Аннотация

John Constable was the first English landscape painter to take no lessons from the Dutch. He is rather indebted to the landscapes of Rubens, but his real model was Gainsborough, whose landscapes, with great trees planted in well-balanced masses on land sloping upwards towards the frame, have a rhythm often found in Rubens. Constable’s originality does not lie in his choice of subjects, which frequently repeated themes beloved by Gainsborough. Nevertheless, Constable seems to belong to a new century; he ushered in a new era. The difference in his approach results both from technique and feeling. Excepting the French, Constable was the first landscape painter to consider as a primary and essential task the sketch made direct from nature at a single sitting; an idea which contains in essence the destinies of modern landscape, and perhaps of most modern painting. It is this momentary impression of all things which will be the soul of the future work. Working at leisure upon the large canvas, an artist’s aim is to enrich and complete the sketch while retaining its pristine freshness. These are the two processes to which Constable devoted himself, while discovering the exuberant abundance of life in the simplest of country places. He had the palette of a creative colourist and a technique of vivid hatchings heralding that of the French impressionists. He audaciously and frankly introduced green into painting, the green of lush meadows, the green of summer foliage, all the greens which, until then, painters had refused to see except through bluish, yellow, or more often brown spectacles. Of the great landscape painters who occupied so important a place in nineteenth-century art, Corot was probably the only one to escape the influence of Constable. All the others are more or less direct descendants of the master of East Bergholt.

Аннотация

John Constable ist der erste englische Landschaftsmaler, der den Holländern in nichts nachsteht. Er übernimmt zwar einiges von Rubens Landschaften, doch sein eigentliches Vorbild ist Gainsborough. Constable bringt einen frischen Wind in die Malerei, zum einen, was die Technik, zum anderen, was das Gefühl anbelangt. Mit Ausnahme der Franzosen war Constable der erste Landschaftsmaler, der es als wichtigste Aufgabe erachtete, zunächst in einer einzigen Sitzung in der Natur eine erste Skizze anzufertigen. Diese Idee ist der Keim für die Entwicklung der modernen Landschaftsmalerei – ja vielleicht sogar der modernen Malerei überhaupt. Es ist diese spontane Momentaufnahme, das flüchtigste, persönlichste und am wenigsten reproduzierbare Element, das dem zukünftigen Bild seine Seele gibt. Beim späteren gemächlichen Arbeiten an der Leinwand kann die Absicht des Künstlers nur darin bestehen, diese erste Skizze zu bereichern und zu vervollkommnen, ohne jedoch die jungfräuliche Frische zu verlieren. Diesen zwei Prozessen widmete sich Constable mit dem Ziel, die Fülle des Lebens in den ländlichen Gegenden zu entdecken.

Аннотация

John Constable (East Bergholt, 1776 – Hampstead, 1837) John Constable fut le premier peintre de paysage anglais qui ne tira pas son enseignement des peintres hollandais. Assez proche de la vision de Rubens, c'est à Gainsborough qu'il doit tout : ses paysages, avec leurs grands massifs d'arbres bien répartis à travers le décor vallonné, possèdent un rythme souvent présent chez Rubens. Son originalité ne repose pas sur le choix de ses sujets, qui se contentent parfois de reprendre les thèmes affectionnés par Gainsborough. Néanmoins, Constable semble vraiment appartenir à un autre siècle : il introduit une ère nouvelle et cette différence provient à la fois de sa technique et de sa sensibilité. A l'encontre des français, Constable fut le premier peintre de paysage qui considéra comme primordiale et essentielle la réalisation des esquisses directement d'après nature et d'un point de vue unique, une idée contenant le germe de nombreuses destinées du paysage moderne, et même peut-être, de façon plus générale, de la peinture moderne. C'est l'impression instantanée – la chose la plus irréductible et la plus individuelle entre toutes, celle qu'on ne peut reproduire à son gré – qui forme le coeur de la future peinture. Travaillant à loisir sur ses grandes toiles, le but de l'artiste est d'enrichir et de compléter l'ébauche, tout en conservant sa fraîcheur virginale. Ce sont là les deux techniques qu'employa Constable, découvrant l'exubérante abondance de vie dans le plus humble coin de campagne. Il possède la palette d'un coloriste créatif et une technique faite de hachures énergiques préfigurant celle des impressionnistes français. Avec audace et franchise, il introduisit le vert dans la peinture, le vert des gras pâturages, le vert des feuillages d'été, tous les verts que, jusque là, les peintres avaient délibérément omis, sauf peut-être à travers des verres de lunettes bleus, jaunes et plus souvent encore marrons. Parmi les grands paysagistes qui occupèrent une place aussi importante dans l'art du XIXe siècle, Corot fut probablement le seul à échapper à l'influence de Constable. Tous les autres sont les descendants plus ou moins directs du maître d'East Bergholt.