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       Alexandre Dumas

      Les mille et un fantômes

      Publié par Good Press, 2020

       [email protected]

      EAN 4064066088040

       I

       LA RUE DE DIANE A FONTENAY-AUX-ROSES

       II

       L'IMPASSE DES SERGENTS.

       III

       LE PROCÈS-VERBAL.

       IV

       LA MAISON DE SCARRON.

       V

       LE SOUFFLET DE CHARLOTTE CORDAY.

       VI

       SOLANGE.

       VII

       ALBERT.

       VIII

       LE CHAT, L'HUISSIER ET LE SQUELETTE.

       IX

       LES TOMBEAUX DE SAINT-DENIS.

       X

       L'ARTIFAILLE.

       XI

       LE BRACELET DE CHEVEUX.

       XII

       LES MONTS CARPATHES.

       XIII

       LE CHÂTEAU DE BRANKOVAN.

       XIV

       LES DEUX FRÈRES.

       XV

       LE MONASTÈRE DE HANGO.

       FIN.

       Table des matières

       Table des matières

      e 1er septembre de l'année 1831, je fus invité par un de mes anciens amis, chef de bureau au domaine privé du roi, à faire, avec son fils, l'ouverture de la chasse à Fontenay-aux-Roses.

      J'aimais beaucoup la chasse à cette époque, et, en ma qualité de grand chasseur, c'était chose grave que le choix du pays où devait, chaque année, se faire l'ouverture.

      D'habitude nous allions chez un fermier ou plutôt chez un ami de mon beau-frère; c'était chez lui que j'avais fait, en tuant un lièvre, mes débuts dans la science des Nemrod et des Elzéar Blaze. Sa ferme était située entre les forêts de Compiègne et de Villers-Cotterets, à une demi-lieue du charmant village de Morienval, à une lieue des magnifiques ruines de Pierrefonds.

      Les deux ou trois mille arpents de terre qui forment son exploitation présentent une vaste plaine presque entièrement entourée de bois, coupée vers le milieu par une jolie vallée au fond de laquelle on voit, parmi les prés verts et les arbres aux tons changeants, fourmiller des maisons à moitié perdues dans le feuillage, et qui se dénoncent par les colonnes de fumée bleuâtre qui, d'abord protégées par l'abri des montagnes qui les entourent, montent verticalement vers le ciel, et ensuite, arrivées aux couches d'air supérieures, se courbent, élargies comme la cime des palmiers, dans la direction du vent.

      C'est dans cette plaine et sur le double versant de cette vallée que le gibier des deux forêts vient s'ébattre comme sur un terrain neutre.

      Aussi l'on trouve de tout sur la plaine de Brassoire:—du chevreuil et du faisan en longeant les bois,—du lièvre sur les plateaux,—du lapin dans les pentes,—des perdrix autour de la ferme.—M. Mocquet, c'est le nom de notre ami, avait donc la certitude de nous voir arriver; nous chassions toute la journée, et le lendemain, à deux heures, nous revenions à Paris, ayant tué, entre quatre ou cinq chasseurs, cent cinquante pièces de gibier, dont jamais nous n'avons pu faire accepter une seule à notre hôte.

      Mais, cette année-là, infidèle à M. Mocquet, j'avais cédé à l'obsession de mon vieux compagnon de bureau, séduit que j'avais été par un tableau que m'avait envoyé son fils,—élève distingué de l'école de Rome,—et qui représentait une vue de la plaine de Fontenay-aux-Roses, avec des éteules pleines de lièvres et des luzernes pleines de perdrix.

      Je n'avais jamais été à Fontenay-aux-Roses: nul ne connaît moins les environs de Paris que moi.—Quand je franchis la barrière, c'est presque toujours pour faire cinq ou six cents lieues. Tout m'est donc un sujet de curiosité dans le moindre changement de place.

      A six heures du soir, je partis pour Fontenay, la tête hors de la portière, comme toujours; je franchis la barrière d'Enfer, je laissai à ma gauche la rue de la Tombe-Issoire et j'enfilai la route d'Orléans.

      On sait qu'Issoire est le nom d'un fameux brigand qui, du temps de Julien,

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