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Le Grain de Sable . Блейк Пирс
Читать онлайн.Название Le Grain de Sable
Год выпуска 0
isbn 9781640293441
Автор произведения Блейк Пирс
Серия Une Enquête de Riley Paige
Издательство Lukeman Literary Management Ltd
— C’est ce que nous pensons également. Et il est reparti par là.
Bientôt, ils s’approchèrent d’une croisée des chemins. Une fosse avait été creusée au milieu du sentier. Le trou faisait la taille du chemin.
Belt montra du doigt la deuxième piste qui partait entre les arbres.
— La deuxième victime est venue en courant dans cette direction, dit-il. La fosse était bien cachée et elle ne l’a pas vue avant de tomber dedans.
Terzis ajouta :
— Elle avait la cheville cassée, sans doute à cause de la chute. Elle n’a rien pu faire quand le tueur a commencé à renverser de la terre sur elle.
Riley frémit en imaginant cette mort atroce.
Jenn dit :
— Et c’est arrivé hier.
Terzis acquiesça.
— Je suis presque sûr qu’elle est morte à la même heure que l’homme sur la plage. Vers six heures du matin.
— Avant le lever du soleil, ajouta Belt. Il devait faire sombre. En passant par là un peu plus tard, un joggeur a vu que la terre avait été retournée et nous a appelés.
Pendant que Jenn prenait des photos, Riley fit le tour des environs. Son regard tomba sur une touffe d’herbe écrasée par les allées et venues de la brouette. Elle vit l’endroit où le tueur avait entassé de la terre, à quelques mètres de la piste. Les arbres étaient très épais par ici. La joggeuse n’avait dû voir ni le tueur ni la terre.
La fosse avait été débouchée par la police qui avait entassé la terre juste à côté.
Riley se rappelait que Meredith lui avait donné le nom de la victime à Quantico, mais elle ne s’en souvenait plus.
Elle s’adressa au chef de police :
— Je suppose que vous avez identifié la victime.
— Oui, dit Belt. Elle avait des papiers sur elle, comme Todd Brier. Elle s’appelait Courtney Wallace. Elle vivait à Sattler, mais je ne la connaissais pas personnellement. Je ne peux pas vous dire grand-chose sur elle, à part qu’elle était jeune. Elle devait avoir entre vingt et vingt-cinq ans.
Riley s’agenouilla à côté du trou et regarda à l’intérieur. Elle comprit immédiatement comment le tueur avait tendu son piège. Au fond de la fosse trainait une couverture grossière et épaisse en toile de jute recouverte de débris et de feuilles mortes. Elle devait être tendue au-dessus de la fosse, invisible aux yeux de la joggeuse, surtout au petit matin.
Elle allait devoir appeler une équipe scientifique de l’UAC pour examiner les deux scènes de crime. Ils trouveraient peut-être l’origine de la toile de jute.
En attendant, Riley sentit qu’elle avait la même sensation que sur la plage. Elle glissait dans l’esprit du tueur. Ce n’était pas aussi frais et vif que la dernière fois, mais elle put l’imaginer penché à l’endroit où elle était agenouillée. Il toisait sa proie impuissante.
Qu’avait-il fait avant de commencer à l’enterrer vivante ?
Elle se rappela sa première impression – qu’il était charmant.
Au début, il avait peut-être feint la surprise de trouver la jeune femme au fond d’un trou comme celui-ci. Il lui avait fait croire qu’il allait l’aider à sortir.
Elle lui a fait confiance, pensa Riley. Ne serait-ce qu’un instant.
Puis il avait commencé à la torturer.
Il avait renversé des brouettes de terre sur elle.
Elle avait dû crier quand elle avait compris ce qui se passait.
Mais comment avait-il répondu à ses cris ?
Il avait montré tout son sadisme. Il s’était arrêté pour le plaisir de lui jeter une pelletée de terre à la figure – pas assez pour l’empêcher de crier, mais assez pour la torturer.
Riley frémit.
Elle fut soulagée de quitter l’esprit du tueur.
Elle pouvait maintenant examiner la scène de crime avec un regard neuf.
La forme de la fosse était étrange. Là où Riley se tenait, le bout de la fosse formait une sorte de flèche. C’est la même chose de l’autre côté. Deux flèches qui se faisaient face.
Le tueur s’était donné du mal pour faire ça.
Mais pourquoi ? se demanda Riley. Qu’est-ce que ça signifie ?
Ce fut alors que la voix de Bill retentit derrière elle.
— J’ai trouvé quelque chose. Vous devriez venir voir.
CHAPITRE SEPT
Riley se retourna vivement pour voir ce qui faisait crier Bill. Sa voix venait d’entre les arbres, à l’écart du chemin.
— Qu’est-ce qu’il y a ? demanda Belt.
— Qu’avez-vous trouvé ? renchérit Terzis.
— Venez, c’est tout, répondit Bill.
Riley se redressa et se dirigea vers lui. Elle vit que les fourrés étaient abimés par où il était passé.
— Vous venez ? répéta Bill qui commençait à s’impatienter.
Riley comprit au ton de sa voix qu’il était vraiment là pour travailler.
Suivie de Belt et Terzis, elle s’enfonça dans les fourrés jusqu’à la petite clairière où Bill se tenait debout. Il avait le regard baissé vers le sol.
Et il avait bien trouvé quelque chose.
Un autre morceau de toile de jute était posé sur le sol, maintenu en place par des poids aux quatre coins.
— Bonté divine…, murmura Terzis.
— Un deuxième corps ? demanda Belt.
Mais Riley comprit que ce devait être quelque chose d’autre. Après tout, ce trou était bien plus petit que l’autre et de forme carrée.
Bill enfila des gants en plastique pour éviter de laisser ses empreintes sur ce qu’il s’apprêtait à découvrir. Puis il s’agenouilla et retira doucement le carré de toile de jute.
Riley ne vit d’abord qu’une pièce de bois sombre, circulaire et bien cirée.
Bill s’en saisit et sortit lentement l’objet.
Tout le monde, sauf Bill, poussa un hoquet de surprise.
— Un sablier ! s’exclama Belt.
— Je n’en avais jamais vu d’aussi gros, ajouta Terzis.
L’objet devait mesurer soixante centimètres en hauteur.
— Tu es sûr que ce n’est pas un piège ? avertit Riley.
Bill se leva en tenant l’objet bien droit dans ses mains, comme s’il manipulait un engin explosif. Il le reposa par terre à côté du trou.
Riley s’agenouilla pour examiner le sablier. Il n’y avait aucun fil, mais y avait-il un mécanisme caché sous le sable ? Elle inclina l’objet de droite à gauche, mais ne remarqua rien d’anormal.
— Ce n’est qu’un gros sablier, marmonna-t-elle. Et caché dans un trou comme celui sur le chemin.
— Ce n’est pas un sablier ordinaire, dit Bill. Ça doit servir à mesurer une longue période de temps.
C’était un objet d’une troublante beauté. La courbe du verre était élégante. Les deux pièces