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commandement, notre voilier naviguera sur des mers que d’autres auront choisies pour nous et nous ne saurons pas si ce voyage pourra nous apporter joie et bonheur, satisfaction et réalisation de nous-même. Par dessus tout, nous ne serons pas en mesure de corriger le cap de ce navire dont nous n’aurons pas le commandement, de rectifier sa route lorsque nous verrons des obstacles capables de nous faire échouer oude détruire notre bateau -tels qu’écueils ou icebergs-. Nous ne pourrons pas éviter l’orage qui se profileà l’horizon: inévitablement nous y serons entraînés; inutile d’essayer de nous abriter pendant la tempête, nous serons le jouet des éléments déchaînés, du sort que nous réservera la mer. Naturellement il y aura toujours des tempêtes même quand nous maîtriserons notre voilier; en tout état de cause nous pourrons les éviter ou les affronter de la meilleure des manières, en carguant ta voile et en lançant une ancre flottante à la mer. Chaque tempête enrichira notre expérience et, à condition d’en tirer les enseignements utiles, nous serons mieux armés pour la prochaine. Ce ne seront niles tempêtes, ni les vents contraires oul’adversité qui ralentiront le commandant si ses objectifs sont fermes, si le butqu’il s’est choisi lui tient à cœur et fait partie intégrante de son existence: tôt ou tard il atteindra sa destination. Et lorsque que nous serons arrivés? Inévitablement ce sera une grande source de joie et de satisfaction.

      Mais n’importe quel loup de mer ne saurait s’en contenter et, tôt ou tard, son navire lèvera l’ancre pour explorer de nouvelles mers, découvrir des terres émergées de nulle part, rechercher de nouveaux trésors, atteindre de nouveaux rivages.

      Telle est l’existence: un voyage à la perpétuelle recherche de nous-mêmes et de ce que nous pouvons faire, une source inépuisable d’opportunités et de découvertes. Nous sommes les commandants qui naviguons sur ces eaux qui représententle monde, la vie, notre existence et celle des autres.

      Nous le faisons avec ce navire qui représente l’ensemble de notre être, de tout notre corps.

      Il est donc importantde s’en occuper, de faire en sorte qu’il soit en état de naviguer et n’embarque point l’eau -chose extrêmement dangereuse en pleine mer qui pourrait nous empêcher de rejoindre les terres promises-.

      Une dernière pièce manque à cette image métaphorique de l’existence: notre esprit, rôle rempli par l’équipage. Par esprit on entend ici l’inconscient, les neuf dixièmes des fonctions cérébrales dont nous ne sommes pas conscients.

      Ces fonctions s’occupent de l’être vivant, à commencer par la survie laquelle préside à nos fonctions vitales, et aboutissent à cet ensemble qu’on appelle le caractère, c’est-à-dire la somme de nos expériences vécues (et imaginées) qui sont enregistrées dans notre inconscient.

      L’équipage est fondamental sur un navire car le capitaine, seul, ne pourrait réussir dans son entreprise. Bien au contraire, le fait de disposer d’un groupe d’hommes robustes et fidèles rendrala navigation plus svelte et l’entreprise deviendra possible. Que faire d’un tel équipage chacun n’en faisait qu’à sa tête ?

      Si les tâches n’étaient pas clairement distribuées ?

      Si sévissait l’anarchie ou si couvait une mutinerie ?

      Notre vaisseau redeviendrait ingouvernable et les flots l’entraîneraient à la dérive. D’où l’importance de disposer d’un équipage sous les ordres du commandant: qu’il soit instruit sur ce qu’il doit faire, entraîné, rendu efficace grâce à un travail assidu et à l’expérience accumulée. Comme vous le savez le gouvernail doit être tenu en permanence car l’onde tend à le faire oscilleret à dévier le navire de sa route; il faut quelqu’un qui observe le cap indiqué par la boussole et qui le corrige à tout instant.

      Le capitaine pourrait le faire mais pas pendant l’intégralité du voyage.

      Si nous avons bien entraînés nos hommes nous pourrons, en tant que commandant, passer des nuits tranquilles parce que nous leur ferons confiance, leur aide nous sera acquise, car notre volonté sera également partagée par eux. Arrivés à ce point et quoi qu’il advienne à l’extérieur, nous pourrons nous reposer sur notre monde intérieur, à la fois guide et assistance: nous pourrons faire confiance à notre fidèle équipage. C’est le but du présent ouvrage: nous faire assumer le rôle auquel nous sommes destinés, celui du commandant, prenant soin de son embarcation, la menant où bon lui semble, entraînant et dirigeant l’équipage afin qu’il le soutienne pendant la traversée. Lorsqu’on assume une telle responsabilité, rien ne nous interdira d’ambitionner, de chercher, de vouloir, d’être ce que nous souhaitons être, qu’il s’agisse d’un pirate romantique, d’un aventurier oud’un explorateur de l’inconnu. Quand on s’aperçoit que le voyage a déjà commencé maisqu’il n’est jamais trop tard pour redresser la barre, à ce moment-là débutera réellement l’aventure. Finalement il ne tient qu’à nous de la vivre et, une fois établi le cap, le but sera à notre portée, les terres que l’on s’était promis de visiter nous tendront les bras. Enfin peut-être entrerons-nous un jour dans la légende, dans la galerie des personnages mythiques; reconnu comme précurseur, nous découvrirons d’autre continents dont nul avant nous n’avait envisagé l’existence. Bon voyage capitaine, bonne fortune dans votre route et que la mer vous soit favorable!

      Première partie

      Pourquoi nos désirs ne se réalisent-ils pas ?

      

      LE DÉSIR, ÉLÉMENT MOTEUR DE L’EXISTENCE

      

      

      Nous aussi sommes constitués du matériau des rêves ;

      l’espace et le temps d’un rêve contiennent notre brève existence.

      William Shakespeare

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      Le désir est l’authentique force que nous utilisons tout au long de notre existence.

      Ã€ la notre naissance nous venons au monde totalement “vides” : nous sommes des êtres qui ne se rendent compte ni d’eux-mêmes ni de l’univers environnant.

      Les tout premiers temps de notre existence sont dominés par l’instinct de survie, comme n’importe forme de vie sur la planète -minéraux compris qui, quoique privés de ce qu’on nomme “vie” au sens biologique du terme, sont dans une sorte de compétition pour se gagner une place dans l’univers, à l’intérieur de l’existence-.

      Même parmi nos cellules et au niveau des atomes -quoique nous soyons un ensemble

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