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des choses les plus curieuses qui se puissent lire dans les longues et nombreuses dissertations qui ont été écrites sur l'origine des Hongrois, c'est la manière dont Sajnovicz démontre que les noms de nombre dans les deux langues sont semblables. «Ixi, dit-il, veut dire en finnois «un». N'est-ce pas là le mot hongrois egy? Il suffit de mettre l'e à la place de l'i, le g à la place de l'x, et voilà le mot»! Sajnovicz n'a pas encore le mot, et il le sait bien. Il faut de plus qu'il change l'i en y. En effet l'y et l'i, en hongrois, ne sont pas une même lettre. Le mot egi, que Sajnovicz obtiendrait d'après son procédé, se prononcerait aigui, tandis que le mot hongrois egy, «un», se prononce comme le mot français aide, auquel on ajouterait un i entre le d et l'e, aidie. Sajnovicz devrait donc, pour avoir son mot, changer toutes les lettres. À coup sûr, si l'affinité n'a pu être prouvée par des écrivains aussi déterminés, on peut prédire qu'elle ne le sera jamais.

      Il était écrit que ceux-là même qui voulaient établir l'analogie des deux langues fourniraient à leurs adversaires les meilleures armes pour les combattre. Gyarmadhi, par son impuissance à démontrer la ressemblance grammaticale, a prouvé jusqu'à l'évidence qu'elle n'existe pas, et une expérience faite par Sajnovicz prouve encore qu'il est impossible d'admettre une ressemblance quelconque. Sajnovicz a parcouru les pays habités par des hommes de race finnoise. Il leur a parlé hongrois, et ils ne l'ont pas compris. Ils lui ont parlé leur langue, et il ne les a pas compris. D'abord Sajnovicz ne se découragea pas. Il pensa que, les premières différences reconnues, il lui serait facile de retrouver le hongrois. Il resta donc près d'un an dans ces pays. De retour en Hongrie, il avoua avec bonne foi que, malgré son hongrois et son séjour, il n'était jamais parvenu à entendre le lapon, c'est-à-dire le dialecte finnois qui se rapproche le plus de la langue magyare, suivant les écrivains allemands16.

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      1

      Le nom de Hongrois vient du latin Hungari, qui lui-même dérive de l'allemand Ungarn. Dans leur langue, les Hongrois se nomment Magyar (prononcez Mâdiâr).

      2

      Jos. Hager, Wien, 1793.

      3

      Spittler, Berlin, 1794.

      4

      Dankovski, Pressburg, 1823.

      5

      Mathias Bel.

      6

      V. les Mémoires du prince François Rákótzi.

      7

      Affinitas linguæ hungaricæ cum linguis fennicæ originis grammatice demonstrata. Gottingæ, 1799.

      8

      Nestor. Russische Annalen, in ihrer Slowenischen Grundsprache: erklært und übersetz von Aug. Lud. V. Schlœzer. Gœttingen, 1802. V. une brochure intitulée Abkunft der Magyaren. Pressburg, 1827.

      9

1

Le nom de Hongrois vient du latin Hungari, qui lui-même dérive de l'allemand Ungarn. Dans leur langue, les Hongrois se nomment Magyar (prononcez Mâdiâr).

2

Jos. Hager, Wien, 1793.

3

Spittler, Berlin, 1794.

4

Dankovski, Pressburg, 1823.

5

Mathias Bel.

6

V. les Mémoires du prince François Rákótzi.

7

Affinitas linguæ hungaricæ cum linguis fennicæ originis grammatice demonstrata. Gottingæ, 1799.

8

Nestor. Russische Annalen, in ihrer Slowenischen Grundsprache: erklært und übersetz von Aug. Lud. V. Schlœzer. Gœttingen, 1802. V. une brochure intitulée Abkunft der Magyaren. Pressburg, 1827.

9

Ces Hongrois se seront peut-être fondus avec les Tatars, auxquels, d'après le manuscrit de Vatican, ils étaient déjà réunis au treizième siècle. Peut-être aussi auront-ils marché vers le Caucase, où se trouvent aujourd'hui encore des Magyars. (V. le voyage de Besse, dont quelques extraits sont placés à la fin de ce travail.)

10

Besse, Voyage en Crimée, au Caucase, etc.

11

Viennæ, 1791.

12

Cette chanson a été reproduite en entier dans un article de M. André Horváth (Tudományos Gyüjtemény, 1823, 2k Kötet. – Collection scientifique de Pesth), dont la lecture m'a été fort utile. Il est intitulé: Les Hongrois ne sont pas Finnois, A' Magyar nemzet nem Fenn.

13

«Heiduque, trabant, hussard, schako, kolback, dolman, soutache», sont des mots hongrois francisés.

14

Gyarmathi, Leçons raisonnées de langue hongroise. Clausenbourg, 1794 (en hongrois).

15

Város veut dire «ville». Ce cas ablatif «de la ville» pourra être rendu de différentes manières: a' városba, a' városban, a' varosból, a' várostól, a' városkoz, etc.

16

Ingenue profiteor me Lappones Finnmarchiæ non intellexisse…

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<p>16</p>

Ingenue profiteor me Lappones Finnmarchiæ non intellexisse…