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Le Look Idéal. Блейк Пирс
Читать онлайн.Название Le Look Idéal
Год выпуска 0
isbn 9781094306148
Автор произведения Блейк Пирс
Жанр Зарубежные детективы
Серия Un thriller psychologique avec Jessie Hunt
Издательство Lukeman Literary Management Ltd
Jessie hocha la tête.
– J’ai du mal, admit-elle.
– Je comprends, répondit-il. J’ai été pareil longtemps. Cependant, le fait est que, avec ce que nous faisons, il y aura toujours des gars peu recommandables dans la nature. Il y aura toujours une victime en danger. Il y aura toujours le temps qui passe. Cependant, si tu vas à la vitesse maximum tout le temps, tu auras un accident. C’est inévitable. Finalement, ce jour-là, tu ne seras plus utile à personne.
Jessie hocha la tête. Tout ce qu’il disait lui parlait. Avant qu’elle ait pu l’admettre, il continua.
– Je sais que ce n’est pas facile, et surtout pas maintenant, vu que la personne en danger est ta propre demi-sœur. Pourtant, parfois, tu dois ralentir un peu. Tu dois trouver une sorte d’équilibre dans ta vie. Autrement, tu vas t’épuiser et des gens que tu aurais pu sauver mourront. Je ne dis pas que tu ne devrais pas travailler dur et je ne dis pas que tu ne devrais pas te soucier du sort de ces victimes, mais tu dois trouver le moyen de faire ce travail tout en restant un être humain vivant. Autrement, tu seras malheureuse. Tu comprends ce que je veux dire ?
Jessie eut l’impression qu’elle n’avait jamais rien mieux compris de sa vie.
– Oui, dit-elle simplement.
– Bien, répondit-il. Dans ce cas, dégage de mon bureau. Il faut que je fasse une petite sieste avant le déjeuner.
Alors que les mots de sagesse du vieil homme résonnaient encore dans ses oreilles, Jessie partit pour qu’il puisse faire sa sieste.
CHAPITRE HUIT
Hannah Dorsey se rappela qu’elle n’était pas encore morte.
Ce fait aurait pu paraître évident mais, à la même heure une semaine auparavant, elle n’avait pas pu en être si sûre. Or, à chaque minute où elle était en vie, elle avait une chance. Du moins, c’était ce qu’elle se disait.
Elle savait qu’il était aux environs de midi grâce à l’endroit où le rai de lumière qui entrait par la fenêtre illuminait le sol du sous-sol où elle était détenue. Longtemps, elle avait cru qu’on l’avait emmenée hors de Californie parce que c’était le premier sous-sol qu’elle voyait.
Cependant, l’homme, qui lui avait dit de l’appeler Bolton, avait expliqué que l’ex-propriétaire venait de la Côte Est et avait exigé qu’on construise un sous-sol dans sa nouvelle maison de Californie du Sud, même si cela n’avait pas vraiment de sens d’un point de vue géologique.
Bolton avait expliqué beaucoup de choses à Hannah.
Pendant les quelques premières heures après qu’il avait tué ses parents adoptifs puis l’avait droguée et enlevée, il ne lui avait pas beaucoup parlé, en partie parce que Hannah avait d’abord été trop endormie pour le comprendre. Après ça, ses cris de panique avaient rendu toute conversation impossible.
Cependant, au bout d’environ dix-huit heures, à force de crier, elle avait perdu la voix. Après cela, elle avait été si épuisée par la peur, la surcharge d’adrénaline et la confusion qu’écouter cet homme parler avec son accent aux inflexions méridionales était presque devenu apaisant. Quand il parlait, il ne tuait pas. Donc, elle était contente de l’écouter parler.
Elle imaginait qu’il passerait bientôt bavarder avec elle. Il lui apportait toujours son déjeuner vers l’heure où la lumière de la petite fenêtre éclairait le milieu de la pièce, heure qui, selon ses estimations, devait être midi. Pendant la semaine qu’elle avait passée ici, elle avait déduit quelques autres choses.
D’abord, elle savait qu’elle était là depuis environ une semaine parce que, avec la cuillère qu’il lui avait laissée, elle avait réussi à gratter un trait pour chaque jour sur le poteau en bois à laquelle elle était enchaînée. En fait, elle était quasiment sûre qu’on était mardi. Elle savait aussi qu’ils étaient à un endroit isolé. Autrement, Bolton l’aurait bâillonnée ou aurait au moins condamné la petite fenêtre qui offrait à sa captive ce petit rai de lumière du soleil.
Visiblement, il ne craignait pas que quelqu’un entende sa prisonnière appeler à l’aide ou ne casse la fenêtre et ne la trouve ici. De plus, elle n’avait jamais entendu passer de véhicule à moteur, d’avion les survoler ou d’alarme se déclencher au loin.
La nuit, au travers du verre sale et plein de traces de la fenêtre, elle arrivait à voir au loin l’enseigne clignotante en néon rose et bleu qui indiquait la présence d’un endroit nommé L’Essence Même. D’après le style de l’enseigne, elle supposait que cet endroit était probablement un club de strip-tease mais, comme elle n’était pas experte en lieux de ce type, cette information n’était pas très utile.
Elle était aussi quasiment sûre qu’il ne voulait pas la tuer, ou du moins pas encore. Ce n’était pas parce qu’il n’avait pas envie de tuer. Dans la maison de ses parents adoptifs, avant de la droguer mais après l’avoir bâillonnée et attachée, il l’avait tranquillement portée dans le salon et l’avait posée dans le coin pour qu’elle puisse assister aux deux meurtres.
Il ne l’avait pas fait discrètement. En fait, pendant toute l’épreuve, il avait agi avec nonchalance. Son père adoptif avait été endormi dans le fauteuil et sa mère adoptive avait été assise sur la causeuse d’à côté en train de regarder la télévision.
Comme ils lui avaient tourné le dos, il était simplement allé dans la cuisine et il en était ressorti avec deux couteaux. Le plus petit avait été un couteau-scie et l’autre un grand couteau à découper. Après avoir adressé un petit clin d’œil à Hannah, il était allé derrière le couple et s’était assis à côté de la mère adoptive d’Hannah, une femme du nom de Caryn aux cheveux gris fade mais dans l’ensemble décente.
Caryn avait dû supposer que c’était Hannah et n’avait regardé que quand l’émission avait cédé la place aux publicités. Quand elle avait vu l’inconnu au couteau sourire à côté d’elle, elle avait ouvert la bouche pour crier. C’était à ce moment que Crutchfield lui avait planté le couteau dans le côté de la gorge.
Elle avait produit un étrange gargouillis asthmatique, comme si quelqu’un avait laissé s’échapper l’air d’un ballon sous l’eau. Son père adoptif, Clint, qui n’était pas désagréable mais semblait ne participer au processus d’adoption que parce que sa femme le lui demandait, avait légèrement remué sans se réveiller.
Quand le sang de Caryn avait giclé dans le salon en aspergeant partiellement Bolton, il s’était levé et était allé vers Clint. Comme l’homme n’avait pas réagi, Bolton avait pris la télécommande et monté le volume jusqu’à ce qu’il soit si fort que Clint n’avait pu que se réveiller.
– Trop fort, avait-il marmonné d’un ton grognon.
Quand il n’avait pas reçu de réponse, l’homme s’était frotté les yeux et avait regardé l’écran. Ce n’était qu’à ce moment-là qu’il s’était rendu compte que sa vue était bloquée par un homme grassouillet de taille moyenne aux cheveux marron clairsemés et au double menton. Bolton lui avait fait un grand sourire, affichant ainsi des dents de devant qui avaient désespérément besoin d’un passage chez le dentiste et dont plusieurs partaient dans des directions différentes. Il n’avait pas cligné de ses yeux marron brillants et intenses une seule fois.
Alors, comme si l’on venait d’émettre le signal sonore de départ d’une course de chevaux, il avait bondi en avant et enfoncé le couteau à découper dans le centre de la poitrine de Clint. Hannah n’avait pas pu voir le visage de son père adoptif de là où elle avait été, seulement son dos, mais elle avait vu son corps se crisper brièvement puis retomber dans le fauteuil. Il n’avait pas produit le moindre son.
Bolton s’était tourné vers Hannah et avait haussé les épaules comme pour dire qu’il aurait cru que ça serait plus