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Katsushika Hokusai est sans doute l’artiste japonais le plus connu en Occident, et ce, depuis le milieu du XIXe siècle. Reflet de l’expression artistique d’une civilisation isolée, les œuvres de Hokusai, qui furent parmi les premières en provenance du Japon à émerger en Europe, influencèrent particulièrement les peintres impressionnistes et post-impressionnistes, tels que Vincent van Gogh. Considéré de son vivant comme un maître de l’estampe Ukiyo-e, Hokusai fascine par la variété et l’étendue de son Œuvre. Son travail, de près de quatre-vingt-dix ans, est présenté ici dans toute son importance et sa diversité.

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El Greco (Domenikos Theotokopoulos) (Crète, 1541 – Tolède, 1614) «Le Grec » était un peintre d'icônes qui émigra à Venise en 1567. Là, il commença à mêler ses influences byzantines avec celles des maîtres de la Haute Renaissance italienne. Il étudia auprès de Titien et fut influencé par le Tintoret. Trois ans plus tard, il s'installa à Rome pour environ deux ans, puis se rendit à Madrid et, par la suite, établit sa résidence définitive à Tolède, où il mourut. Ce fut en Espagne qu'il manifesta un intérêt pour les sujets spécifiquement catholiques. Les corps étirés et les agencements de couleurs inhabituels devinrent ses traits distinctifs.

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Le Caravage (Michelangelo Merisi) (Caravaggio, 1571 – Porto Ercole, 1610) Après avoir séjourné à Milan durant son apprentissage, Michelangelo Merisi arriva à Rome en 1592. Là, il commença à peindre en faisant preuve de réalisme et de psychologie dans la représentation de ses modèles. Le Caravage était aussi versatile dans sa peinture que dans sa vie. Lorsqu'il répondait à de prestigieuses commandes de l'Eglise, son style dramatique et son réalisme étaient considérés comme inacceptables. Le clair-obscur existait bien avant que le Caravage n'arrive sur scène, mais ce fut lui qui établit définitivement cette technique, obscurcissant les ombres et rivant son sujet à la toile par un rayon de lumière aveuglant. Son influence fut immense, et se propagea d'abord grâce à ses disciples plus ou moins directs. Célèbre de son vivant, le Caravage exerça une immense influence sur l'art baroque. Les écoles génoise et napolitaine s'inspirèrent de son style, et le grand développement de la peinture espagnole au XVIIe siècle était en liaison directe avec ces écoles. Dans les générations ultérieures, les peintres les plus doués oscillèrent toujours entre la vision du Caravage et celle de Carracci.

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Camille Claudel (8 décembre 1864-19 octobre 1943), sœur de l’écrivain Paul Claudel, fut l’élève de Rodin avec qui elle eut une relation passionnelle et tumultueuse. Cet amour impossible la mena à la paranoïa et l’enfermement psychiatrique en 1913. Camille Claudel fut l’une des plus grandes sculpteuses de son temps, toujours en rivalité avec Rodin. De sa vie fut réalisé un film qui remit l’artiste dans la lumière de la postérité.

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Edward Coley Burne–Jones (Birmingham, 1833 – Londres, 1898) Toute l'oeuvre de Burne-Jones peut être comprise comme une tentative de créer par la peinture un monde de beauté parfaite, aussi différent du Birmingham de son enfance que possible, un conglomérat industriel, mugissant, d'une laideur et d'une misère inimaginables. Les deux grands peintres symbolistes français, Gustave Moreau et Pierre Puvis de Chavannes, reconnurent immédiatement Burne-Jones comme l'un de leurs compagnons de route artistique. Mais il est très invraisemblable que Burne-Jones ait accepté ou peut-être même compris l'étiquette de «symboliste ». Pourtant, il semble avoir été l'un des membres les plus représentatifs du mouvement symboliste et de cet esprit «fin de siècle » si largement répandu. Burne-Jones est généralement catalogué comme préraphaélite. En réalité, il ne fut jamais membre de la confrérie formée en 1848. La branche du préraphaélisme dont relève Burne-Jones n'est pas celle d'un Hunt ou d'un Millais mais de Dante Gabriel Rossetti. Le travail de Burne-Jones de la fin des années 1850 est d'ailleurs très proche du style de Rossetti. Son idéal féminin est également inspiré de celui de Rossetti, caractérisé par des chevelures abondantes, des mentons affirmés, des cous longs et des corps androgynes cachés par d'amples robes médiévales. Les mentons affirmés demeurent un trait frappant que les deux artistes utilisèrent dans leurs tableaux de femmes. A partir des années 1860, leurs canons de beauté divergent. Celles de Burne-Jones se font de plus en plus virginales et éthérées, au point que dans certaines de ses oeuvres ultimes les jeunes femmes ont l'air anorexique. Au début des années 1870, Burne-Jones a peint de nombreux tableaux illustrant des mythes ou des légendes dans lesquels il semble avoir tenté d'exorciser le traumatisme de son histoire avec Mary Zambaco. De Constable à Francis Bacon, aucun peintre anglais vivant ne jouit d'une reconnaissance internationale aussi importante que celle dont Burne-Jones fit l'objet au début des années 1890. Sa grande réputation commença à décliner dès la seconde moitié de la décennie et s'effondra après 1900 avec le triomphe du Modernisme. A posteriori, nous pouvons interpréter cette absence de relief et ce détournement de la narration comme les caractéristiques d'un modernisme précoce, les premiers pas hésitants vers l'abstraction. Il n'est donc pas étrange que Kandinsky mentionne Rossetti et Burne-Jones comme les précurseurs de l'abstraction dans son livre Du spirituel dans l'art et dans la peinture en particulier.

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« Le père Pissarro », comme aimaient à l’appeler ses amis, était le plus sage des artistes impressionnistes. Peut être son âge, plus avancé que celui de ses camarades Monet, Sisley, Bazille et Renoir, ou plutot sa maturité, lui firent créer des œuvres sereines et sobres tant dans leur sujet que dans leur composition. Homme au goûts simples, il se plut à peindre des paysans sur les chemins, bien qu’il dut sa tardive notoriété à ses paysages urbains, traités avec la même passion que celle que faisaient jaillir en lui les ciels orageux et les matins blanchis par le givre.

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Diego Velázquez (Séville, 1599 – Madrid, 1660) Diego Velázquez était un artiste anticonformiste de l'ère baroque. A l'âge de vingt-quatre ans, Velázquez fit son premier voyage à Madrid avec son professeur, Francisco Pacheco, rencontré à Séville. Rapidement, il se qualifia comme maître peintre. Le roi Philippe IV remarqua son génie et le nomma peintre de cour en 1627. Peu après, l'artiste se lia d'amitié avec Rubens à Madrid. Il développa une approche plus réaliste de l'art religieux, où les personnages sont représentés de façon naturaliste et non pas idéalisée. Son usage du clair-obscur rappelle les oeuvres du Caravage. Il fit au moins deux voyages à Rome pour acheter de l'art Renaissance et néo-classique pour le roi. A Rome, il adhéra à l'Académie de Saint-Luc en 1650, et fut élu chevalier de l'ordre de Santiago en 1658. Son imposante oeuvre de commande, La Reddition de Breda (vers 1634), montrait la défaite des Hollandais devant les Espagnols, et célébrait le triomphe militaire du règne de Philippe. L'artiste peignit le Pape Innocent X (1650) au cours de son second séjour à Rome, rappelant des oeuvres similaires de Raphaël et de Titien. Ses dernières oeuvres étaient plus spontanées, mais toujours disciplinées. Le point culminant de sa carrière fut le chef-d'oeuvre intitulé Les Ménines (1656), l'un des plus complexes portraits de groupe de l'histoire. Velázquez est reconnu comme le plus grand peintre espagnol de son siècle. Il influença des peintres majeurs comme Goya et Manet.

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Alfred Sisley (Paris, 1839 – Moret-Sur-Loing, 1899) Alfred Sisley naquit à Paris le 30 octobre 1839 dans une famille anglaise. Ayant atteint ses dix-huit ans, ses parents l'envoyèrent en Angleterre. C'est alors, probablement, qu'il pressentit, devant la facture libre des paysages, à l'apparence d'esquisses, de Turner et Constable, sa vocation pour la peinture. Le destin amena Sisley, en octobre 1862, dans le même atelier libre de Charles Gleyre, où étaient venus étudier Claude Monet, Auguste Renoir et Frédéric Bazille. C'est Sisley qui avait incité ses amis à en finir avec l'apprentissage chez Gleyre et à partir peindre dans la nature. Il était indigné, beaucoup plus que ses amis, par l'attitude hautaine de Gleyre envers le paysage. Pour Sisley, le paysage fut, dès le début, non seulement un genre pictural essentiel, mais, en fait, le seul et unique auquel il travaillât toute sa vie. Après avoir quitté Gleyre, Sisley peignit souvent en compagnie de Monet, Renoir et Bazille dans les environs de Paris. À partir de 1870, dans la peinture de Sisley commencèrent à apparaître les premières caractéristiques de la manière qui sera plus tard celle de la peinture impressionniste. À partir de ce moment, le coloris des tableaux de Sisley devient nettement plus clair. Cette nouvelle technique crée une impression de vibration de l'eau, de moirures colorées à sa surface et de transparence de l'atmosphère. Dans la peinture de Sisley, la lumière était née. Sisley peignit une quantité de paysages des bords de la Seine. Il découvrit Argenteuil et la petite ville de Villeneuve-la-Garenne, qui resta dans son oeuvre comme l'image du silence et de la tranquillité, d'un monde que la civilisation et l'industrie n'avaient pas encore défiguré. Contrairement à Pissarro, il ne recherchait pas l'exactitude prosaïque. Ses paysages se colorent toujours de son attitude émotionnelle à leur égard. Comme chez Monet, les ponts chez Sisley se fondent dans le paysage d'une façon toute naturelle. Un ciel bleu serein se reflète sur la surface à peine frémissante du fleuve. Après la première exposition impressionniste, Sisley passa plusieurs mois en Angleterre. À son retour d'Angleterre, Sisley déménagea de Louveciennes à Marly-le-Roi. Vers cette époque, Sisley était véritablement devenu le peintre de l'eau. Elle l'ensorcelait, l'obligeait à scruter sa surface changeante et à étudier les nuances de sa couleur, comme le faisait Monet dans les prés de Giverny. Les paysages consacrés à l'inondation de Port-Marly sont une apothéose. Le peintre joue avec l'espace et la perspective, et finalement trouve la seule solution : la maison rose est figée dans un monde où le ciel se confond avec la terre, où le reflet frissonne à peine et les nuages glissent lentement. Sisley est le seul impressionniste dont les paysages ne se limitent pas à la beauté changeante de la nature, mais se prolongent dans le domaine tantôt du rêve, tantôt de la réflexion philosophique.

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Jackson Pollock (Cody, Wyoming, 1912 – New York, 1956) Pollock fut le représentant le plus important et le plus influent de l’expressionnisme abstrait. Il avait étudié auprès du régionaliste Thomas Hart Benton, et était également marié au peintre abstrait Lee Krasner (étudiante de Hans Hofmann). Il comptait parmi ses collègues Aschile Gorky, Willem de Kooning, Franz Kline, Robert Motherwell, et d’autres issus de l’école dite de New York. En 1947, il développa l’action painting ou, en termes moins précis, le dripping. Il s’intéressait à un processus de création et d’expression du moment, impliquant le moins de références possibles à la réalité visuelle. Abandonnant les pinceaux, le chevalet et la palette, il contrôlait lui-même les quantités de peinture qu’il faisait couler ou projetait sur une toile généralement très grande qu’il avait l’habitude d’étaler sur le sol. Bien que son obsession première fût l’expression de sa propre vie intérieure (subconscient) à travers son art, sa vie émotionnelle était sans conteste très instable, son approche du processus créatif et la plupart de ses oeuvres bouleversèrent de façon définitive l’évolution de l’art en Amérique.

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Léonard de Vinci (Vinci, 1452 – Le Clos-Lucé, 1519) Léonard passa la première partie de sa vie à Florence, la seconde à Milan et ses trois dernières années en France. Le professeur de Léonard fut Verrocchio, d'abord orfèvre, puis peintre et sculpteur. En tant que peintre, Verrocchio était représentatif de la très scientifique école de dessin ; plus célèbre comme sculpteur, il créa la statue de Colleoni à Venise. Léonard de Vinci était un homme extrêmement attirant physiquement, doté de manières charmantes, d'agréable conversation et de grandes capacités intellectuelles. Il était très versé dans les sciences et les mathématiques, et possédait aussi un vrai talent de musicien. Sa maîtrise du dessin était extraordinaire, manifeste dans ses nombreux dessins, comme dans ses peintures relativement rares. L'adresse de ses mains était au service de la plus minutieuse observation, et de l'exploration analytique du caractère et de la structure de la forme. Léonard fut le premier des grands hommes à désirer créer dans un tableau une sorte d'unité mystique issue de la fusion entre la matière et l'esprit. Maintenant que les Primitifs avaient conclu leurs expériences, poursuivies sans relâche deux siècles durant, il pouvait prononcer les mots qui serviraient de sésame à tous les artistes du futur dignes de ce nom : peindre est un acte intellectuel, une cosa mentale. Il enrichit le dessin florentin en intensifiant la perspective de champ par un modelage de l'ombre et de la lumière que ses prédécesseurs n'avaient utilisé que pour donner une plus grande précision aux contours. Cette technique est appelée sfumato. Cette merveilleuse maîtrise du dessin, ce modelé et ce clair-obscur, il les utilisa non seulement pour peindre l'aspect extérieur du corps, mais aussi, comme personne avant lui, pour explorer une part du mystère de sa vie intérieure. Dans sa Mona Lisa, sa Sainte Anne et ses autres chefs-d'oeuvre, il ne se contente pas d'utiliser le paysage comme un ornement plus ou moins pittoresque, mais bien comme une sorte d'écho de cette vie intérieure, un élément constitutif de cette harmonie parfaite. Se fiant aux lois toujours assez récentes de la perspective, ce docteur en sagesse académique, qui, à cette même époque, posait les bases de la pensée moderne, substitua à la manière discursive des Primitifs le principe de concentration qui est le fondement de l'art classique. Le tableau ne nous est plus présenté comme un agrégat presque fortuit de détails et d'épisodes. C'est un organisme dont tous les éléments, lignes et couleurs, ombres et lumières, composent un subtil entrelacs convergeant vers un noyau spirituel, voire sensuel. Dans Mona Lisa, Léonard de Vinci dépeignit la quintessence de l'univers et de la femme, éternelle idée de l'homme et symbole de la beauté parfaite auquel il aspire. La nature est évoquée ici par un magicien dans tout son mystère et sa puissance. Derrière le charmant visage, calme, derrière le front, juvénile et pourtant méditatif, pparaissent des montagnes, des glaciers, de l'eau et des rochers. Dans cette très petite portion de surface peinte, se dévoile une vaste révélation, à côté de l'éternel féminin, de notre planète, notre mère la Terre. Léonard de Vinci ne se préoccupait pas de l'aspect extérieur des objets, mais bien de leur signification intérieure et spirituelle.