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Le Capitaine Aréna — Tome 2. Dumas Alexandre
Читать онлайн.Название Le Capitaine Aréna — Tome 2
Год выпуска 0
isbn
Автор произведения Dumas Alexandre
Жанр Зарубежная классика
Издательство Public Domain
Le lendemain, et après avoir dormi comme cela ne lui était pas arrivé depuis dix ans, Térence se leva, et, pour se rendre compte du chemin qu'avait pris sa femme, il suivit les traces du vieux gentilhomme; ce qui était on ne peut plus facile, son pied fourchu ayant laissé son empreinte d'abord dans le jardin, ensuite dans la petite ruelle, et enfin sur le sable du rivage, où il s'était perdu dans la frange d'écume qui bordait la mer.
Depuis ce moment, Térence le tailleur est l'homme le plus heureux de la terre, et n'a pas manqué un seul jour, à ce qu'il assure, de prier soir et matin pour le digne gentilhomme qui est si généreusement venu à son aide dans son affliction.
Je ne sais si ce fut Dieu ou le diable qui s'en mêla, mais je fus loin d'avoir une nuit aussi tranquille que celle dont avait joui le bonhomme Térence la nuit du départ de sa femme; aussi à sept heures du matin étais-je dans les rues de Palma.
Comme je l'avais présumé, il n'y avait absolument rien à voir; toutes les maisons étaient de la veille, et les deux ou trois églises où nous entrâmes datent d'une vingtaine d'années; il est vrai qu'en échange on a du rivage de la mer, réunie dans un seul panorama, la vue de toutes les îles Ioniennes.
A neuf heures moins un quart nous nous rendîmes chez M. Piglia: le déjeuner était prêt, et au moment où nous entrâmes il donna l'ordre de mettre les mules à la voiture. Nous avions cru d'abord que M. Piglia nous confierait tout bonnement à son cocher; mais point: avec une grâce toute particulière il prétendit avoir à Gioja une affaire pressante, et, quelles que fussent nos instances, il n'y eut pas moyen de l'empêcher de nous accompagner.
M. Piglia avait raison de dire que nous réparerions le temps perdu: en moins d'une heure nous fîmes les huit milles qui séparent Palma de Gioja. A Gioja nous trouvâmes notre muletier et nos mulets, qui étaient arrivés depuis une demi-heure et qui étaient repus et reposés. L'étape était énorme jusqu'à Monteleone; nous prîmes congé de M. Piglia, nous enfourchâmes nos mules et nous partîmes.
En sortant de Gioja, au lieu de suivre les bords de la mer qui ne pouvaient guère rien nous offrir de nouveau, nous prîmes la route de la montagne, plus dangereuse, nous assura-t-on, mais aussi plus pittoresque. D'ailleurs, nous étions si familiarisés avec les menaces de danger qui ne se réalisaient jamais sérieusement, que nous avions fini par les regarder comme entièrement chimériques. Au reste, le passage était superbe, partout il conservait un caractère de grandeur sauvage qui s'harmoniait parfaitement avec les rares personnages qui le vivifiaient. Tantôt c'était un médecin faisant ses visites à cheval, avec son fusil en bandoulière et sa giberne autour du corps; tantôt c'était le pâtre calabrais, drapé dans son manteau déguenillé, se tenant debout sur quelque rocher dominant la route, et pareil à une statue qui aurait des yeux vivants, nous regardant passer à ses pieds, sans curiosité et sans menace, insouciant comme tout ce qui est sauvage, puissant comme tout ce qui est libre, calme comme tout ce qui est fort; tantôt enfin c'étaient des familles tout entières dont les trois générations émigraient à la fois: la mère assise sur un âne, tenant d'un bras son enfant et de l'autre une vieille guitare, tandis que les vieillards tiraient l'animal par la bride, et que les jeunes gens, portant sur leurs épaules des instruments de labourage, chassaient devant eux un cochon destiné à succéder probablement aux provisions épuisées. Une fois nous rencontrâmes, à une lieue à peu près d'un de ces groupes qui nous avait paru marcher avec une célérité remarquable, le véritable propriétaire de l'animal immonde, qui nous arrêta pour nous demander si nous n'avions pas rencontré une troupe de bandits calabrais qui emmenaient sa troïa. A la description qu'il nous fit de la pauvre bête qui, selon lui, était près de mettre bas, il nous fut impossible de méconnaître les voleurs dans les derniers bipèdes et le cochon dans le dernier quadrupède que nous avions rencontrés; nous donnâmes au requérant les renseignements que notre conscience ne nous permettait pas de lui taire, et nous le vîmes repartir au galop à la poursuite de la tribu voyageuse.
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