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incursion dans la lutte contre l'injustice sociale.

      – Je crois pleinement que ce sera une expérience qu'aucun de nous ne va oublier.

      Christabel Pankhurst termina son discours puis expliqua où ils devaient se rencontrer plus tard dans la journée. Quand elles marcheraient dans les rues de Londres, tout le monde en prendrait note. Une part d’Angeline était aussi terrifiée que Lady Hannah qui elle, l'avait admis. ouvertement Au moins, personne ne penserait à la chercher au défilé. Émilia avait promis de la couvrir et la mère d'Angeline pensait qu'elle passerait toute la journée à la maison de ville de Huntly. Ça irait, elle espérait…

      Lucien entra dans la maison de ville de ses parents dans le seul but de trouver sa sœur. Il devait comprendre dans quoi Angeline entraînait Émilia. Quelque chose au fond de lui croyait fermement que tout ce qu'elle avait prévu ne pourrait que finir mal. Il devait les protéger d'elles-mêmes. Angeline avait toujours été imprudente et téméraire. Émilia avait voulu l'imiter depuis le début. Elle ne pouvait pas voir comment Angeline allait éventuellement la conduire sur le chemin du scandale.

      Les jumeaux Marsden, Andrew et Alexander, avaient décidé il y a longtemps de laisser Angeline vivre la bride sur le cou. Bigre, ils étaient tout aussi fous parfois. Ils prenaient un certain nombre de risques et ne réfléchissaient pas à deux fois avant de se précipiter à l'aveugle dans une situation risquée. Lucien comprit parfaitement pourquoi Émilia aimait tant Angeline. Lucien pensait parfois qu'il l'aimait un peu trop, mais c'était un problème pour un autre jour.

      Il se promena dans le couloir et ouvrit la porte menant au salon. Émilia était assise sur le canapé près d'une fenêtre et lisait une sorte de missive. Elle n'a pas semblé le remarquer entrer, et cela lui a donné l'effet de surprise. Quel que soit le contenu de sa note, elle l'avait captivée et lui donna envie de la lire également. Peut-être que cela lui donnerait une idée du projet qu'elle concoctait avec Angeline. Il fit trois pas rapides et longs vers elle et le lui arracha des mains. Qu'est-ce que … ?

      Elle se leva d'un bond et tenta de le lui prendre, mais il était considérablement plus grand qu'elle et pouvait le garder hors de sa portée.

      – Rendez-le moi, exigea Émilia.

      Elle leva les bras en l'air sans succès, puis souffla, frustrée et le fixa d'un œil mauvais pour faire bonne mesure. Puis, ne voulant pas abandonner si facilement, elle s’efforça de lui faire baisser les bras en lui piétinant le pied avec le talon de ses pantoufles dans l'espoir d'avoir le papier de nouveau à sa portée. La douleur lui traversa les orteils, mais Lucien était un dur et ne céda pas à sa tactique.

      Lucien garda la lettre hors de sa portée. Il aurait préféré qu'elle lui dise ce qui se passe d'elle-même. Faire intrusion dans sa vie privée n'avait jamais été envisagé avec plaisir, mais il le ferait si cela devait la protéger à la fin.

      – Qu'est-ce qui est si important que vous ayez tant besoin de récupérer ceci ? Est-ce une lettre d'amour ?

      Les joues d'Émilia rougirent à ses taquineries. Était-ce une lettre d'amour ? Il avait plaisanté en disant cela, mais sa petite sœur avait-elle un aimé ? Il n'était pas sûr d'apprécier l'idée qu'un homme la courtise. La logique chez lui réalisa qu'elle finirait par s'installer avec quelqu'un… Cela devait-il être maintenant ?

      – Bien sûr que non,

      – se moqua-t-elle. C'est personnel !

      – Je vous en prie, rendez-la moi.

      – Personnel, dites-vous ?

      Il l'ouvrit au-dessus de sa tête pour pouvoir le lire.

      – Cela me donne envie de la lire encore plus.

      – Non, arrêtez Elle lui donna un coup de poing dans le ventre et il s'inclina.

      – Cessez donc d'être un branleur et rend la maintenant.

      – Ce n'est pas un langage pour une dame, dit-il sifflant. Son coup de poing avait été féroce, et il regretta de lui avoir appris frapper. Alors, il avait pensé qu'elle l'utiliserait sur quelqu'un d'autre que lui.

      – Qui vous avez appris ce mot ?

      Elle roula des yeux.

      – Je vous ai entendu le dire à Drew à quelques reprises. Si vous ne l'aimez pas, vous ne devriez pas le laisser sortir de votre bouche.

      – Bon sang, pourquoi devait-elle avoir raison ?

      – vous ne devriez pas espionner les conversations qui n'ont rien à voir avec vous.

      Elle leva un sourcil.

      – Si vous ne vouiez pas que j'entende certaines choses, alors vous n’auriez peut-être pas dû les beugler de façon ordinaire.

      – Émilia tendit la main et fit un geste vers sa lettre.

      – Maintenant, arrêtez de jouer et redonnez-la-moi. Je pensais que vous aviez arrêté de jouer comme un enfant quand vous aviez acheté votre propre maison en ville.

      Il avait acheté la maison parce qu'il ne supportait pas les garçonnières disponibles. Lucien avait voulu son propre espace et se demandait pourquoi il n'aurait pas quelque chose de plus élaboré. S'il se mariait, il aurait besoin d'un lieu à lui où emmener sa femme et il refusait de retourner chez ses parents. Il était Marquis de Severn et cela s'accompagnait de certaines responsabilités.

      – Je vous la rends si vous me dites ce dont Angeline et vous discutiez hier soir au dîner.

      Elle pencha la tête sur le côté et lui lança un regard pensif :

      – Je ne vous raconterais pas non plus les secrets d'Angeline.

      – Elle secoua la tête avec défi.

      – Si vous voulez savoir ce qu'elle fait, allez lui demander vous-même.

      Sa petite sœur savait certainement quelque chose… Elle était trop évasive pour qu'il puisse croire le contraire. Il rit doucement.

      – C'est plus facile de vous demander. Angeline me dirait d'aller au diable et tenterait de me mettre un coup de genoux dans les couilles.

      – Elle a une tendance rebelle incomparable.

      – vous savez que vous voulez me le dire. épargnez-nous à tous les deux l'embarras et commencez à parler.

      – Non,– répondit-elle avec agressivité et posa les mains sur ses hanches, soulignant son mécontentement. – vous ne pouvez pas venir ici et me commander. Garde la lettre. J'ai mieux à faire avec mon temps. —

      Elle passa près de lui et commença à s'éloigner. Lucien fronça les sourcils. Cela ne s'était pas passé comme il l'avait prévu du tout. Elle ne voulait vraiment pas récupérer la lettre? Pourquoi avait-elle tant lutté pour la lui reprendre si cela ne voulait rien dire? Non, ce n'était pas logique. – vous ne me tromperas pas.—

      – Je m'en fiche,– cria-t-elle par-dessus son épaule. – vous êtes le pire frère.—

      Eh bien, si elle s'en moquait vraiment, alors il lirait la lettre. Il l'ouvrit et parcourut rapidement le contenu. Il jura quand il réalisa ce qu'elle contenait. Émilia savait exactement ce qu'elle faisait. Angeline était dans les ennuis jusqu'au cou et c'était sa façon de s'assurer qu'elle recevait de l'aide sans trahir sa confiance. Lucien avait volé la lettre et Émilia ne pouvait pas l'empêcher de la lire. C'était une méthode efficace pour pouvoir ensuite prétexter l'ignorance et il avait un nouveau respect pour sa petite sœur.

      Cela ne l'aidait toujours pas à résoudre son problème le plus immédiat. Il ne savait pas exactement où et quand ce ridicule défilé auquel Angeline avait décidé de participer allait avoir lieu. Comment était-il supposé sauver la sale gosse d'elle-même s'il ne pouvait pas la trouver? Il n'aurait probablement pas le temps de demander de l'aide à Andrew ou Alexander non plus. Une partie de lui-même se demandait s'ils seraient même d'accord pour intervenir et sauver leur sœur irresponsable s'ils le savaient. Il

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