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– l'expression du ravissement, si touchante sur un beau visage, peut-être parce qu'elle révèle qu'il existe quelque chose de plus beau, ne laisse fixer dans aucune image cet oubli de soi-même qu'elle peint admirablement; seul, le pinceau de Raphaël, dans le tableau de Sainte Cécile, a pu la saisir avec cette beauté que nul n'a jamais contemplée, si ce n'est en imagination. Sainte Cécile, patronne des musiciens, est représentée dans ce tableau entourée d'instruments, au moment où un écho des chants angéliques arrive à son oreille; il n'y a point de mot pour dire le saisissement, dont cette figure parait frappée: il semble que l'âme s'arrache au corps et s'unisse a chacun de ces doux accents; il semble qu'une modestie charmante comprime son essor par la pensée qu'elle n'est point digne de ce bonheur ineffable, et qu'au milieu de ces délices inconnues a son cœur, se glisse un sentiment de tristesse, à l'idée, que la musique d'ici-bas n'aura plus d'attrait pour elle. La plus grande simplicité règne dans toute la composition de ce tableau; la figure de la Sainte est moins jolie que les visages des autres vierges du même peintre; seule, cette pensée de génie rayonne depuis des siècles dans cette précieuse toile et attire à elle par un charme indicible. Ce tableau se trouve à Bologne, et les connaisseurs le mettent au rang des œuvres les plus glorieuses de Raphaël, par la poétique impression qu'il fait naître, et d'après mon opinion, c'est le plus beau que la peinture ait produit. [przypis autorski]

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le porte-glaive – le Miecznik (gladiarius) fut d'abord un officier qui portait, au couronnement du roi, le glaive symbolique; quand la Pologne se trouva divisée en une multitude de provinces, le porte-glaive devint un chef militaire dont l'autorité s'exerçait dans certaines limites territoriales. [przypis redakcyjny]

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joupan – le joupan était une espèce de soutane sur laquelle les anciens Polonais jetaient le manteau, quand ils sortaient de leur demeure. [przypis redakcyjny]

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les élection orageuses – en l'élection du feu roi Wladislas (1632), il se passa bien quinze jours pendant lesquels, à une demi lieue de Varsovie, autour d'un petit parc de 1200 pas de tour, il y avant bien 80 mille hommes a cheval, qui étaient tous soldats suivant les sénateurs, car chacun sénateur avait une petite armée, dont les un en avaient moins; les autres en avaient plus, comme le palatin de Cracovie, qui avait pour lors jusques à 7 mille hommes; d'autres en avaient selon leur pouvoir, car un chacun se fait accompagner par ses amis et par ses sujets au meilleur état qui lui est possible en bon ordre, et en résolution de se bien battre en cas de discorde; notez que durant le temps de l'élection toute la noblesse du pays était aux écoutes, ayant tous le pied à l'étrier, près de monter à cheval au moindre bruit, afin de pouvoir fondre sur ceux qui eussent voulu forcer et violer leurs libertés (Beauplan). [przypis redakcyjny]

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fruits de la mer Morte – on trouve dans les poètes anglais de belles comparaisons au sujet de ces fruits, qui doivent croître sur les bords du lac Asphaltite, connu sous le nom de mer Morte… Malczewski s'exprime ainsi dans sa note. Il cite ensuite Byron et Moore, quand ils parlent de ces fruits «qui tentent les yeux et deviennent cendres sur les lèvres.» Voici un passage de l'Itinéraire de Paris à Jérusalem, dans lequel Chateaubriand fait justice des récits fabuleux de maint voyageur: Je crois avoir trouvé le fruit tant recherché: l'arbuste qui le porte croit partout à 2 ou 3 lieues de l'embouchure du Jourdain; il est épineux, et les feuilles sont grêles et menues; son fruit est tout-à-fait semblable, en couleur et en forme, au petit limon d'Égypte, lorsqu'il n'est pas encore mûr, il est enflé d'une sève corrosive et salée; quand il est desséché, il donne une semence noirâtre, qu'on peut comparer à des cendres, et dont le goût ressemble à un poivre amer; j'ai cueilli une demi-douzaine de ces fruits. [przypis autorski]

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Au-dessus des splendeurs du monde et de son faux éclat, apparaît comme un blanc plumage, l'humble vertu qui s'abaisse – Cette comparaison, qui s'accorde avec la foi chrétienne, n'est peut-être point fausse, quand elle a trait à l'apparence sous laquelle se présentent à l'œil, a une hauteur considérable, les œuvres de l'orgueil ou de l'intelligence de l'homme, et même les beautés de la nature que l'on peut encore apercevoir. Durant mon ascension sur le sommet du Mont-Blanc, où je restai 2 heures, et où je ressentis des émotions que je n'éprouverai certainement plus de ma vie; durant cette ascension mes yeux en ma pensée perdurent tout vivants l'image de ce domaine où l'homme règne; de la terre, demeure de l'homme, on distinguait seulement les objets de couleur blanche, et précisément ceux qu'il n'est pas en notre pouvoir de changer: ainsi je voyais bien les lacs de Genève, de Neufchâtel, de Morat, de Bienne, etc… pareils à des voiles déployées dans le crépuscule, tandis que les maisons, les villes assises aux bords de ces lacs, les couleurs, les objets brillants, formaient des taches obscures; de même, on pouvait reconnaître les glaciers; au contraire, les prairies, les bois, même les montagnes d'une hauteur notable mais de rang inférieur, se confondaient autour d'eux dans une brume grise. Rien n'est plus beau, plus sauvage, que ce spectacle, du haut du Mont-Blanc; mais comme il est entièrement différent des vues que l'on connaît, on ne saurait se le représenter qu'en s'imaginant que l'on est porté sur les ailes d'un bon ou d'un mauvais esprit, au moment où Dieu tira la création du chaos. Tout ce qui est l'ouvrage de l'homme s'efface par sa petitesse; mille montagnes gigantesques, aux sommets de granit, aux manteaux de neige, un ciel de couleur presque noire, un soleil obscurci, l'éclat de la neige, l'air raréfié, et par suite la respiration courte et les battements précipités du pouls, pénètrent le mortel de je ne sais quelles sensations et émotions surnaturelles; et je sans sûr, qu'en outre des autres causes, seulement par la disproportion énorme entre ce frappant aspect des montagnes et la faiblesse de nos sens, nul ne pourrait supporter longtemps un tel spectacle. Que ce récit des impressions extraordinaires dont je fus frappé sur cette immense et unique montagne, n'engage aucun de nos jeunes touristes à entreprendre ce voyage: sans parler de la fatigue excessive et des dangers qu'entraîne inévitablement une pareille entreprise, le succès résulte de circonstances indépendantes de notre volonté. Trois jours de beau temps, et sans le plus petit nuage, des neiges pas trop amollies, seraient assurément de plus utiles auxiliaires que la patience la plus durable et la poitrine la plus robuste; néanmoins, sans ces deux dernières choses, on pourrait s'exposer à sa perte et ce serait une obstination funeste que de ne point écouter les avertissements des guides, qui dans toute la Suisse, et particulièrement à Chamonix, sont pleins de hardiesse et de clairvoyance (Malczewski). [przypis autorski]

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le cadeau de noces – on appelle Wiano le cadeau que fait le marié à sa femme le lendemain du mariage. [przypis redakcyjny]

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mon sabre n'est pas seulement une vaine parure, et je ferai briller près de ses yeux l'image sacrée – j'ai eu l'occasion de voir un objet remarquable en ce genre. Sur un sabre turc, dont la lame portait les sentences du Coran, se trouvait gravée, près de la poignée, une image de la Vierge avec une inscription polonaise en caractères gothiques. Ce sabre appartenait à un Anglais, qui l'ava1t acheté en Italie. L'arme avait donc fait de lointaines, et à coup sûr plus d'une fois sanglantes pérégrinations. C'est dommage qu'elle ne portât aucune date ni le nom de celui qui l'avait conquise (Malczewski). [przypis autorski]

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veto (lat.) – On ne peut conclure ni arrêter aucun article dans les diètes qui ne soit accepté par tous les députés, et s'il s'en trouvait un seulement qui y contredit et qui criât hautement: nie Wolna (qui signifie en notre langue „vous n'aurez pas la liberté”), tout serait rompu; car ils ont non seulement ce pouvoir dans l'élection du roi, mais aussi en toute autre diète, peuvent rompre et biffer tout ce que les sénateurs auraient résolu (Beauplan). [przypis redakcyjny]

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Hetman – signifie général; la charge de Hetman des cosaques fut créée en 1576 par le roi Etienne Batory. [przypis redakcyjny]

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Si l'envahissement du pays et mes conventions avec le Hetman ne m'avaient alors jeté à la tête des Suédois – l'auteur fait allusion sans doute aux guerres que la Pologne a soutenues contre Gustave Adolphe, de 1624 à 1629, et qui se terminèrent par la défaite

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