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tel un fou de la paix, pour lui faire comprendre qu'il allait revenir parler avec elle de sa journée.

      Elle comprit tout de suite que celle-ci allait faire l’objet de nouvelles discussions.

      « Il faut que je parle avec ta maman, je reviens Laura, promis. » Elle sourit, en le pointant du doigt.

      Marc déposa la sacoche de son ordinateur portable, enleva ses chaussures, et s'assit sur sa chaise, près de Sundara. Sa femme lui sourit, et la température de la pièce changea en une demi-seconde. Il la regarda, et il sourit.

      « C'est bon d'être à la maison. Il t’en reste, des cookies comme ceux que j'ai mangés au travail ? »

      « Oui, il m’en reste, mais d’abord, il faut que tu me dises ce que tu voulais me dire quand tu étais au travail, si tu veux d'autres cookies. »

      « Eh bien, tu sais, aujourd'hui c’est jeudi ? »

      « Oui, et . . .? »

      « Eh bien, au bureau, tous les jeudis, je lis un journal d'un autre endroit des États-Unis, et je le choisis au hasard. »

      Marc expliquait son histoire et en même temps, il ne parvenait pas à cacher son excitation.

      « En première page, je suis tombé sur un article qui parlait d’un homme qui a remporté la Loterie dans une ville qui s'appelle Seabrook, dans le New Hampshire. »

      Sundara s’emballa en écoutant l'histoire, au point de crier son nom à deux reprises.

      « Marc, Marc ! …Qu'est-ce que c’est, une loterie? »

      Marc en avait soudain oublié à qui il s’adressait. Il sortit un morceau de papier, et le déchira en petits morceaux, qu’il plaça dans un récipient. Il lui expliqua qu’il y a un tirage au sort dans chaque état. Que le système permet de collecter de l'argent pour des organisations caritatives et d'autres projets locaux, tels que la scolarisation ou les routes.

      Alors que Marc continuait ses explications, Sundara demanda : « Comment faut-il faire pour gagner ? »

      Il n'arrivait pas à croire qu'il était en train d’essayer d'expliquer le fonctionnement de la loterie à sa femme.

       « Cinq numéros sont tirés sur un groupe de 75 numéros, et un numéro est tiré sur un nombre de 15.

      « Un joueur qui achète les billets, doit obtenir les six chiffres qui correspondent pour pouvoir remporter le jackpot que nous connaissons sous le nom de Loterie. »

      Marc montra à nouveau les journaux.

      « Ce seau de papiers sur notre table, équivaut à leurs gains. »

      « Je comprends, maintenant, raconte-moi ce qui s'est passé aujourd'hui au journal. »

      « D'accord, eh bien aujourd'hui, j’ai donc choisi au hasard, comme tous les jeudis, le journal de cette petite ville de bord de mer qui s’appelle Seabrook, New Hampshire, et j’ai lu en première page, qu’un homme y avait remporté la Loterie. »

      « Ah bon ?!? » dit-elle, en désignant la pile de papiers.

      C'était presque comme s'ils avaient gagné eux-mêmes, au fur et à mesure qu’il expliquait ce qui s'était passé à son travail.

      « Ce qui a attiré mon attention, c'est que l'homme veut faire profiter de son argent aux générations futures de sa famille, afin qu'ils puissent vivre confortablement. J’ai envie d’en savoir plus sur cette histoire, et j'ai pensé, que comme nous avons des congés bientôt, nous pourrions peut-être aller dans le New Hampshire ? Pourquoi pas ? On pourrait y aller pour se détendre, et je pourrais obtenir un entretien avec lui. »

      Sundara s'arrêta un moment, puis elle dit : « Et si tu y allais quelques jours tout seul ? Ensuite, quand tu reviens, nous pouvons passer le reste de nos vacances à faire du camping près du lac ? »

      « Hmm, ça me semble bien ...Il faut que j’attende la réponse d’Amelia, pour voir si elle valide le voyage et le reportage. Elle m’a dit qu’elle me rappellerait dans la matinée. »

      Ma femme me regarda environ cinq minutes, puis elle demanda :

      « Combien a-t-il gagné ? »

      Marc se retourna en désignant le seau et dit : « 429,6 millions. »

      Sundara bondit de sa chaise et se mit à applaudir comme pour l’encourager. Alors qu’elle s’exclamait, Laura arriva dans le salon, se demandant s’il y avait un problème. Marc sourit, et lui répondit que tout allait bien.

      « Maintenant puis-je avoir encore des cookies, Sundara ? »

      « Oui, il en reste cinq. Gardes-en un pour Laura, mon mari. »

      « Je vais faire de mon mieux. Je ne veux pas mettre en péril l'approvisionnement familial en pépites de chocolat. »

      Le lendemain matin, à 9 h 30, Marc entendit la sonnerie du téléphone sur la table de nuit.

      À la troisième sonnerie, il se dit en lui-même, « J'espère que c'est l'appel que j’attends. »

      Marc entendit la voix d’Amelia au moment où il décrochait : « Bonjour Marc, comment ça va, ce matin ?

      À moitié endormi, il répondit : « Je ne saurai pas comment ça va, tant que je n’aurai pas entendu ce que vous avez à me dire à propos de cette histoire, Amelia. »

      « C'est juste, Marc, » il y eut comme un silence au téléphone, et Marc pensa que la réponse allait être négative.

      Puis la voix d'Amelia se fit entendre : « D’accord, Marc. Vous avez trois jours pour faire le reportage. Je vais réserver un billet d'avion depuis l’aéroport de Norfolk et une voiture de location, pour vous rendre à Seabrook, dans le New Hampshire. Je vous revois à votre retour avec une bonne histoire. »

      « Merci, Amelia. Maintenant, ça va être une bonne journée ! »

      Il entendit au loin « Au revoir, Marc. »

      « Au revoir, ma Directrice ».

      À la fin de l'appel, Marc regarda le téléphone, incrédule.

      Sundara se réveilla, d’un coup, et lui demanda si tout allait bien.

      « Oui, ça va bien maintenant. Je peux me rendre dans le New Hampshire. »

      « Bien. »

      Marc se leva alors pour préparer son voyage, prévu cet après-midi-là.

      1 Chapitre 2

      Quelques heures plus tard, j'embrassai ma femme et ma fille, et leur dis que je serais de retour dans quelques jours. Je fis en sorte de bien préciser qu’il allait nous rester des jours de vacances ensemble, en famille.

      Je sautai dans ma Jeep, et me mis en route pour l’aéroport de Norfolk. Prendre l’avion depuis cet endroit-là m’était familier, en raison d’autres reportages que j'avais eu la chance que l’on m’attribue pour le journal. Je connaissais bien la routine. Chaque fois qu'il y avait une occasion de prendre l'avion, c’était toujours une nouvelle expérience, à l’exception du détecteur de métaux.

      Enlever ses chaussures, placer ses affaires dans le conteneur en plastique, et entendre à chaque fois les mêmes mots… « Avancez, s’il vous plait ». En regardant les billets, je me disais que le temps de vol était correct, environ une heure et 20 minutes avant d’atterrir à l’aéroport international de Portsmouth dans le New Hampshire. Seabrook était à environ 12 kilomètres de l'aéroport. Le temps passe vite sur un trajet court.

      Alors que je débarquais, je remarquai, déjà, deux choses différentes de la Virginie. L’un des accents que j'entendais, et que l’on nomme l’accent de la Nouvelle-Angleterre. « Pas de « R » dans la plupart de leurs discours. « Et je sais que lorsqu’ils vont m’entendre parler, moi, ils vont dire que j'ai un accent. »

      Je ne

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