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L’Amour Comme Ça . Sophie Love
Читать онлайн.Название L’Amour Comme Ça
Год выпуска 0
isbn 9781640299900
Автор произведения Sophie Love
Жанр Современные любовные романы
Серия Les Chroniques de l’Amou
Издательство Lukeman Literary Management Ltd
« En parlant de nouveaux appartements… », dit Bryn.
Elle regardait le téléphone portable de Keira sur le comptoir. L’écran s’était allumé après avoir reçu un message. Et le nom de Zach était clairement visible.
« Il vaudrait mieux que ça concerne la caution », dit Keira.
Juste à ce moment, Maxine et Shelby échangèrent un regard coupable et Keira eut la nette impression qu’elles cachaient quelque chose.
« Qu’est-ce qu’il y a ? », demanda-t-elle.
Elle en avait assez des surprises.
Ce fut Shelby qui avoua finalement. « Je pense que ça pourrait concerner Julia. Ils ont rompu. »
Keira leva un sourcil, surprise. « Ils ont fait ça ? » La liaison qui leur avait coûté leur relation n’avait duré que quelques semaines ?
Elle prit son téléphone et lut le message de Zach. Il confirmait les nouvelles de Shelby.
Salut Keira. Ça fait longtemps que nous ne nous sommes pas parlés. Je voulais te faire savoir avant que tu ne l’entendes dire que j’ai rompu avec Julia. Ça ne fonctionnait pas. Je me demandais si étais dans les parages pour prendre d’un verre ? Ce soir ? Demain ? Fais le moi savoir. X
« Argh, il est tellement arrogant », marmonna Keira.
« Que dit-il ? », demanda Maxine.
« Rien sur le fait qu’il garde ma caution comme rançon », lui dit Keira d’une voix dégoûtée. « Il veut aller boire un verre. »
Bryn fut bouche-bée de surprise. « Tu ne vas pas y aller, n’est-ce pas ? », demanda-t-elle.
Keira la regarda, choquée. « Bien sûr que non », dit-elle. « À moins que ce soit la seule façon de récupérer cet argent. »
Bryn exprima bruyamment sa désapprobation. « S’il te soudoie pour sortir avec lui, je jure devant Dieu que je vais lui dire ses quatre vérités… »
Shelby fronça les sourcils. « Il ne la soudoie pas. Ne sois pas si dramatique. »
Bryn eut l’air insultée. « Pardon, tu es l’amie de qui ? De lui ou Keira ? »
« Les deux », répondit Shelby, en croisant les bras.
Bryn n’eut pas l’air impressionnée. « Même s’il l’a trompée ? »
« Les filles ! », interrompit Keira. Elle n’était pas d’humeur pour les disputes. Ses yeux étaient toujours rivés sur l’écran de son téléphone portable.
Tout à coup, Bryn lui arracha son téléphone.
« Arrête de l’envisager ! », ordonna-t-elle à Keira.
« Je ne suis pas en train de le faire ! », cria Keira, qui essayait de se défendre.
Mais Bryn avait raison, il y avait une petite partie d’elle qui y songeait. Zach, malgré tous ses défauts, s’était soucié d’elle. Ils avaient passé deux ans ensemble, avaient vécu dans un appartement. Il avait été engagé, fiable. Et il était définitivement familier. C’était juste le fait qu’elle fasse passer le travail avant lui qui avait gâché les choses entre eux, enfoncé le coin qui l’avait poussé dans les bras attirants de Julia.
L’expression de Bryn ressemblait au tonnerre. Elle pendit le téléphone de Keira au-dessus de son verre de vin.
« Ne m’oblige pas à l’y tremper », dit-elle.
Du coin de l’œil, Keira pouvait voir Maxine et Shelby secouer la tête en signe d’incrédulité face au comportement de diva de Bryn.
Elle soupira bruyamment. « OK OK. Je ne vais pas le voir. C’est ce que tu veux entendre ? »
Bryn hocha de la tête, satisfaite, et rendit son téléphone à sa sœur.
« Maintenant, supprime le message et élimine le de tes contacts. »
Keira souffla bruyamment.
« C’est ridicule », murmura Shelby entre ses dents.
Keira regarda son téléphone, les coordonnées de Zachary. Ils avaient été là depuis des années. Elle ne pouvait pas simplement le supprimer comme s’il n’avait jamais existé.
Mais elle devait accepter que Bryn avait raison, encore une fois, malgré ses tactiques brutales. Car raviver le contact avec Zach reviendrait à faire un pas en arrière. La vie de Keira avait tellement changé en si peu de temps, qu’il y revienne à n’importe quel titre serait comme une régression. Elle devait passer à autre chose, avancer. Pas seulement vis-à-vis de Zach, mais aussi de Shane. Il était à présent temps pour elle de briller, de voler de ses propres ailes et de devenir indépendante.
Résolue, elle effaça ses informations, et regarda son nom disparaître de son téléphone. Elle se sentit bien, c’était stimulant. Si seulement elle pouvait avoir le courage de supprimer Shane aussi, alors elle aurait vraiment réussi. Mais non, pas encore, la douleur de leur rupture était encore trop réelle.
Keira leva les yeux vers sa sœur.
« Contente maintenant ? »
Bryn esquissa un grand sourire. « Bien évidemment. Je suis toujours contente quand je gagne. », puis elle ajouta malicieusement, « Et je m’assure toujours de gagner. »
Shelby grogna. Maxine plongea la tête dans ses mains, et la secoua théâtralement. Keira se contenta de rire, heureuse et soulagée d’avoir franchi la première étape pour passer à autre chose dans sa vie.
CHAPITRE CINQ
Keira découvrit vite que mettre le passé derrière elle était beaucoup plus facile à dire qu’à faire, et impliquerait bien plus que de supprimer symboliquement des contacts de son téléphone. Car à l’instant où elle arriva à l’aéroport de Newark le lendemain matin, elle fut assaillie de souvenirs de Shane, de l’Irlande.
Des fourmillements de nostalgie tourbillonnaient en elle pendant qu’elle traversait le hall. Quand elle remit sa carte d’embarquement à la porte, elle se remémora avec une clarté frappante les émotions qu’elle avait éprouvées la dernière fois – l’anxiété mêlée d’excitation et d’espoir. Cela ne faisait pas si longtemps, mais elle se sentait déjà complètement différente, plus triste, plus amère.
Elle monta dans l’avion et prit place. Heureusement, elle était près de la fenêtre, ce qui lui donnait une excuse pour ne pas interagir avec le passager à côté d’elle. Elle n’était pas d’humeur à bavarder. Malheureusement pour Keira, l’homme à côté d’elle semblait l’être. Alors qu’ils décollaient, il se pencha et parla.
« Je m’appelle Garrett. Jamais été à Naples avant ? », lui demanda-t-il en souriant jovialement.
C’était un homme d’âge moyen, légèrement dégarni. Il semblait voyager seul. Keira remarqua qu’il ne portait pas d’alliance mais que la peau était plus pâle là où un anneau s’était trouvé. Un récent divorcé, supposa-t-elle, et elle gémit intérieurement. Ces huit heures allaient être longues.
« Non », répondit-elle, laconique.
« Alors, pourquoi voyagez-vous aujourd’hui ? », ajouta-t-il. « Affaires ou loisir ? »
Keira se tassa sur son siège. « Affaires », expliqua-t-elle. « Je suis— »
Elle s’arrêta alors, et se rappela de ce que Bryn et Nina lui avaient dit dans le café, concernant l’idée de jouer avec de fausses identités pour s’amuser. Elle avait bien besoin d’un peu de distraction. « Je suis œnologue », dit-elle. « Parmi les meilleurs. En route vers l’Italie pour trouver