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acceptation de mon alcoolisme, sans réserve aucune – une acceptation absolument indispensable à mon rétablissement. Je n’avais jamais été confronté à un dilemme si angoissant mais comme je m’en suis rendu compte par la suite, il était nécessaire à ma réussite dans le programme.

      6 JANVIER

      LA CAPITULATION, UNE VICTOIRE

      Nous nous rendons compte que seule la défaite totale peut nous permettre de nous engager sur la voie de la liberté et de la force. L’aveu de notre impuissance se transforme en solides fondations sur lesquelles nous pouvons construire une vie heureuse et utile. .

      LES DOUZE ÉTAPES ET LES DOUZE TRADITIONS, P. 23

      Quand l’alcool s’est mis à influer sur toutes les fa­cettes de ma vie, quand la bouteille est devenue le symbole de ma complaisance et de mon attitude permissive envers moi-même, quand je me suis aperçu que, tout seul, je ne pouvais rien contre la puissance de l’alcool, j’ai dû admettre que je

      n’avais plus qu’un recours : capituler. Dans la capitulation, j’ai trouvé la victoire. Victoire sur ma complaisance envers moi-même, victoire sur mon entêtement à résister à la vie telle qu’elle m’avait été donnée. Après avoir cessé de me battre contre tout et contre tous, je me suis retrouvé sur le sentier de la sobriété, de la sérénité et de la paix.

      7 JANVIER

      À UN TOURNANT

      Les demi-mesures ne nous ont rien donné. Nous nous trouvions à un tournant de notre vie. Nous avons demandé Sa protection et Son aide et nous nous sommes abandonnés à Lui complètement.

      LES ALCOOLIQUES ANONYMES, P. 66

      Tous les jours, je me retrouve à un tournant. Mes pensées et mes actions peuvent me propulser vers la croissance ou me ramener en arrière, sur la route des vieilles habitudes et de l’alcool. Parfois, les tournants sont des débuts, comme lorsque je décide de féliciter quelqu’un plutôt que de le condamner, ou lorsque je commence à demander de l’aide plutôt que de vouloir m’en sortir seul. D’autres fois, les tournants sont des fins, comme quand je vois qu’il est temps de cesser de couver ma rancœur ou mon égoïsme paralysant. Chaque jour, mes défauts tentent de se manifester, ce qui me donne de nombreuses occasions d’en prendre conscience. Ils surgissent tous sous une forme ou sous une autre : culpabilité, colère, fuite, orgueil, désir de vengeance, folie des grandeurs.

      Les demi-mesures que j’adopte pour éliminer ces défauts ne peuvent que freiner mes efforts de changement. Ce n’est que lorsque je demande l’aide d’une Puissance supérieure et que je m’abandonne complètement que j’obtiens la volonté et la capacité de changer.

      8 JANVIER

      AI-JE LE CHOIX ?

      Nous sommes forcés de reconnaître que la plupart d’entre nous, alcooliques, pour une raison inconnue, avons perdu notre liberté de choix devant l’alcool ; notre volonté n’existe à peu près plus.

      LES ALCOOLIQUES ANONYMES, P. 27

      Mon impuissance devant l’alcool ne disparaît pas lorsque je cesse de boire. Même abstinent, je continue de ne pas avoir le choix. Je ne peux pas boire.

      Par contre, j’ai un autre choix, celui de me servir du « coffre d’outils spirituel » (Gros Livre, p. 29). Quand je prends ce « coffre» une Puissance supérieure compense l’absence de choix et me garde abstinent un jour de plus. Si j’avais le choix de ne pas prendre un verre aujourd’hui, pourquoi aurais-je besoin des AA et d’une Puissance supérieure ?

      9 JANVIER

      UN ACTE PROVIDENTIEL

      Il est vraiment intolérable d’admettre que nous avons pu, le verre à la main, nous fausser l’esprit au point d’être hantés par une telle obsession destructrice de boire que seul un acte de la Providence pourrait nous en libérer. .

      LES DOUZE ÉTAPES ET LES DOUZE TRADITIONS, P. 23

      Dans mon cas, l’acte providentiel (manifestation de la présence attentive d’une Puissance supérieure qui nous guide) est survenu lorsque j’ai constaté que mon alcoolisme m’avait conduit à la faillite. J’avais perdu tout ce qui comptait pour moi. J’ai téléphoné aux Alcooliques anonymes et depuis cet instant, ma vie s’est transformée. En re-pensant à ce moment très spécial, je m’aperçois que Dieu avait commencé à agir dans ma vie bien avant que je sois capable de reconnaître et d’accepter ses concepts spirituels. Grâce à cet acte providentiel, j’ai déposé mon verre et entrepris mon voyage vers la sobriété. Ma vie continue de se dérouler sous la gouverne et les bons soins d’une Puissance supérieure. J’ai admis que j’étais impuissant devant l’alcool, que j’avais perdu la maîtrise de ma vie, et cette Première Étape prend pour moi tout son sens – un jour à la fois – au sein du mouvement secourable et vivifiant des Alcoo­liques anonymes.

      10 JANVIER

      L’UNION FAIT LA FORCE

      Nous avons appris à accepter, jusqu’au plus profond de notre être, que nous étions alcooliques. C’est la première étape vers le rétablissement. Toute illusion que nous sommes comme les autres ou qu’un jour nous le deviendrons doit être dissipée.

      LES ALCOOLIQUES ANONYMES, P. 34

      Je suis venu chez les Alcooliques anonymes parce que je ne pouvais plus contrôler ma consommation d’alcool. Peut-être que ma femme se plaignait de mon alcoolisme, ou que le tribunal m’a forcé à assister aux réunions des AA, ou que dans mon for intérieur, je savais que je ne pouvais pas boire comme les autres, mais je ne voulais pas l’admettre parce que l’alternative me terrifiait. Alcooliques anonymes est un mouvement d’hommes et de femmes qui unissent leurs efforts pour lutter contre une maladie commune et mortelle. La vie de chacun est liée à celle des autres, un peu comme des naufragés qui se retrouvent sur un radeau en pleine mer ; si nous unissons nos efforts, nous pouvons arriver à bon port.

      11 JANVIER

      L’ÉTAPE DU CENT POUR CENT

      Seule la Première Étape, où nous avons admis à cent pour cent notre impuissance devant l’alcool, peut être pratiquée à la perfection. .

      LES DOUZE ÉTAPES ET LES DOUZE TRADITIONS, P. 79

      Bien avant de devenir abstinent chez les AA, je savais sans l’ombre d’un doute que l’alcool était en train de me tuer ; mais même en sachant cela, j’étais incapable d’arrêter de boire. Alors, face à la Première Étape, je n’ai pas eu de mal à admettre que j’étais incapable de ne pas boire. Mais est-ce que j’avais perdu la maîtrise de ma vie ? Absolument pas ! Cinq mois après mon entrée chez les AA, j’avais recommencé à boire et je me demandais pourquoi.

      Plus tard, de retour chez les AA et assagi par ma cuisante expérience, j’ai appris que la Première Étape est la seule qui puisse être intégralement mise en pratique et que la seule façon de le faire, c’est de l’appliquer à cent pour cent. Il s’est passé bien des vingt-quatre heures depuis et je n’ai jamais eu à refaire la Première Étape.

      12 JANVIER

      ACCEPTER

      Notre tout premier problème est d’accepter notre situation telle qu’elle est, de nous accepter tels que nous sommes et d’accepter ceux qui nous entourent comme ils sont. Ceci afin d’adopter une attitude d’humilité réaliste, sans laquelle aucun progrès véritable ne peut commencer. Il nous faudra constamment retourner à ce point de départ peu flatteur. C’est un exercice d’acceptation que nous pouvons pratiquer avec profit chaque jour de notre vie.

      Pourvu que nous évitions avec soin de transformer cet inventaire réaliste de notre vie en une recherche fantaisiste d’alibis

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