nous envahir. Mon père a envoyé une douzaine d’hommes les capturer. Ils sont en détention dans des cellules souterraines sous la ville, dans l’attente de leur interrogatoire. Noah est sain et sauf. »
Je regarde le commandant, mort, le poignard en or planté dans son visage, le sang coule sur le sol aseptisé de l’unité de soins. J’ai un mouvement de recul et me blottis contre Roark. J’entends son cœur battre calmement. « Pourquoi ne m’avoir rien dit ?
— Pardonne-moi mon amour. Je voulais que ta réaction soit pure et sincère.
— Mais il a réussi à entrer. Il aurait pu nous tuer tous les deux.
— Je l’ai sous-estimé, et j’en suis désolé. Je ne comptais pas te faire courir de danger.
— Hein ? dis-je en essayant de m’écarter, furieuse. Il comptait se mettre en danger ?
— Nous devions identifier le traître afin de ne plus avoir à s’en soucier, ne plus avoir à craindre pour notre sécurité. Je devais éliminer la menace afin de me concentrer sur toi et Noah. Je n’avais pas prévu qu’il mettrait un sédatif dans le repas. C’était bien pensé. Il me caresse la joue. Mais pas si bien que ça au final, puisque ça n’a eu aucun effet sur toi.