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la base de la pyramide se trouvent les besoins physiologiques (faim, soif, sommeil) ; ensuite vient le besoin de sécurité et de protection ; au troisième niveau le besoin d’appartenance et l’amour (affection des autres) ; au quatrième les besoins d’estime (confiance et respect de soi, reconnaissance et appréciation des autres) ; le dernier niveau est l’accomplissement de soi.

      Afin d’être satisfait, chaque besoin a besoin d’une énergie particulière qu’on appelle désir.

      Sans désirs l’être humain ne parviendra jamais à la réalisation de soi ni à une position de prestige.

      S’il ne la désire pas il ne pourra même pas fonder une famille et être entouré d’affection, il ne pourra pas se sentir en sécurité.

       En fait, en ce qui concerne la survie, les désirs sont automatiques, inconscients, et sont ainsi faits que l’individu souhaite vivre avant toute chose.

      

       Songeons aux actes sexuels : la nature a bien fait les choses et ces actes procurent à tous ceux qui les pratiquent des sensations et des plaisirs tellement forts qu’on ne puisse s’en passer, ceci étant bénéfique au renouvellement de l’espèce.

      

       Revenons à notre nouveau-né : à un certain point, dans la masse d’informations qu’il reçoit et qui lui fournit peu à peu une représentation du monde extérieur, donc de lui-même, apparaît ce qu’on nomme “personnalité”, cet identifiant qui caractérise telle personne de façon univoque et non-répétitive.

      

       Qu’est-ce qui, à ce moment, ressort de la personnalité au travers du jeu, la manière de s’exprimer du bambin selon le contexte dans lequel il se trouve ? Comment va-t-il affronter son existence ?

      Grâce au désir.

      Le désir naît comme élément moteur de l’existence des individus, intentionnellement, et il se mahifeste tout au long de de la vie.

      Donc chacun de mes désirs est une intention et je désire tout au long de mon existence.

      Ceci peut paraître étrange mais il en va effectivement ainsi : nous sommes habitués à percevoir nos désirs comme quelque chose de qui nous dépasse, d’irréalisable, d’inaccessible ou pour lesquels nous aurons à faire des sacrifices. Alors qu’en réalité notre existence est ponctuée de désirs, grands ou modestes : comme le désir de paraître, d’être, de sembler, d’obtenir, d’agir, d’essayer, de chercher, de croire, de savoir, de vouloir, de posséder, de pouvoir...

      Ceci est clairement perceptible chez les enfants : il suffit de les observer pendant leurs jeux pour noter combien sont envahissants leurs perpétuels désirs ; l’adulte au contraire, bien que tout ceci n’ait pas disparu, s’efforce de masquer, du moins en partie, son “monde des désirs”, ne dévoilant que ce qu’il estime convenable ou réalisable selon les circonstances et les personnes présentes.

      Le désir peut être défini comme l’élément moteur qui pousse tout notre être dans différentes directions, directions fixées par nous en fonction de nos désirs.

      Le désir pousse à l’action, il provoque les comportements, tant le désir que son opposé, c’est-à-dire le souhait qu’à l’inverse quelque chose ne se produise pas.

      Il est toujours question de désir, défini en négatif puisqu’il s’agit de quelque chose que nous ne souhaitons voir survenir ; ce qui nous conduit parfois à des situations en vue de l’accomplissement d’une non-réalisation !

      Ceci peut sembler étrange quoiqu’il advienne assez fréquemment : le fait de focaliser nos pensées sur ce que nous ne voudrions pas qu’il nous arrivât, de les ruminer, conduit notre subconscient à nous prendre au sérieux parce qu’il se limite à exécuter nos directives sans les juger a priori. Rappelez‑vous de la métaphore de l’équipage : il ne discute pas les ordres du commandant et se contente de les exécuter.

      D’où l’importance de donner des directives précises, un sujet qu’on abordera plus avant.

      Ã€ l’origine de toutes nos actions se trouve le désir et si celui-ci n’existait pas, nous n’agirions pas tout bonnement. De là découle le concept que tous les désirs ne nous poussent pas à agir, mais seulement celui ou ceux de plus grande intensité.

      Concernant l’intensité du désir, on peut se poser la question suivante : si notre vie est autant et continuellement empreinte de désirs, qu’est-ce qui concourt à faire en sorte que nos désirs, du plus simple au plus compliqué, se concrétisent effectivement, deviennent réalité, notre réalité ?

      On peut dire qu’en gros il faut gravir trois degrés en vue de l’accomplissement du désir : l’intensité du désir est le premier ; l’attente confiante en sa réalisation est le second ; le troisième est la volonté incessante et persistante orientée vers le désir lui-même.

      Ã€ la base d’un désir se trouve l’intensité qui l’accompagne et, plus le désir est d’une réalisation difficile, et d’autant croît l’intensité et notre envie qu’il se concrétise, qu’il se matérialise dans la réalité.

      L’intensité du désir est comme la mise à feu de la mèche qui fera exploser nos potentialités, élément nécessaire sans lequel nous aurions une bombe potentielle mais sans amorce.

      Cette intensité déterminera jusqu’à quel point nous ambitionnons ce désir ; les désirs qui naissent comme des caprices à un instant donné puis disparaissent avant de laisser place à d’autres caprices ne pourront jamais s’accomplir, n’ayant pas l’intensité nécessaire qui favoriserait leur réalisation.

      c’est par l’intensité du désir que nous luttons pour qu’il se réalise car c’est ainsi que cette intensité est vécue : une bataille pour conquérir ce à quoi nous aspirons.

      Toutefois un tel déploiement d’énergie ne suffit pas et, au contraire, il s’affaiblit si nous manquons d’éléments de second degré indispensables à sa réalisation : il faut attendre que notre désir se réalise, tôt ou tard, et ne pas abandonner la lutte au premier choc ou lors d’un premier échec.

      L’attente est un passage nécessaire et obligé.

      Songez au projet de construction d’une maison : le désir naît de l’envie de posséder une habitation aménagée selon certains critères. Lorsque ce point est acquis la maison ne devient pas réelle comme par miracle ; au contraire il y a les délais de réalisation et au cours du chantier peuvent survenir des changements inopinés dans le projet ou des imprévus qui vont altérer le projet initial, prolongeant d’autant l’attente.

      

      

      Mais tout ces contretemps ne feront pas démordre le constructeur qui, au final, obtiendra ce qu’il s’était fixé.

      Quelque soit le désir, soit qu’il implique d’être et d’agir d’une certaine façon, soit qu’il pousse à rechercher autre chose dans l’univers environnant, l’attitude pertinente est de croire que le désir s’accomplira

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