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retombée.

      Afin de rattraper la balle en douceur, la vitesse de mouvement de la raquette doit correspondre à celle de la balle. Si le joueur s’efforce de suivre le mouvement vertical de la balle avec sa raquette au moment même où son partenaire sert la balle, il lui est plus facile d’effectuer son approche à hauteur identique lorsque la dite balle redescend. Pour réaliser cette performance il faut déterminer le rapport espace – temps. Ainsi, le « timing » du mouvement de la raquette représente la performance du mouvement de l’ensemble du corps. Ce comportement du contact vertical acquis est également mis en pratique lors de l’exécution des séquences de mouvement mentionnées plus haut :

      • Pour une frappe de haut en bas, la raquette suit tout d’abord la balle vers le haut et dès la frappe, vers le bas, ensuite elle rejoint le mouvement « haut-bas » (smash/ service) du joueur.

      • Pour une frappe de bas en haut, la raquette suit tout d’abord le mouvement ascendant de la balle, ensuite la raquette redescend, puis pendant le service, monte à nouveau. Ceci provoque chez le joueur un mouvement ascendant – descendant – ascendant (haut – bas – haut) accompagné d’un changement rythmique (volée, demi-volée, coup au sol). La hauteur à laquelle l’adversaire frappe la balle importe peu . Les rapports temps-espace restent constants. Les rythmes de mouvement résultant des frappes mentionnées plus haut sont applicables dans les cas suivants :

      • Le smash et le service (zone de tir au premier mouvement ascendant et au premier mouvement descendant de la balle au-dessus du filet).

      • La volée (zone de tir au premier mouvement descendant de la balle).

      • La demi-volée (zone de tir au rebond de la balle envolée).

       Fig. 3 : Demi-volée, aspect vertical

      Coups au sol (zone de tir au deuxième mouvement descendant après rebond de la balle (Fig. 4).

       Fig. 4. Répartition des frappes selon le rythme de mouvement

      Cette structuration est possible puisque le mouvement vertical n’est pas influencé par la vitesse verticale respective de la balle. Si les adversaires s’éloignent l’un de l’autre, le « mouvement de prise » doit aussi s’adapter au mouvement horizontal de la balle et la constante ‘temps’ subsiste dans le rapport vertical. Ainsi, la raquette peut « coller » à la balle directement dans l’espace de mouvement. Pourtant, aussitôt qu’elle quitte cet espace, l’axe longitudinal de la raquette, qui est pointé sur la balle, garde le contact par le biais du « dessin » simultané de la trajectoire courbe de la balle (Fig. 5).

       Fig. 5. Demi - volée – « dessiner »

      Le rythme crée en gardant le contact permet de donner une impulsion contrôlée au point de l’impact. Même si le temps d’impulsion ne dure qu’une fraction de seconde, et aucune correction consciente de mouvement n’est possible, la forme de mouvement de la surface de la raquette doit correspondre à la trajectoire, donnée ou désirée, de la balle avant, mais aussi après la frappe. On y parvient grâce à un parcours d’accompagnement, lequel doit être le plus long possible. En même temps, le centre de la surface de la raquette est mis à niveau avec le plan d’arrivée. Le mouvement perpendiculaire régule la hauteur et l’inclinaison de la surface de la raquette influence la modulation du vol de la balle. Si par exemple, il faut frapper une balle sans rotation, la surface de la raquette doit, à la frappe, être perpendiculaire au mouvement instantané de la balle. Puisque néanmoins le mouvement de la balle se modifie durant le laps de temps d’accompagnement, alors l’inclinaison de la surface de la balle doit correspondre à la trajectoire en courbe de la balle par une rotation autour de l’axe longitudinal. Ainsi, la trajectoire en courbe de la balle est avant tout suivie puis anticipée par « l’ouverture » et la « fermeture » de la surface de la raquette. Or, la raquette n’est pas un objet suspendu en l’air. Le joueur doit la mettre en mouvement de manière appropriée. De cette façon, il se réfère à la trajectoire de la balle. Le mouvement ‘de haut en bas’ de la raquette correspond à l’aspect vertical, celui ‘d’avant en arrière’ , à l’aspect horizontal et la modification de l’inclinaison de la surface de la raquette correspond, elle, à l’aspect de la trajectoire de la balle. La transmission de la trajectoire courbe de la balle au corps du joueur via le mouvement de la raquette consiste à « lire », à comprendre et à « dessiner » simultanément ce que le joueur perçoit de la balle dans le but d’en déterminer les futurs mouvements durant l’accompagnement. Mieux cela fonctionne, plus précise est l’unité avec la balle et mieux réalisée est l’unité de perception et de mouvement .

      1.4 Gravitation et rythme de jeu

      Si le mouvement du joueur est crée par le processus de ‘dessiner’ ce qu’il voit ou ce qu’il s’efforce de faire, le rythme du mouvement (le timing) produit par l’unité de la balle et du joueur est donc un résultat lié aux rapports entre la surface de la raquette et la balle. Les trajectoires en courbe de la balle qui sont toujours similaires, et la surface de la raquette, laquelle suit simultanément la trajectoire de la balle imposent le rythme du mouvement au joueur. Les mouvements répétitifs du corps sont similaires parce que le corps permet à la surface de la raquette de respecter les règles. La compulsion de la surface de la raquette vers un mouvement rythmique correspond à la forme du mouvement de l’ensemble du corps. L’implication du déroulement simultané de la perception et du mouvement devient possible par la gravitation. Le joueur se comporte comme s’il savait déjà ce qui allait se produire à l’avenir. En se déplaçant, il s’abandonne à une loi qu’il considère comme acquise. Lorsqu’il se déplace, il se fit à la validité de la loi de la gravitation. Cette confiance correspond au processus « danser ». Le danseur ne bouge pas les pieds après avoir entendu un son ou un rythme de mélodie, mais simultanément, avec ce son ou ce rythme musical. Il a confiance en ce flux de rythme de la mélodie, il le considère comme convenu.

      1.5 Langage propre et langage extérieur

      La méthode « Timing défini» offre la possibilité d’influencer l’imagination par l’accompagnement du langage (communications verbales) afin qu’un mouvement contrôlé puisse être enseigné. L’invariance des rythmes de mouvement, crée par la constance du temps selon l’aspect vertical, permet un accompagnement verbal synchrone du mouvement. Ainsi, la forme du langage sera sophistiquée par le contenu des paroles ; qui plus est, la connexion des propos peut être suivie par rapport au temps. Si on compte au moment du contact de la balle (série de coups), on prend conscience de ce contact. Et si, en plus, on compte les points d’impact du partenaire d’en face, on devient également conscient du temps disponible pour l’élan et la frappe. Cette utilisation optimale du laps de temps disponible pour renvoyer la balle selon l’objectif est effectuée via la surface de contact et la forme de mouvement à apprendre. Elle donne au rythme de mouvement un « timing », un temps vécu. L’accompagnement verbal à ‘haute voix’ a pour effet de provoquer l’intégration du rythme dans le mouvement. Contrairement à l’action de penser ‘à voix haute’ à peine contrôlée, les paroles, leur contenu mental mis à part, ont toujours une évolution chronologiquement structurée. Donc, l’accompagnement verbal simultané permet d’imaginer le contenu mental et de comprendre un événement universel, à savoir la gravitation, qui constitue une partie de la nature et que la physique décrit

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