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tenant compte des règles de fonctionnement dans la langue: on dira alors que le sujet est la catégorie nominale qui ne peut se supprimer, qui donne son accord au verbe, qui peut s’interroger au moyen de «qui?» ou de «qui est−ce qui?», être remplacée par le pronom «il», «elle», «ils» ou «elles», devenir «qui» dans une relative, ou complément d’agent dans une phrase passive. La grammaire peut être alors un outil de réflexion critique sur la langue.

      1.3 Plusieurs types de grammaire

      Selon l’objet, l’orientation, le but et les méthodes de l’étude on distingue plusieurs types de grammaire. Le plus souvent on les classe par paire.

      1 La grammaire syncronique et la grammaire diachronique

      La grammaire syncronique décrit la structure de la langue à une étape donnée (p.ex. II siècle). La grammaire diachronique décrit la structure à travers l’évolution de la langue.

      2 La grammaire statique est opposée à la grammaire dynamique

      La grammaire statique élabore une construction du système grammatical en valeur des oppositions grammaticales et les ressemblances des éléments du système.

      La grammaire dynamique met en évidence la genèse des formes grammaticales

      3 La grammaire passive est opposée à la grammaire active

      La distinction de deux types de grammaires est dû aux démarches sémasiologiques et honomasiologiques (honoma – имя).

      Une démarche sémasiologique parle de la forme pour en étudier les fonctions et les significations. Cette démarche est à la base d’une grammaire passive, du décodage, elle montre la polysémie des formes grammaticales (p.ex.: on étudie la signification de l’inversion: elle peut exprimer l’interrogation, l’exclamation, la dépendance de la subordonnée etc.)

      La démarche honomasiologique suppose qu’on parle de la valeur pour aboutir à la forme. La démarche honomasiologique est à la base d’une grammaire active qui va de la pensée aux formes grammaticales, c’est la grammaire de l’incodage; elle aboutit à dégager les moyens synonymiques recouvrant telle idée et telle fonction (L. Scherba, F. Brunot).

      (p.ex on étudie les moyens d’exprimer l’interrogation: l’inversion, l’intonation, les mots interrogatifs. On tient compte des moyens des autres niveaux: lexical, phonétique).

      D’après le but de l’étude on oppose: la grammaire normative à la grammaire théorique.

      L’histoire de la grammaire normative est très liée à l’idée de fixer un état de langue. Ainsi, la grammaire de Vaugelas (Remarques sur la Langue française), qui paraît en 1647, vise−t−elle, en s’appuyant sur le parler de «la plus saine partie de la cour», à offrir une norme aux bourgeois arrivant de province à la cour. Ainsi s’institue une tradition de grammaire normative (on dit aussi prescriptive), qui édicte ce qui doit être dit. La justification sociale de la norme (usage de la classe socialement dominante) est généralement dissimulée derrière une argumentation reposant sur l’histoire de la langue, la logique ou l’étymologie et visant à donner la préférence à une forme sur les autres. À partir du XIXe siècle, la domination de la norme été remise en cause par les recherches linguistiques, qui montrent en particulier le rôle des formes populaires et des patois dans l’évolution de la langue nationale.

      La grammaire théorique cherche à éxpliquer ces règles, à en donner la description cohérante et une analyse approfondie de tout le système.

      La grammaire déscriptive à la grammaire prescriptive.

      On donne le nom de grammaire descriptive à un type particulier supposant la plus grande neutralité possible de la part du grammairien, qui se contentera de «décrire» les faits qu’il observe (se borne à décrire le système grammatical sans émettre spécialement de jugement). L’expression s’oppose donc essentiellement à celle de grammaire normative (ou prescriptive), qui sous−entend la reconnaissance et l’exposé de normes sociales et, donc, qu’il existe un «bon usage» dans la société (porte des jugements sur la possibilité de telles ou telles tournures).

      Par opposition à cette attitude, une grammaire descriptive tiendra compte de tous les usages, même de ceux qui sont culturellement dépréciés, et, en particulier, elle tiendra compte de la langue parlée, alors que la plupart des grammaires prescriptives sont fondées sur la langue écrite. Cette expression se distingue également de celle de grammaire démonstrative (bien que les deux ne soient pas incompatibles), dans la mesure où une grammaire descriptive suppose une simple constatation des faits, alors qu’une grammaire démonstrative raisonne, prouve quelque chose (par exemple, la distinctivité dans le cas d’une grammaire transformationnelle). On réunit ainsi, fréquemment, l’attitude descriptive et l’attitude démonstrative sous la dénomination de grammaire scientifique, conception qui suppose par rapport au langage une attitude qui ne se développe guère qu’à partir du XIXe s.

      1.4 Approches et notions principales des faits de grammaire

      On relève deux approches principales des faits de grammaire: l’approche mentaliste qui fait appel au contenu sémantique des faits grammaticaux, et l’approche formaliste qui nie la nécessité de tenir compte des facteurs se trouvant au−dehors de la langue elle−même. La méthode formaliste est à la base des grammaires dites formelles (grammaire distributive, grammaire générative), l’approche mentaliste a donné naissance aux grammaires logiques, psychologiques, situationnelles. Vu que les phénomènes linguistiques ne sont pas homogènes, ni les grammaires formelles, ni les grammaires mentalistes ne peuvent à elles seules expliquer les faits grammaticaux de façon adéquate. La grammaire fonctionnelle cherche à éviter les approches unilatérales de celles−ci. Elle étudie les fonctions de chaque forme grammaticale en signalant leur caractère sémantique ou asémantique.

      L’approche fonctionnelle tient compte de l’asymétrie des formes linguistiques. Dans chaque secteur de la structure de la langue on distingue le noyau et la périphérie. Le noyau embrasse les faits qui appartiennent à la sature grammaticale de la langue. Ce sont les faits types de haute fréquence, mais tous les faits de la langue n’ont pass une importance égale pour sa structure. Il en a ceux qui se présentent comme des exeptions, des rartés, des vestiges d’un ancien usage ou des éléments qui ne sont pas encore complétement integrés au système de la langue en question, il s’agit des harcaïsmes, des empreuntes.

      P.ex une table – des tables revèle une formation type des pluriels des substantifs en français. Tandis que les formes l’œil – les yeux, le travail – les travaux ce sont les transformations qui se limitent à quelques mots isolés. Ces faits se situent à la périphérie du système grammatical de la langue.

      P.ex. Parmis les temps de l’indicatif le présent, futur, passé composé etc forme le noyau; les formes immédiates, les périphrases forme la périphérie.

       Tous ce qui est typique→ le noyau, ce qui viole→ la périphérie.

      L’asymétrie fonctionnelle consiste en ce qu’une même forme grammaticale peut avoir plusieurs fonctions différentes. On peut distinguer les types de fonctions suivants: 1) fonction primaire significative, qui se manifeste dans l’opposition; elle détermine la place paradigmatique de la forme et se réalise dans le contexte minimal; 2) fonctions secondaires − a) fonction de neutralisation (lorsque la forme a un sens généralisant); b) fonction sémantique de transposition qui consiste à conférer à une forme la fonction d’un autre terme du même paradigme; c) fonction secondaire non−significative. Les fonctions secondaires se réalisent dans des contextes appropriés.

      Les unités principales de la langue, étudiées dans la grammaire sont: le morphème, le mot, le terme de proposition, la combinaison

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