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un instant.

      McGrath lui souriait de la même manière qu’il l’avait fait lorsqu’il était venu lui parler lors de la remise de son diplôme. Il y avait quelque chose dans ce sourire qui lui faisait penser qu’il n’avait vraiment aucune idée qu’elle puisse se sentir rabaissée par le fait d’être coincée dans un box.

      « Désolé que ça m’ait pris autant de temps avant de venir vous voir, » dit McGrath. « Mais je voulais vous saluer et voir comment ça allait. »

      Elle ravala la première réponse qui lui vint en tête. Elle haussa les épaules d’une manière peu enthousiaste et dit : « Ça va. C’est juste que… et bien, je suis un peu surprise et déconcertée. »

      « Ah bon ? En quoi ? »

      « Et bien, à plusieurs reprises, vous m’avez dit être impatient de m’avoir en tant qu’agent actif. J’imagine que je ne pensais pas que ça impliquerait de me retrouver assise derrière un bureau à imprimer des documents concernant la carte verte. »

      « Oui, je sais, je sais. Mais faites-moi confiance. Il y a une raison valable à tout ça. Continuez à faire votre boulot. Votre heure arrivera, White. »

      Elle entendit à nouveau la voix d’Ellington résonner à ses oreilles. Il est très clairvoyant dans sa manière d’utiliser de nouveaux agents.

      Si vous le dites, pensa-t-elle.

      « On se reparle très bientôt, » dit McGrath. « D’ici là, prenez soin de vous. »

      Et comme Hasbrook le jour précédent, McGrath eut l’air pressé de s’éloigner des box. Elle le regarda partir, se demandant quel type de leçon ou d’aptitude particulière elle était sensée apprendre. Elle détestait l’idée de se sentir supérieure à la tâche qui lui était assignée mais bon, il y avait des limites…

      Ce qu’Ellington avait dit concernant McGrath… était-elle vraiment sensée le croire ? En pensant à Ellington, elle se demanda s’il avait une idée du genre de tâche à laquelle on l’avait reléguée. Puis elle pensa à Harry et se sentit coupable de ne pas l’avoir appelé ces derniers jours. Harry était resté silencieux dans son coin car il savait qu’elle avait horreur de se sentir sous pression. C’était une des raisons pour laquelle elle continuait à le voir. Aucun homme n’avait vraiment jamais été aussi patient avec elle. Même Zack avait ses limites et la seule raison pour laquelle ils étaient restés aussi longtemps ensemble, c’était parce que leur relation était devenue confortable et qu’ils n’avaient aucune envie d’être confrontés au changement.

      Il était presque midi quand Mackenzie fit une dernière pile de paperasseries sur son bureau. Avant de se plonger dans la tonne de formulaires et de paperasses qui l’attendaient, elle se dit qu’elle ferait mieux d’aller grignoter quelque chose et de prendre un grand café.

      Elle traversa le corridor en direction des ascenseurs. Lorsque l’ascenseur arriva et que les portes s’ouvrirent, elle fut surprise d’y voir Bryers de l’autre côté. Il avait également l’air étonné de la voir mais il lui décocha un large sourire.

      « Hé, qu’est-ce que tu viens faire ici ? » demanda-t-elle.

      « En fait, je venais te voir. J’ai pensé que tu aurais peut-être envie d’aller déjeuner. »

      « C’est exactement ce que j’allais faire. Très bonne idée. »

      Ils descendirent en ascenseur et s’assirent à une table dans une petite épicerie à proximité. Lorsqu’ils furent assis devant leurs sandwiches, Bryers alla directement au but en lui posant une question lourde de sens.

      « Comment ça se passe ? » demanda-t-il.

      « Et bien… ça se passe. Coincée derrière un bureau, piégée dans un box, à lire des tonnes de paperasseries, ce n’est pas exactement ce que j’avais imaginé. »

      « Venant de n’importe quel autre nouvel agent, ça aurait l’air d’un commentaire d’enfant gâté, » dit Bryers. « Mais en l’occurrence, je suis d’accord avec toi. Tes capacités ne sont pas utilisées à bon escient. C’est pour ça que je suis là. Je suis venu à ta rescousse. »

      Elle leva les yeux vers lui, d’un air interrogateur.

      « Quel genre de rescousse ? »

      « Une autre affaire, » répondit Bryers. « Enfin, maintenant, si tu as envie de rester à travailler sur ce qui t’occupe actuellement et continuer à éplucher des cas de fraude à l’immigration, je comprends. Mais je pense que j’ai quelque chose à te proposer qui t’intéressera davantage. »

      Elle sentit son cœur battre à tout rompre.

      « Tu as l’autorité nécessaire pour me changer d’affaire ? » demanda-t-elle, sur un ton suspicieux.

      « Oui, de fait. À la différence de la dernière fois, aujourd’hui tu as le soutien de tout le monde. J’ai reçu l’appel de McGrath il y a une demi-heure. Il n’est pas vraiment fan à l’idée de t’envoyer au cœur de l’action, mais j’ai réussi à lui forcer un peu la main. »

      « Vraiment ? » demanda-t-elle, se sentant soulagée et, comme Bryers l’avait mentionné, légèrement gâtée.

      « Je peux te montrer l’historique de mes appels, si tu veux. Il allait t’appeler et te le dire lui-même mais je lui ai demandé de pouvoir te l’annoncer. Je pense qu’il savait depuis hier que tu allais finir par travailler là-dessus mais nous voulions nous assurer d’avoir une affaire solide. »

      « Et c’est le cas ? » demanda-t-elle. Elle sentit une boule d’excitation se former dans son estomac.

      « Oui, c’est le cas. Nous avons trouvé un cadavre dans un parc à Strasburg, en Virginie. Ça ressemble très fort à un autre corps que nous avons trouvé dans la même zone il y a environ deux ans. »

      « Et tu penses que les deux affaires sont liées ? »

      Il écarta la question d’un geste de la main et prit une bouchée de son sandwich.

      « Je t’en parlerai lorsqu’on sera en route. Pour l’instant, mangeons. Profite du silence tant que tu le peux. »

      Elle hocha la tête et se mit à grignoter son sandwich bien qu’elle n’ait soudain plus vraiment faim du tout.

      Elle ressentait une forme d’excitation, mais également d’effroi et de tristesse. Quelqu’un avait été assassiné.

      Et ça allait être à elle de rectifier les choses.

      CHAPITRE QUATRE

      Ils partirent de Quantico directement après le déjeuner. Alors que Bryers conduisait en direction du Sud-ouest, Mackenzie avait l’impression d’être sauvée de l’ennui total, uniquement pour être emportée vers un danger certain.

      « Alors que peux-tu me dire au sujet de l’affaire ? » finit-elle par demander.

      « Un cadavre a été découvert à Strasburg, en Virginie. Le corps a été retrouvé dans un parc naturel, dans un état très semblable à celui d’un autre corps qui avait été découvert dans la même zone il y a environ deux ans. »

      « Tu penses que les deux affaires sont liées ? »

      « À mon avis, oui. Même emplacement et même type de meurtre brutal. Les dossiers sont dans mon sac sur le siège arrière, si tu veux y jeter un coup d’œil. »

      Elle tendit le bras vers le siège arrière et attrapa le porte-documents que Bryers emportait en général avec lui lorsque des recherches allaient être nécessaires. Elle en sortit un dossier, tout en continuant à lui poser des questions.

      « Quand est-ce que ce deuxième corps a-t-il été découvert ? » demanda-t-elle.

      «

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