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Dans une Angleterre victorienne emportée par les rapides évolutions de la révolution industrielle, la confrérie préraphaélite, proche des Arts & Crafts de William Morris, prôna le retour aux valeurs d’antan. Souhaitant le renouveau des formes épurées et nobles de la Renaissance italienne, ses peintres majeurs tels John Everett Millais, Dante Gabriel Rossetti ou William Holman Hunt, en opposition à l’académisme d’alors, privilégièrent le réalisme et les thèmes bibliques aux canons affectés du XIXe siècle. Cet ouvrage, par son texte saisissant et ses riches illustrations, témoigne avec ferveur de ce mouvement singulier qui sut, notamment, inspirer les partisans de l’Art nouveau ou encore ceux du Symbolisme.

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Si l’Impressionnisme marqua les premiers pas vers la peinture moderne en révolutionnant un milieu artistique étouffé par les conventions académiques, le Post-Impressionnisme, plus révolutionnaire encore, libéra totalement la couleur et lui ouvrit des horizons alors inconnus. Ancré dans son époque, s’appuyant sur les nouvelles études chromatiques de Chevreul, Georges Seurat transcrivit en pointillés la théorie des couleurs du chimiste. Dans sa touche épaisse, Van Gogh illustra le soleil du midi, tandis que Cézanne renonçait à la perspective. Riche de sa variété et de la singularité de ses artistes, le Post-Impressionnisme fut un passage obligé pour tous les grands noms de la peinture du XXe siècle, passage qu’emprunte ici, pour le plus grand plaisir du lecteur, Nathalia Brodskaïa.

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Pierre Bonnard fut le chef de file d’un groupe de peintres post-impressionnistes, lesquels se nommèrent eux-mêmes les Nabis, du mot hébreux signifiant « prophète ». Influencés par Odilon Redon ou encore Pierre Puvis de Chavannes, l’imagerie populaire ou les estampes japonaises, Bonnard, Vuillard, Vallotton, Denis, pour les plus illustres, révolutionnèrent l’esprit des techniques décoratives durant l’une des époques les plus riches de la peinture française. Et, si l’individualisme croissant de leurs créations ébranla souvent leur unité, les Nabis furent avant tout un groupe d’amis. Les œuvres présentées dans cet ouvrage, candides chez Bonnard, ornementales et mystérieuses chez Vuillard, doucement rêveuses chez Denis, âpres jusqu’à l’amertume chez Vallotton, nous plongent à la source profonde de leurs dons créatifs.

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L’art naïf connaît ses premiers succès à la fin du XIXe siècle. Des « peintres du dimanche » développent avec spontanéité et simplicité une forme d’expression qui, jusqu’alors, avait peu intéressé les artistes et les critiques d’art. Influencée par les arts primitifs, la peinture naïve se distingue par la précision de ses traits, la vivacité et la gaieté de ses couleurs, ainsi que ses formes brutes, souvent élémentaires. L’art naïf est représenté par des artistes tels qu’Henri Rousseau, Séraphine de Senlis, André Bauchant et Camille Bombois. Ce mouvement s’est également développé à l’étranger, où se sont démarqués des artistes aussi importants que Joan Miró, Guido Vedovato, Niko Pirosmani, et Ivan Generalic.

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Claude Monet (Paris, 1840 – Giverny, 1926) Pour Claude Monet, le qualificatif d'impressionniste est toujours resté un sujet de fierté. Malgré tout ce que les critiques ont pu écrire sur son oeuvre, Monet n'a cessé d'être véritablement impressionniste jusqu'à la fin de sa très longue vie. Il l'a été par conviction profonde, et peut-être a-t-il sacrifié à son impressionnisme beaucoup d'autres possibilités que lui offrait son immense talent. Monet n'a pas peint de compositions classiques avec des personnages, il n'est pas devenu portraitiste, bien que tout cela fût compris dans sa formation professionnelle. Il s'est choisi, en fait, un seul genre, celui du paysage, et il y a atteint un degré de perfection auquel aucun de ses contemporains n'a pu parvenir. Pourtant, le garçonnet avait commencé par dessiner des caricatures. Puis Boudin lui conseilla d'abandonner la caricature et d'opter pour le paysage : c'est que la mer et le ciel, les animaux, les gens et les arbres sont beaux justement dans l'état où les a créés la nature, c'est-à-dire entourés d'air et de lumière. C'est en effet de Boudin que Monet hérita la conviction de l'importance du travail en plein air, conviction qu'il transmit plus tard à ses amis impressionnistes. Monet ne voulut pas entrer à l'École des Beaux-Arts. Il préféra fréquenter une école privée, l'Académie Suisse, fondée par un ancien modèle, quai des Orfèvres, près du pont Saint-Michel. On pouvait y dessiner et peindre un modèle vivant pour une somme modique. C'est là que Monet rencontra le futur impressionniste Camille Pissarro. C'est ensuite dans l'atelier de Gleyre, que Monet rencontra Auguste Renoir, Alfred Sisley et Frédéric Bazille. Il parlait aussi à ses amis d'un autre peintre qu'il avait également trouvé en Normandie. Il s'agissait de l'étonnant Hollandais Jongkind. «Il fut à partir de ce moment mon vrai maître », disait Monet. «C'est à lui que je dois l'éducation définitive de mon oeil ». Ces paysagistes normands, Boudin et Jongkind, se rangent au nombre des maîtres directs des impressionnistes. En 1871-1872, les paysages de Monet ne se distinguaient pas encore par une grande richesse de coloris ; ils rappelaient plutôt les tonalités de la peinture des artistes de Barbizon ou les marines de Boudin. Il composait une gamme de coloris sur la base de tons marron-jaune et bleu-gris. En 1877, lors de la troisième exposition des impressionnistes, Monet présenta, pour la première fois, une série de tableaux : sept vues de la gare Saint-Lazare. Il les choisit parmi les douze toiles peintes dans la gare. Ce motif, dans l'oeuvre de Monet, est dans la ligne non seulement du Chemin de fer de Manet et de ses propres paysages, avec trains et gare, à Argenteuil, mais aussi de la tendance qui commença à se manifester avec l'apparition des chemins de fer. Un beau matin, il réveilla Renoir avec un cri de victoire : «J'ai trouvé, la gare Saint-Lazare ! Au moment des départs, les fumées des locomotives y sont tellement épaisses qu'on n'y distingue à peu près rien. C'est un enchantement, une véritable féerie ». Il n'avait pas l'intention de peindre la gare Saint-Lazare de mémoire ; il voulait saisir les jeux de lumière du soleil sur les nuages de vapeur qui s'échappaient des locomotives. En 1883, Monet avait acheté une maison dans le village de Giverny, à proximité de la petite ville de Vernon. À Giverny, les séries devinrent une des principales méthodes de travail en plein air de Monet. Quand un journaliste, venu de Vétheuil pour interviewer Monet, lui demanda où se trouvait son atelier, le peintre répondit : «Mon atelier ! Mais je n'ai jamais eu d'atelier, moi, et je ne comprends pas qu'on s'enferme dans une chambre. Pour dessiner, oui, pour peindre, non ». Montrant d'un geste large la Seine, les collines et la silhouette de la petite ville, il déclara : «Voilà mon atelier, à moi » Dès la dernière décennie du XIXe siècle, Monet commença à aller à Londres. Il commençait tous les tableaux à Londres, d'après nature, mais en terminait beaucoup, ensuite, à Giverny. Un ami de Monet, l'écrivain Octave Mirbeau, écrit que Monet avait accompli un miracle : à l'aide de couleurs, il avait réussi à reconstituer sur la toile une matière quasi insaisissable, à reproduire la lumière solaire, en l'enrichissant d'une quantité infinie de reflets. Claude Monet fut le seul parmi les impressionnistes à avoir mené jusqu'au bout une étude presque scientifique des possibilités de la couleur ; il est peu probable qu'on eût pu aller plus loin dans cette direction.

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Edouard Manet(Paris, 1832 – 1883) Manet est l'un des plus célèbres artistes de la seconde moitié du XIXe siècle, lié aux impressionnistes sans faire vraiment partie de leur groupe. Chérissant son indépendance, il eut une grande influence sur la peinture française, en partie due au choix de ses sujets tirés de la vie quotidienne, de son usage de couleurs pures et de sa technique rapide et libre. C'est son œuvre qui assura la transition entre le réalisme de Courbet et la vision novatrice des impressionnistes. Issu de la grande bourgeoisie, il choisit de devenir peintre après avoir raté son entrée à l'Ecole navale. Il se forma auprès de Thomas Couture, un peintre académique, mais c'est grâce à ses nombreux voyages à travers l'Europe qu'il entreprit dès 1852, qu'il commença à se faire une idée de ce qu'allait être son style propre. Ses premières peintures étaient essentiellement des scènes de genre, inspirées par son amour pour les maîtres espagnols comme Velazquez et Goya, et le portrait. C'est en 1863 qu'il présenta son chef-d'œuvre Le Déjeuner sur l'herbe au Salon des refusés. Son œuvre déclenchant une polémique entre les défenseurs de l'art académique et les jeunes artistes «refusés », il devint le chef de file de cette nouvelle génération d'artistes. A partir de 1864, le salon officiel accepta ses travaux, provoquant toujours de véhémentes protestations comme ce fut le cas avec Olympia en 1865. En 1866, l'écrivain Zola écrivit un article en faveur du travail de Manet. A cette époque, le peintre était ami avec tous les futurs grands maîtres impressionnistes : Edgar Degas, Claude Monet, Auguste Renoir, Alfred Sisley, Camille Pissarro et Paul Cézanne, qui s'influençaient les uns les autres ; pourtant il restait délibérément à l'extérieur du groupe. En effet, en 1874 il refusa de présenter ses peintures lors de leur première exposition. Sa dernière apparition dans un salon officiel fut en 1882 avec Un Bar aux Folies-Bergère, l'une de ses œuvres les plus connues. Atteint par la gangrène au cours de l'année 1883, il peignit des natures mortes de fleurs jusqu'au moment où il ne s'en sentit plus capable, et il mourut en laissant derrière lui un grand nombre de dessins et de peintures.

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« Je peins ce que je vois et non ce qu’il plaît aux autres de voir. » D’autres mots que ceux d’Édouard Manet, à la touche pourtant si différente de celle de Monet ou de Renoir, pourraient-ils mieux définir ce que fut l’Impressionnisme ? Sans doute cette singularité explique-t-elle que, peu de temps avant sa mort, Claude Monet écrivit : « Je reste désolé d’avoir été la cause du nom donné à un groupe dont la plupart n’avait rien d’impressionniste. » Nathalia Brodskaïa dégage ici les contradictions de cette fin du XIXe siècle à travers le paradoxe d’un groupe qui, tout en formant un ensemble cohérent, favorisa l’affirmation des individualités artistiques. Entre l’art académique et le commencement de la peinture moderne non figurative, le chemin pour parvenir à la reconnaissance fut long. Après avoir analysé les éléments fondateurs du mouvement, l’auteur poursuit son étude à travers l’Œuvre de chacun des artistes et démontre comment, de cette revendication à la différence, naquit la peinture moderne.

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Développé à travers l’Europe pendant plus de 200 ans, l’art gothique est un mouvement qui trouve ses racines dans la puissante architecture des cathédrales du nord de la France. Délaissant la rondeur romane, les architectes commencèrent à utiliser les arcs-boutants et les voûtes en berceau brisé pour ouvrir les cathédrales à la lumière. Période de bouleversements économiques et sociaux, la période gothique vit aussi le développement d’une nouvelle iconographie célébrant la Vierge, à l’opposé de la thématique terrifiante de l’époque romane. Riche de changements dans tous les domaines (architecture, sculpture, peinture, enluminure, etc.), l’art gothique s’effaça peu à peu face à la Renaissance italienne.

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Apparu à l’aube du XXe siècle, le Fauvisme explosa sur la scène artistique lors du Salon d’automne de 1905 en un scandale retentissant. En jetant des couleurs pures sur la toile, les fauves défièrent les conventions artistiques. Matisse, Derain, Van Dongen ou encore Vlaminck expérimentèrent ainsi un nouveau langage chromatique en détournant la couleur de son signifié. Libérée de tout sens, la couleur saturée et appliquée en larges aplats devint leur principal matériau. Dans cet ouvrage, l’auteur entraîne le lecteur dans un tourbillon de couleurs vives et franches, et montre combien la violence des fauves laissa son empreinte sur le chemin de la modernité.

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Dans l’Allemagne du début du XXe siècle, toute une génération d’artistes défie les conventions académiques, troublant les sensibilités conservatrices. Fédérés sous le nom d’ « expressionnistes », les peintres allemands et autrichiens tels Max Beckmann, Otto Dix, Oskar Kokoschka, Egon Schiele et bien d’autres encore, participèrent au développement de ce vaste mouvement artistique. Cet ouvrage, riche en couleurs, offre une vision globale du contexte culturel de l’époque, ainsi que de nombreuses biographies de ces artistes hors normes qui marquèrent non seulement leur temps mais aussi tout le XXe siècle.